Les Chalets de Prentiq et la Cabane du Sellar
- Randonnée
- Ecrins / Hautes-Alpes / Saint-Maurice-en-Valgodemard
- Difficulté :
- Facile
- Dénivelé :
- 600m
- Durée :
- 3h
Paisible randonnée permettant de découvrir ruines et cabanes dans un cadre aussi sauvage que grandiose... L'envie de s'attarder risque fort de se faire sentir ! – Auteur : Ozenn
Accès
De Gap, suivre la N85 puis la D985a. Dépasser Saint-Firmin, Saint-Maurice-en-Valgodemard puis prendre la petite route à droite menant à l’Ubac.
Prendre à gauche après le pont, puis à droite et encore trois fois à gauche (piste).
Petit parking près du Pont de la Scie.
Précisions sur la difficulté
Pas de difficulté particulière.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 3437 OT "Champsaur, Vieux Chaillol, Parc National des Écrins"
- Altitude minimale : 1000 m
- Altitude maximale : 1595 m
- Distance : environ 9 km
- Horaires : comptez entre 3h et 3h30
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Itinéraire
Traverser le Pont de la Scie et continuer à droite. Plus loin, laisser le GR à droite (retour) et poursuivre sur la piste qui s’élève progressivement à gauche. La suivre jusqu’aux Chalets de Prentiq. Traverser les ruines et dépasser la croix en bois.
Plus loin, traverser la Draye de la Gorge puis dépasser les Sources des Doux. Poursuivre en pente plus douce jusqu’aux Prés du Sellar. Repérer la cabane homonyme un peu plus haut sur la droite. Traverser le lit du torrent (cairn) pour la rejoindre.
Redescendre par le même itinéraire jusqu’aux Chalets de Prentiq puis continuer sur le GR à gauche. Traverser le Torrent de Prentiq par une passerelle puis suivre le sentier longeant celui-ci dans la forêt.
Enfin, retraverser le torrent par une autre passerelle en bois, retrouver la piste et rejoindre le parking de départ au Pont de la Scie.
Détail de la sortie (mai 2016)
Voilà une randonnée qui aura toujours une place un peu à part. Tandis que nous avons commencé à marcher, mon père, mon époux et moi, nous nous sommes remémorés tous ces souvenirs en montagne... À commencer par mes toutes premières marches avec mon "papa naturaliste" puis bien plus tard, de belles aventures avec mon "compagnon de randonnée".
Tandis que nous avons pris une première pause pour visiter les Chalets de Prentiq, nous avons commencé à nous projeter... Quelle-serait la prochaine ?
"Pourquoi ne pas créer un meilleur souvenir ensemble à Gialorgues ?" a suggéré mon père. Les magnifiques cabanes où nous étions, en pleine nature, nous ont sûrement inspiré cette idée...
Plus loin, en montant vers la Cabane du Sellar, je n’ai cessé de regarder tout autour de moi pour m’imprégner de chaque détail, pour "dévorer" chaque parcelle de paysage, pour ne rien oublier... Aux Prés du Sellar, nous avons eu la chance d’admirer une magnifique harde de chamois.
"Un dernier cadeau de tes Écrins" a dit mon père...
Nous avons pris une dernière pause à la Cabane du Sellar... J’ai imaginé vivre dans celle-ci pour toujours. Me réveiller chaque matin et regarder les hauts sommets du Valgaudemar par la petite fenêtre... Revenir à l’essentiel. C’est un peu ce que l’on vient chercher là-haut dans nos montagnes : se perdre pour mieux se retrouver.
Après un dernier regard vers le vallon enneigé et ses chamois, nous sommes redescendus jusqu’aux Chalets de Prentiq. Doucement, la joie de cette sortie a commencé à faire place à un autre sentiment... Je l’ai également senti chez mon père tandis que nous traversions pour la dernière fois le Torrent de Prentiq pour rejoindre la voiture.
J’ai alors exprimé le souhait de monter faire un arrêt jusqu’au Gioberney, ce Pré de Madame Carle du Valgaudemar. Seule, je me suis rendue au pied du Voile de la Mariée... Là où, toute petite, je ramassais des myrtilles avant ou après une randonnée en famille au milieu des sifflements des marmottes... Face à ce paysage grandiose et chargé de souvenirs... Face aux rêves inaccessibles des Rouies, du Sirac...
Après 19 ans dans mes chères Alpes du Sud, j’ai tenté, en vain, de leur dire au revoir... C’est durant l’un des plus grands vertiges de ma vie que j’ai compris qu’il m’était et me serait toujours impossible de le faire. Même avec 1200km de distance. Quelques jours plus tard, dans le camion de déménagement, en larmes, j’ai regardé le Dévoluy s’éloigner jusqu’à disparaître, porte d’entrée et de sortie de la terre de mes racines.
Telle une incantation contre la douleur, une promesse, je n’ai cessé de me répéter : "ce n’était pas la dernière, je vais revenir."
Auteur : Ozenn
Avis et commentaires
Merci pour vos retours en tout cas ! 🙂
Oui, une part moi est restée là-bas et je n’attends qu’une chose chaque année : revenir puis reprendre les choses là où je les ai laissé entre sentiers, lacs, refuges et sommets...
En attendant je regarde chaque jour la carte en relief de ce si beau pays, accrochée au mur de la chambre... "Histoire de vérifier que tout est toujours bien en place", comme dirait mon mari !
Texte très émouvant......Ce pays tant aimé ne sera jamais loin de ton coeur ! Tu reviendras.......
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