Montagne de Faraut - Pointes (2351m) et (2362m) par le versant ouest et le col (2330m)
- Randonnée
- Dévoluy / Hautes-Alpes / Saint-Disdier
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1000m
- Durée :
- 7h30
Un petit col de presque rien, que seuls les chamois fréquentent. Un petit col de presque rien, que Michel a traversé en allant d’une pointe sans nom à une pointe anonyme, et dont personne n’a parlé après lui. Un petit col de presque rien dont on se demande comment faire pour y monter directement ?? Voilà ce qu’était l’objectif du jour. Et, d’un « pas-grand-chose », il en est sorti une randonnée magnifique, presque fabuleuse, dont le parcours secret donne l’envie qu’il reste intact le plus longtemps possible... – Auteur : François Lannes
Accès
De Corps ou de Mens, prendre la D.537 en direction de Saint-Etienne-en-Dévoluy.
De Gap ou de Veynes, emprunter la D.937 jusqu’au Col du Festre, puis Saint-Disdier.
Un kilomètre au sud de Saint-Disdier, prendre la route en direction de la Mère Église et des Gicons.
Suivre la D.520 et se garer au parking à la sortie des Hauts-Gicons.
Précisions sur la difficulté
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Techniquement, les difficultés sont moyennes.
Au début de la montée, certains passages en herbe peuvent être imposants : il faut savoir louvoyer.
En arrivant sous le col 2330, la pente se raidit mais reste raisonnable.
La difficulté est plutôt dans l’itinéraire et la recherche des bons passages.
Une trace de bête existe, mais se fait parfois discrète : il faut bien scruter le sol.
Penser, pendant la montée, à visualiser où passera la descente future, afin de ne pas être inquiété lorsqu’il faudra rentrer : les contournements sont justement faits pour éviter les barres rocheuses.
Moyennant quoi, cette sortie sera un grand enchantement !
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Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP25 3337 OT Dévoluy-Obiou-Pic de Bure
- Altitude minimale : Stationnement 1362 m
- Altitude maximale : 2330 m
- Distance : (A/R) : 11km
- Horaires : comptez entre 7 et 8 h
- Balisage : aucun
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
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Remarque préalable :
Ayant une préférence à rester discret sur cette montagne, je propose un topo succinct, et un croquis sur photo. Cela devrait suffire amplement pour monter au sommet, tout en ménageant la recherche de l’itinéraire, recherche qui est un plaisir important en de tels lieux.
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Du stationnement, remonter le vallon de l’Aup, puis monter dans le versant sous la montagne de Faraut, pour atteindre le bas du flanc ouest de la pointe 2351.
Ne pas vouloir monter directement sous le col. Ce couloir-là est une impasse.
Il faut contourner par la gauche (le nord) l’obstacle. On passe au ras d’une dalle avec des incrustations incroyables. Une fois cette dalle contournée, la montée commence, en diagonale vers la droite, sur de splendides mottes d’herbe très épaisses.
Aller dire bonjour au pin à crochets solitaire. Continuer jusqu’à la première crête et la suivre.
Entrer dans le vallon qui lui fait suite, et monter tout en haut des herbes (possible par la droite ou par la gauche). On débouche dans un deuxième vallon.
Passer auprès des orties blotties sous un surplomb, sans les caresser bien sûr. Rejoindre le pierrier au fond de ce vallon : remonter le pierrier.
Quand on butte contre des rochers, faire un grand contournement par la gauche.
Revenir dans le « vallon sous le col 2330 » par un passage où une main ou deux sont utiles.
Prendre ce vallon, puis monter directement au col par une partie raide.
Du col, on peut atteindre facilement les deux sommets sans nom : le 2351 et le 2362.
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Auteur : François Lannes
Avis et commentaires
Oui, SebL,
Tu as raison, j’ai trouvé la deuxième partie de cette virée de Niko (elle m’avait échappée, hier...) :
galynette.celeonet.fr/sor...
Ils n’avaient pas fait dans la dentelle, ce jour-là. Les photos sont impressionnantes, et je me demande comment ils ont fait pour oser passer dans toute cette neige, et sur ce telles vires. Enfin....
Donc, pour reprendre l’inventaire des gars passés au sommet 2362, il faut ajoutert Niko et Yann.
Soit = 3 avérés + 2 à vérifier
Quant à ce qui concerne "la Terre de Beaufin", oui celle-là aussi elle est loin ...!!!
Tu as une super mémoire, dis donc !
A+
Bonjour François,
En effet, j’ai dû mal à tout faire et ça fait qq temps que je ne suis pas allé dans ce Dévoluy qui m’est cher, même si j’ai encore quelques projets en tête, que cela soit en mode "crapahute" ou en VTT, voire en ski.
Oui, oui, je me souviens de la plupart des tes explorations depuis ta découverte de la "Terre de Beaufin" !!
En ce qui concerne Nicolas en 2006, je crois qu’il était retourné la semaine suivante pour "terminer le travail" dans des conditions très engagées (avec de la neige).
Sinon, je doute qu’Olivier Salésiani, un autre grand défricheur du Dévoluy, ne soit pas allé dans ce coin peu de temps après...
Au plaisir.
Bonjour SebL,
Cela fait plaisir de te voir intervenir.
Il y a longtemps, il me semble, que cela ne nous était pas arrivé !
Effectivement ce secteur de la montagne de Faraut est saisissant, notamment par la solitude qu’il fait ressentir profondément. Je goûte ce plaisir à fond.
Cette montée au col 2330 date de l’année dernière (mais je n’en avais pas fait de CR). Je voulais jeter un œil dans le versant est, depuis le haut. J’imagine que tu sais l’intérêt que je porte à ce fameux versant de Chauchas....
Mais cette année, je suis retourné, au même endroit la pointe 2351. Et cette fois j’ai fait un CR qui ne devrait pas tarder à paraître sur Altituderando. Tu pourras le lire.
A+
NB : j’ai vérifié sur les archives de Nicolas, c’était bien en novembre 2006 qu’il avait fait cette traversée. Mais ils étaient allés de la brèche de Faraut jusqu’à la pointe 2267,
galynette.celeonet.fr/cou...
Merci François de nous rappeler la beauté de ce massif.
Ce secteur du Pierroux est un des plus sauvages du Dévoluy. J’adore y retourner, voire y bivouaquer.
Au niveau historique, j’ai en tête que Patrick Adam est allé sur ces sommets en ski dès 2009 et même un peu avant, à pied.
Mais la réalisation la plus marquante du secteur me semble être la traversée intégrale du chainon, entre la Brèche de Faraut et le vallon du sud du Pierroux, par Nicolas Galy, en 2006.
Mais c’est possible qu’un berger, un chasseur de chamois, voire un alpiniste défricheur (très actif dans le secteur dans les années 1970), les aient devancé...
SebL
Bonjour Michel,
Selon les informations que j’ai recueillies, pour la pointe 2362, il y a toi à être allé dessus.
Dyn’s n’y est pas allé, me semble-t-il.
Je n’y suis pas allé non plus.
Sur Skitour, en mars 2021 une paire de skieurs est montée au col 2330.
Une photo montre l’un des deux en route vers cette pointe.... Mais il semble qu’il ait renoncé à cause des mauvaises conditions de neige.
C’est tout ce que j’ai trouvé.
Donc oui, cette pointe est très peu visitée !
Pour la pointe 2354, c’est encore une autre paire de manches...!
A+
Si j’étais dans le secret des dieux, j’aimerai connaître le nombre de grimpeurs qui ont atteint la Pointe 2362m.
Plus encore, la mystérieuse pointe 2354 dont l’accès m’est encore inconnu, , royaume extatique des caprins et des courants d’air !
Merci pour le rappel de cette magnifique traversée de crête effectuée il y a quelques années...
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