Pic de Disdier (2561m) par le Col de la Béranne

Vers le lac de la Béranne

Emprunter le pont en bois de la Scie, puis suivre à droite la piste pastorale des chalets de Prentiq.
Peu après, au niveau du premier lacet de la piste, continuer tout droit par le sentier qui longe momentanément la rive droite du torrent de Prentiq avant de franchir une passerelle et de poursuivre en rive gauche.

À la sortie de la forêt, traverser à l’aide de nouvelles passerelles plus rudimentaires les torrents des Muandes et des Fontas, puis celle donnant accès aux chalets de Prentiq.
Après ces derniers, bifurquer sur la droite par le sentier remontant le vallon du Sellar en direction du col de Pétarel (pancarte).

Plus haut dans le vallon, le sentier quitte le talweg pour s’élever en rive droite. Il effectue de nombreux lacets dans le raide versant de la Béranne.
Passer la cabane du même nom et atteindre le dernier virage avant l’ultime tirée jusqu’au col de Pétarel. Quitter alors le sentier en se dirigeant plein sud jusqu’à découvrir le petit lac de la Béranne.

Du fond du vallon, on s’élève par un sentier audacieusement tracé dans une pente vivement déclive entrecoupée de barres rocheuses. En prenant de la hauteur, on saisit l’ampleur de la muraille qui ferme le cirque... Elle est colossale et ne semble pas offrir d’accès par ce versant du Valgaudemar...
La découverte de cette perle qu’est le petit lac de la Béranne révèle un lieu plutôt accueillant... Cela contraste à merveille avec l’arrière-plan infiniment austère dominé par le Pic de Pian...

La traversée du Pic de Disdier

Après le lac, tirer au sud-est et rejoindre le col de la Béranne. Poursuivre momentanément sur le fil de l’arête nord-ouest du Pic de Disdier pour s’en écarter afin de contourner un ressaut trop raide par la droite sur une bande herbeuse. Atteindre le pied d’un couloir que l’on remonte. Le final plus raide nécessitera l’aide des mains, mais reste sans difficulté majeure.

Déboucher dans une combe suspendue. D’ici, plusieurs choix pour rejoindre le sommet : soit par la combe et son rebord droit, soit par l’arête nord-ouest par un enchaînement de ressauts (II max) à escalader facilement.

Mis à part un seul descriptif pour le moins laconique esquivant le final par l’arête en condition estivale, et quelques topos neiges sur cette ascension par la Béranne qui avaient confirmé l’accès que l’on avait repéré des hauteurs voisines, cette ascension du Pic de Disdier par son arête nord-ouest est un nouvel inédit, tout comme la descente à venir... C’est encore et toujours une immense joie, pour nous deux, de dénicher ces itinéraires vers les sommets délaissés et sauvages...

Du sommet, descendre par l’arête sud jusqu’à rejoindre le col herbeux avec la Pointe des Moutettes. Pas de grande difficulté notable.

Jonction avec la cabane de la Béranne

Du col, basculer dans le versant ouest, slalomer entre plusieurs barres rocheuses en gardant le cap peu ou prou vers l’ouest, puis amorcer un virage vers le nord-ouest en visant la cabane de la Béranne.
Entre 2150 et 2200 mètres d’altitude, récupérer une bonne draille effectuant une traversée légèrement descendante vers la cabane.

Cette partie de la descente demandera un peu de flair pour pister le bon itinéraire !

• Il est conseillé de bien la repérer à la montée lors du passage à la cabane de la Béranne.

Si l’on peut gravir le Pic de Disdier en venant des lacs et du col de Pétarel, ou même par le vallon de la Charanlie au départ de Navette, l’accès par la Béranne permettra d’effectuer la traversée du sommet ainsi que la boucle à partir de la cabane. Se déroulant dans un décor fantastique d’îlots de verdures émergeant de champs de rocailles blancs cassés, le tout accompagné de cette touche de rose que seuls les rhododendrons en fleurs peuvent conférer, cette descente est tout simplement magnifique...

Retour

Une fois regagnée la cabane de la Béranne, le retour s’effectue par l’itinéraire entrepris à la montée.