Pic de l’Homme (2683m) et Pic des Hauts Moulins (2559m) par le Vallon des Muandes

Approche vers la cabane du vallon des Muandes

• Cet itinéraire est également décrit par Marcadau dans son beau topo de la Tête du Lauzarot

Emprunter le pont en bois de la Scie, puis suivre à droite la piste pastorale des chalets de Prentiq.
Peu après, au niveau du premier lacet de la piste, continuer tout droit par le sentier qui longe momentanément la rive droite du torrent de Prentiq avant de franchir une passerelle et de poursuivre en rive gauche.

À la sortie de la forêt, traverser à l’aide de nouvelles passerelles plus rudimentaires les torrents des Muandes et des Fontas. Juste avant de traverser la prochaine donnant accès aux chalets de Prentiq, bifurquer à droite sur la piste se dirigeant vers le Petit Clos.

Bien suivre les deux lacets de la piste. Au deuxième, ne pas continuer tout droit mais bien marquer le virage à droite. Traverser à gué le torrent des Muandes, puis une dizaine de mètres plus loin, récupérer le sentier qui monte sur la gauche.

Il longe le torrent sur environ 300m de dénivelé avant de s’en éloigner afin de sinuer en lacets en rive gauche dans une grande pente peu boisée. Enfin, il tire une dernière traversée vers le sud pour atteindre un vaste replat où se niche la petite cabane des Muandes.

Je suis parti avec l’idée de gagner la Tête du Lauzarot ou de pousser l’exploration vers les Hauts Moulins. Arrivé à la cabane à 8h du matin, je découvre qu’elle est ouverte et pourrait offrir une nuit inoubliable en ces lieux sauvages... et de couper l’ascension vers les hauteurs... Que faire ? Malgré ce voile brumeux, la journée s’annonce prometteuse. La Tête du Lauzarot risque d’être vite torchée... Ainsi, je m’engage vers les Hauts Moulins...

Vers le Pic des Hauts Moulins

De la cabane, repérer aisément la zone humide et arbustive qui compose le ressaut délivrant la partie supérieure du vallon des Muandes.

Se diriger en restant quasiment à niveau vers le pied d’une barre rocheuse sombre, bien souvent ombragé le matin. C’est celle-ci qu’il va falloir longer pour remonter le ressaut. On trouvera des zones rocheuses permettant de ne pas trop s’embourber dans la dense végétation. Sur le haut, un petit décalage vers la droite est plus confortable. Mais, il faudra percer sur les derniers mètres pour atteindre l’étage supérieur.

Atteindre d’abord une lande touffues de rhododendrons et de myrtilliers parsemée de rochers qu’il faut remonter. Déboucher sur un replat peu végétalisé au pied des grandes pentes du vallon. Suivre tout droit en laissant sur la droite une nouvelle zone plus raide d’arbustes et de dalles rocheuses.
En haut de cette zone, tirer en ascendance vers la droite pour venir buter sur un mamelon rocheux que l’on contournera par la gauche.
Puis, tirer à nouveau en ascendance à main droite. Contourner une petite barre et une nouvelle zone plus rocheuse par la gauche.

• Bien garder dans le viseur le Pic des Hauts Moulins et le col le séparant de la crête des Pares de l’Arc.

Une fois franchie la zone humide, les différents étages, ceux du haut comme du bas, ne sont pas directement visibles. le versant peut se révéler paumatoire en cas de mauvais repérage... Je dresse toute une série de cairns aux endroits stratégiques, m’assurant de bien les apercevoir dans mon dos. Ainsi, je me hisse vers les pierriers sous le col...

Déboucher dans des pentes qui se minéralisent de plus en plus. Viser le col précité et le gagner après une dernière tirée dans un éboulis.

S’engager sur l’arête nord des Hauts Moulins. Le terrain s’escarpe franchement et devient raide et aérien. On restera principalement à gauche du fil de l’arête pour finir dans un petit couloir accédant un poil à l’est du sommet.

Quel bonheur de se retrouver au sommet des Hauts Moulins, théâtre d’une traversée dantesque des crêtes entre le Pic de l’Homme et le Montaigu avec Rabah...
Je pourrais me contenter allégrement de ce point culminant, c’est déjà une belle aventure... Mais au fond de mes tripes, j’aspire à du « grand art » ... Ainsi, sans l’ombre d’un doute, je me lance sur les crêtes...

La traversée des crêtes vers le Pic de l’Homme

S’engager vers l’ouest sur les crêtes. Suivre sur le fil jusqu’au pied d’un ressaut que l’on pourra gravir plus techniquement ou contourner par des sentes de chamois et de belles corniches plus aisément.

Atteindre un agréable et insolite replat herbeux au pied du Pic de l’Homme.
Se diriger vers la combe pierreuse sous le sommet. Remarquer que le rebord droit de la combe est l’ultime ressaut vers le bastion. Il va falloir le franchir !
À peu près en son centre, on trouvera un passage relativement facile mais raide. Le terrain est nettement délité et il faudra être précautionneux dans ses déplacements pour ne pas décrocher les pierres qui ne demandent qu’à dégringoler.

Une fois passé, le tapis rouge est déroulé vers le sommet !

Ainsi, je m’élève sur la cime... L’émotion est à son comble, je réalise une ascension d’envergure quelque peu improvisée et d’une sauvagerie sans égale... comme rarement j’en ai entrepris en solitaire...
« Quand on arrive en si haut lieu, au sommet du monde, la joie devient grave, elle exige silence et solitude. »

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Par le même itinéraire.

Il est possible après le petit couloir sous le sommet des Hauts Moulins de couper par les pentes herbeuses sans rejoindre l’arête nord. C’est très raide, un bon 40° sur le haut, mais ça peut faire office de variante !