Cheminée du Petit Obiou par le Pré Chevalier
- Difficulté :
- Très difficile
- Dénivelé :
- 1000m
- Durée :
- 1 jour
Expérimenter la randonnée hors des sentiers battus, c’est donner à ses escapades alpines un parfum d'aventure. Des traces fugitives, quelques gradins escarpés, un petit mur à franchir… et un autre monde se dévoile, plus fort, résolument sauvage, dans une ambiance à couper le souffle. – Auteur : michel
Accès
- De Gap ou de Veynes, prendre la direction du Dévoluy. D.937 jusqu’au col du Festre puis St-Disdier. Emprunter la D.537 jusqu’au hameau Les Payas.
- De Corps par la D.537 ou de Mens par la D.66, prendre la direction du Dévoluy.
À Pellafol, suivre les Payas.
Dans les deux cas, prendre une petite route sur la D.66a (tourner au calvaire), une pancarte indique le col des Faïsses et l’Obiou. Au bout de la route, prendre la piste de droite, elle monte au Col de la Samblue puis au parking des Baumes.
Précisions sur la difficulté
Pour montagnards aguerris à la pratique de la montagne en terrain d’aventure.
- Ce parcours exige une accoutumance aux itinéraires alpins non balisés.
- Pentes soutenues et franchissement de ressauts (II/III).
Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
À ne pratiquer que par bonnes conditions climatiques. Le casque et le piolet sont recommandés, la corde est rassurante.
Photos
Les infos essentielles
- Cartographie : TOP25 3337 OT Dévoluy-Obiou-Pic de Bure
- Point fort : ambiance incomparable
- Altitude de départ : 1562m
- Altitude la plus élevée : environ 2464m
- Distance de la boucle : < 10km
- Dénivelée cumulée : 1000m
- Balisage : course sauvage sans aucun balisage (on trouvera quand même une flèche bleue au pied du dernier couloir).
- Date de sortie : automne 2017
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Marche d’approche - Pré Chevalier
Du parking, suivre la voie normale de l’Obiou sur un peu plus d’un kilomètre. Quitter le sentier juste avant le Pas du Vallon.
Partir à gauche en s’orientant sud-ouest.
Repérer une petite pointe qui se détache du relief. C’est le sommet 2052m que l’on garde en ligne de mire.
Traverser le dévers qui se présente en restant en dessous des barres rocheuses. L’itinéraire franchit plusieurs ravines creusées par de violents orages.
Pratiquement à l’aplomb de la pointe 2052m, le cheminement s’infléchit au nord-ouest.
La pente qui se raidit vient butter sur un escarpement herbeux/rocheux.
Une fois franchi, le Pré Chevalier est atteint.
- Ce parcours, plus direct, permet d’éviter la traversée du grand dévers constitué de strates claires (variante).
À l’assaut de la citadelle de pierre
La beauté incomparable du site, la domination écrasante des parois alentours, la lumière du Dévoluy.
On l’aura compris, c’est maintenant une affaire de minéralité !
Sur le fil de la croupe, remonter ce versant sauvage par une pente soutenue et régulière (nord-ouest). En face, j’admire la grande paroi nord de la Tête des Ombres.
Contourner une barre rocheuse par la droite en franchissant des gradins très redressés (passage délicat). Déboucher sur l’un des lieux les plus fascinants du massif !
« ...Le spectacle de ce "dégueuloir" est totalement apocalyptique... l’endroit est impressionnant et ne conviendra qu’à des Dévoluards endurcis... » Pascal Sombardier
Aussi endurci que je puisse être, cet endroit est fichtrement intimidant...
Sur la droite, quitter le petit col dérobé en escaladant un austère ressaut. Celui-ci domine un précipice inquiétant. Atteindre le sommet d’un piton rocheux.
De là, on prend toute la mesure du parcours à venir.
Orgues, campaniles à l’équilibre précaire, murailles criblées de trous, aiguilles acérées... une architecture rocheuse qui évoque les Dolomites.
Véritable spectacle à ciel ouvert où se dressent des cathédrales de pierre, ici plus qu’ailleurs, l’âpre divinité de la roche sauvage favorise la contemplation.
La jonction avec la voie du Pré du Chourum
Éviter le dévers rocailleux qui s’ensuit en lui préférant la crête aérienne. Le recul permet d’appréhender la suite de l’itinéraire. Je devine déjà où se trouve le couloir décrit par Arnaud... la sortie c’est par là-bas !
En contrebas, repérer le grand dévers qu’il convient de traverser (sur environ 200 mètres) afin d’atteindre le pied du couloir (nord-est).
Le couloir dans le final
Pas de câble à déplorer, aucune altération au défi de la roche. Cette partie des Alpes fait la part belle à la Wilderness... et on s’en réjouit !
« Il faut bien conserver quelques terrains d’aventure épicés... L’Homme-nature a besoin de sa ration d’imprévu. » Pascal Sombardier
La fameuse flèche bleue, au pied du couloir, est le seul repère humain présent sur l’ensemble du parcours.
Itinéraire en commun avec le topo d’Arnaud :
Attaquer directement sur la gauche le petit mur (pas de II).
S’ensuit de raides escaliers dévoluards. Continuer à coller à gauche de la paroi.
Un étranglement plus prononcé se présente. Grimper le mur par la droite (pas de III). Remonter les derniers gradins, toujours raides, puis déboucher sur l’Épaule ou col du Petit Obiou.
Descendre par la voie normale de l’Obiou.
En faire plus :
Auteur : michel
Avis et commentaires
Je n’ai pas suivi exactement le même itinéraire. Par la suite, j’ai du tirer plus à droite en anticipant l’obstacle. Mais oui, c’est bien dans cette barre rocheuse que se trouve le « trottoir ». Tu as du te régaler, je connais très bien la région du Buëch !
Grandiose ! L’envie d’aller pointer son nez dans cet immense décor est clairement suscitée ! Bravo pour cette magnifique escapade !
Je reprends tes mots : "Contourner une barre rocheuse par la droite en franchissant des gradins très redressés (passage délicat)." Est-ce le passage du "trottoir" qu’évoque Sombardier dans son topo ? Situé entre tes photos 10 et 11, non ?
Pas vraiment de crapahute en montagne en ce moment, je n’ai pas vu les sommets de la semaine, le vallon de la Jarjatte est continuellement bouché depuis que la neige est tombée !
Mais pas mal d’escalade en Buech et plus au sud. Échange de bons procédés entre amis, je les conduis en montagne, et eux, m’amènent en parois !
Salut à tous !
Le Dévoluy n’a pas fini de nous surprendre !
Oui, ce sont bien les Écrins que l’on voit en fond.
C’est toujours un bonheur de pouvoir arpenter les montagnes, et plus encore lorsque la beauté des paysages est au rendez-vous.
J’espère susciter l’envie, mais aucune photo ne peut restituer l’ambiance de ces lieux incomparables.
J’avais exploré le secteur de la Fuvelle tout proche, mais plus exigeant, et c’est en voyant le topo d’Arnaud que j’ai eu envie d’y jeter un œil.
D’ailleurs, ce dernier crapahute en ce moment 🙂
Bonjour Michel.
Complètement en phase avec Nadine !
Mention personnelle pour les photos #23 (quelle magnifique muraille !) et #35 (avec le parapentiste aux abords du Petit Obiou et les sommets lointains en arrière-plan, peut-être les Ecrins ?).
Merci. ;o)
Thierry.
Ouf ! Magnifique, impressionnant, effrayant........Rien que de regarder les photos ça donne le vertige ! Mais quelle ambiance magique et comme vous devez être heureux là-haut ! Merci de partager ça......
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