Sortie du 11 juillet 2024 par Dyn’s Montagne de Faraut - Pointes (2351m) et (2362m) par le versant ouest et le col (2330m)

Retour sur ces pointes innommées de la Montagne de Faraut avec ce cheminement d'une sauvagerie sans égale...

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

Beau temps, cumulus bourgeonnant dans la journée, rares gouttes de pluie lors du retour sur la piste.

Récit de la sortie

Entre la vallée du Champsaur et le plateau dévoluard, la Montagne de Faraut s’est érigée comme une véritable muraille. Hérissée d’une enfilade de pointes fièrement dressées vers le ciel, elle est le royaume de la sauvagerie. Au nord de la brèche homonyme, coupant littéralement la ligne de crête en deux parties distinctes, la plupart des sommets ne porte même pas de nom, c’est dire ! Quelques cheminements des plus audacieux permettent d’arpenter un véritable labyrinthe s’insinuant dans ses flancs escarpés et dénudés du moindre sentier. Pénétrer dans son antre est une invitation à la découverte et à l’exploration, telles que les pionniers l’entreprennent. Tel le miroir de l’âme, elle renvoie aux petits êtres humains que nous sommes ce que nous cherchons : la pureté dans toute sa splendeur.

Le versant sous les pointes en vue d’être gravies se présente sans aucun artifice. Ici, la main de l’homme n’a pas taillé de voie toute tracée. Les moutons ne semblent jamais avoir investis ces lieux austères, ces pentes raides dont seuls les chamois raffolent. C’est le domaine du sauvage, absolument.
L’itinéraire d’ascension par le couloir central, à l’aplomb du col entre les deux sommets du jour, n’est jamais difficile. L’exposition est raisonnable, les pentes rarement vertigineuses. Nul besoin de quincaillerie particulière à l’exception d’un casque protégeant le crâne d’éventuelles chutes de pierres déclenchées par nos hôtes du genre rupicapra. Louvoyer les quelques barres rocheuses et pister les bons passages : que du bonheur.

Là-haut, sur le fil des arêtes, l’horizon s’ouvre magistralement sur le massif des Écrins et la vallée du Champsaur. Avec un air de ressemblance frappante avec la montagne andine emblématique du Machu Picchu, la première pointe se révèle d’un esthétisme incomparable. Elle représente à elle seule l’image que l’on peut se faire de la sauvagerie rare et brute des cimes. Solitude et joie profondes ne peuvent que se laisser infuser... Instant de grâce entre ciel et terre...
L’accès au second sommet est pimenté par quelques ressauts rocheux ludiques nécessitant de poser les mains de temps à autre. La descente s’effectue en traversée à la recherche d’un couloir délité débouchant sur l’une des deux branches du ravin de Pierroux. De là, il est possible de rejoindre les alpages du Jas et de retrouver la civilisation.

Une autre option est envisageable pour ceux désirant poursuivre l’aventure : regagner les crêtes au niveau d’une terrasse herbeuse incroyablement panoramique. Celle-ci marque tout autant le départ ou la sortie de la Grande Vire du Pierroux, l’un des itinéraires du vertige les plus insolites et inattendus de nos montagnes alpines... Puis, en franchissant un pas plus athlétique, on peut enchaîner d’un bout à l’autre le pic du même nom, plus convoité et fréquenté par sa pente régulière et orientée nord-ouest que l’on empruntera lors du retour vers le col de l’Aup. Des environs de la cabane du berger, à la vue du versant parcouru, une seule question interpelle : sommes-nous vraiment passés par là...?

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 11 juillet

Crédits : Un grand merci à Vannina pour ses belles photos.

Dernière modification : 18 septembre 2024

Auteur :

Avis et commentaires

Cela fait plaisir de te lire à nouveau, avec de surcroit une magnifique sortie.
Comme quoi, ce n’est pas la peine d’aller au bout du monde pour exposer ses rétines aux étoiles...

Merci pour vos retours sympathiques !
Au plaisir de reprendre les contributions, avec comme seul objectif : le partage avant tout. Les seules étoiles qui ont de l’importance sont celles que l’on met dans les yeux des lecteurs...

J’m cette persistance du vide que l’on retrouve sur les crêtes du Dévoluy.
J’ai reconnu la Tête vert jaspe et me souviens du plaisir de sa découverte. Beauté antique du Machu Picchu local !
J’ai encore du mal à convertir en « algorithme étoilé » mes impressions. Disons :
Bravo à la photographe et au guide andin 🙂

Superbe !
Et bravo pour l’hermine ! Je n’en ai vu une qu’une seule fois....

Bonsoir Dyn’s,
En voilà une sortie qu’elle est belle ! !
Les photos sont très réussies.
Et puis bravo pour le texte : tu nous gratifies là d’une superbe envolée lyrique...

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