Sortie du 30 octobre 2024 par Sylvain Cheminée du Petit Obiou par le Pré Chevalier

Pour commencer un grand merci à Pascal Sombardier pour avoir défriché cet itinéraire, et de l’avoir relaté dans ce superbe ouvrage !

Lorsque Nolan me fait part de son souhait de retourner en montagne et de découvrir le Dévoluy, je ne peut que m’en réjouir, mais par où commencer... J’envisage au départ une traversée de Faraut, du Jumeaux 2517 jusqu’à la Tête de Claudel. Seulement voilà, c’est très beau mais ce n’est que de la marche, et j’ai bien compris au printemps dernier qu’il appréciait les terrains raides et vertigineux. Pourquoi pas le Pic Ponsin par les rampes diagonales ? Cette petite course fait partie pour moi, avec les Orgues, du top 3 du Dévoluy ! Un peu trop courte hélas, donc direction les Orgues et le seigneur du massif !

Après une bonne nuit à mon spot de bivouac préféré, où je crois bien avoir dormi une quarantaine de fois, direction le parking du Chalet des Baumes. Et là, quelle bonne surprise, il n’y a que deux voitures à huit heures et demie du matin !

Après un petit échauffement en direction du Pas du Vallon, nous quittons l’itinéraire balisé pour la traversée déversante vers le sommet 2052, porte d’entrée du Pré Chevalier. En chemin le contournement par le haut de la ravine du Clos des Casses est toujours aussi spectaculaire !

La pente se redresse jusqu’au « trottoir », et encore un peu plus une fois passé ce dernier... L’herbe est grasse des pluies des jours précédents et demande une grande vigilance, mais Nolan s’en sort très bien !

Je lui montre où se trouve le « tunnel des Montpelliérains » que nous avons découvert par hasard en aout 2022 avec Loïc et Julie (voir ICI et LA), mais le retour par la traversée en 4 exposée ne m’incite pas du tout à y retourner, et encore moins à y conduire mon petit neveu...

Et puis nous arrivons au col de l’aiguille dominant le grand couloir Sud, qui même pour la troisième fois est toujours aussi spectaculaire et intimidant... Nolan est captivé par la démesure des lieux et pense avoir vu le plus beau. Imaginez sa réaction lorsqu’il découvre quelques dizaines de mètres plus haut le second col avec la vue vertigineuse sur l’intégralité des Orgues du Petit Obiou ! Nous sommes tout deux scotchés devant ce décor semblant presque irréel !

Direction maintenant la cheminée, nous évoluons sur un raide escalier dévoluard et nous sentons insignifiants au milieu de tous ces imposants campaniles de roches. Un moment et une ambiance uniques comme seul le Dévoluy peut procurer !

Une petite pause bienvenue une fois sortis sur l’épaule, et poursuivons vers les chatières. La faille constitue une élégante porte d’entrée vers la vire supérieure où nous débouchons au pied du grand gendarme caractéristique. Encore un ressaut et c’est le passage du bloc coincé, quelques contorsions sont nécessaires pour passer au niveau supérieur. Et enfin, « la » fameuse chatière, mieux vaut ne pas être trop large d’épaule.

Et puis c’est le sommet, un premier Obiou pour Nolan et un cinquième pour moi ! Très peu de monde en ce jours, nous partageons le repas avec deux jeunes faisant leur études à Grenoble. Un petit moment bien sympathique !

Je me mets ensuite en quête du galet peint et entreposé au sommet quelques jours plus tôt par Arnaud et Vannina, mais ma recherche resta vaine. Aujourd’hui le galet n’est plus, probablement emporté par quelqu’un, dommage...

Au retour nous passons par la voie normale de la vire de la Cravatte et le grand escalier de la combe du Petit Obiou, avec bien sûr un petit détour à la grotte de glace.

Pour une première dans le Dévoluy, je pense pouvoir dire que Nolan à été ravi, et je l’ai également été de partager cette magnifique journée en montagne avec lui !