Tête de Rouye (2656m) par le Vallon du Roux

De l’aire de stationnement en bordure de route, traverser le pont sur le torrent de Colombeugne, et bifurquer à gauche sur une piste.
Aux deux intersections, poursuivre tout droit. Le large chemin devient rapidement un sentier. Il va s’élever en rive droite du ravin du torrent de Colombeugne.

• Ce sentier non balisé à l’instar de ceux du secteur se révèle parfois discret, s’insinue dans un versant abrupt, et s’accommode de ressauts et de corniches rocheuses parfois aériennes.

Le sentier rejoint plus haut la cabane des Maisonnettes. Après cette dernière, il s’efface dans les herbes. Il faut rejoindre la base du pierrier en tirant vers l’ouest. On retrouve ainsi le sentier un peu plus haut.
Attention, bien repérer son premier lacet lorsqu’il continue vers la cabane de la Selle, c’est à cet endroit précis qu’il faut le quitter pour tirer tout droit en légère descente pour rejoindre le point de confluence des torrents du Passet et de la Peyre.

C’est aussi à cet endroit précis que commence une véritable exploration dans ce versant des plus sauvages... Faut dire que l’absence d’information sur le vallon du Roux et la Tête de Rouye suscitait une fascination toute particulière pour les aventuriers que nous sommes...

Traverser à gué le premier torrent de la Peyre et remonter en face la raide croupe d’Entrerious.
Cette partie inférieure du vallon du Roux est striée de nombreux lits de torrents escarpés. Plus haut, de nombreux rochers forment une ceinture plus ou moins continue et difficilement franchissable qu’il faudra dépasser pour atteindre la partie supérieure et les ruines de la cabane du Vallon du Roux. Et c’est justement en contrebas de celles-ci que le verrou se présente le plus accessible.

• Il faut donc tirer en ascendance vers la gauche tout en traversant les différents torrents au mieux. Cette section est la moins évidente et nécessite une recherche d’itinéraire permanente.

Une fois que l’on vient presque buter sur le dernier ravin au sud de la cabane du Vallon du Roux. Remarquer dans le dernier ressaut, une diagonale qui part de gauche à droite, puis qui revient vers la gauche plus haut. C’est l’itinéraire le plus aisé.

• Sinon, on peut remonter un couloir en partie rocheux à gauche du ressaut. Cette option est un peu plus chaotique mais faisable (réalisée à la descente).

Rejoindre la ruine vers l’altitude de 1920m environ. D’ici, la suite de l’itinéraire vers la crête faîtière de la rive droite du Valgaudemar se dessine mieux.
Repérer donc à droite du pierrier une belle pente herbeuse, elle s’engouffre et louvoie la zone rocheuse en serpentant comme un “Z”.
Dans le haut du “Z”, tirer progressivement à main droite pour atteindre la crête.

La suite de l’ascension est logique, il faut arpenter le fil de cette arête vers la Tête de Rouye.
Elle se révèle assez peu technique, mais demeure toutefois escarpée et aérienne. Certains ressauts plus effilés s’évitent par un raide dévers, la plupart du temps, versant Valgaudemar.

Quelle joie profonde et insondable d’atteindre ce sommet qui n’est même pas marqué d’un cairn, juste après cette esthétique traversée sur le fil d’une arête en plein ciel, entre les vallées himalayennes du Valgaudemar et du Valjouffrey... Quelle sauvagerie ! De la Montagne dans toute sa pureté...

Retour par le même itinéraire.

Variantes de descente :

• Au retour dans le raide versant sud sous la crête faîtière, il est possible d’aller chercher un couloir bien visible sur les photos aériennes du Géoportail.
  Le couloir est raide mais praticable jusqu’en bas.
• Sous la cabane du Vallon du Roux, après être revenu en bas du ressaut au niveau de la ceinture rocheuse séparant les parties supérieure et inférieure du vallon, il est possible d’entreprendre une descente “sanglier” en rive droite du torrent au sud de la cabane dans l’extrémité nord du bois de la Couratine. À la sortie de la forêt, on se retrouve en rive droite du torrent du Passet en face de la croupe d’Enterious de montée. Descendre au mieux pour le franchir, puis rejoindre le point de traversée du torrent de la Peyre choisi à l’aller, afin de regagner la cabane des Maisonnettes.
  Cependant, cette option est difficilement conseillable mais bien faisable !