Sortie du 5 juin 2024 par Pascal Aiguilles Crochues (sommet nord 2837m), par le lac Blanc

Une rando à grand spectacle, où les cumulus de passage ont voulu s'imposer sur le Mont Blanc pour tenter de lui ravir le titre de "C'est qui le plus beau"...

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Beau, malgré des passages de cumulus parfois assez importants, poussés par un fort vent du sud-ouest en altitude. Assez doux l’après-midi.

Récit de la sortie

Une rando qu’on connaît certes par cœur, mais qu’on se donne plaisir à faire et à refaire, en particulier au printemps lorsque les les névés en altitude concurrencent le vert s’imposant plus bas, ou en automne lorsque le premier saupoudrage vient blanchir les couleurs brunes... Mais qu’on évite l’été lorsque les remontées de la Flégère déversent leurs hordes de promeneurs sur le site du lac Blanc.

On s’y attellera assez tôt cette année, se préparant à beaucoup de neige en altitude en raison du printemps frais et humide.

11h30 au départ de Tré-le-Champ, où le parking n’est pour une fois pas du tout bondé. C’est parti pour la classique montée dans la verdure en direction de la falaise des Chéserys et de l’Aiguillette d’Argentière, terrain de jeu de quelques grimpeurs... Les bouquetins sont de partout, semblant jouir d’une existence insouciante, quasiment sans prédateurs naturels...

On gagne la Tête aux Vents et le plateau des Chéserys, et la suite du parcours se dévoile. La neige, qui avait épargné toute la partie inférieure du parcours, est ici bien présente, et même continue à partir des lacs, qui commencent tout juste à afficher leur liseré de bleu. La montée au refuge se fait tout droit dans les combes de neige, comme en hiver.

Beaucoup de neige et très peu de monde sur le site du lac Blanc, et quelques travailleurs s’affairent à déneiger la terrasse du refuge. Les éclaircies alternent avec les passages de cumulus, qu’un fort vent du sud-ouest en altitude pousse et les empêchent de s’accrocher sur les sommets, Le lieu est ainsi constamment balayé d’ombres et de lumières, ce qui apporte son charme propre alors qu’on s’attaque à l’ascension de la petite croupe menant au lac de la Persévérance.

À partir de là, tout est complètement blanc. La traversée de la grande combe sous l’Aiguille du Belvédère se fait comme en plein hiver. À partir de 2500m d’altitude, la neige "névé" jaunie fait place à de la neige récente d’un blanc immaculé, bien ramollie par la chaleur estivale. Heureusement, on avait anticipé cela, et les raquettes, ressorties de la cave pour l’occasion et qui jusqu’à présent profitaient du paysage sur le sac, seront mises à contribution.

On fait la trace dans la blancheur, le paysage changeant au gré des jeux de lumières mouvants des cumulus de passage... Superbe... On rejoint le crêt de la Tour des Crochues qu’on remonte jusqu’au dernier raidillon sommital où la raideur obligera à enlever les raquettes.

La vue s’ouvre brutalement sur la vallée de la Diosaz, exceptionnellement enneigée pour la saison. 16h, on déflore la bosse de neige sommitale pour aller se poser les les rochers juste à côté... On passera presque 1h30 à se prélasser au sommet, entre casse-croûte, contemplation, petite sieste et photos... Une petite exploration vers le sud semble confirmer que la pointe culminante des Aiguilles Crochues est facilement atteignable, mais celle-ci moins bien positionnée sur l’arête n’offre pas un meilleur panorama malgré ses quelques mètres de plus, inutile d’y aller.

17h30, il est temps de redescendre. Maintenant, la neige est vraiment pourrie et instable, heureusement que l’itinéraire n’est pas du tout sur la trajectoire de coulées. Les raquettes permettent de bien s’accommoder de la situation et de marcher à grands pas, ce qui n’est pas du tout le cas des deux alpinistes qu’on voit redescendre de l’Aiguille du Belvédère, et qui semblent bien galérer dans la neige lourde.

Retour vers la Tête sur les Lacs, et sur la neige "névé" permettant de marcher agréablement sans raquettes. Plutôt que de redescendre vers le lac Blanc, on va poursuivre vers le nord-est à travers les débonnaires vallonnements enneigés, tellement plus agréables que la caillasse de la version estivale, et rejoindre le sentier du col des Montets au niveau de la Remuaz. L’ambiance, face aux gros cumulus ourlant le massif du Mont Blanc dans la lumière vespérale, est magnifique. L’essentiel de cette traversée est d’éviter quelques ressauts raides pas toujours visibles de l’amont.

On quitte le soleil pour l’ombre, et la neige pour le sentier, inondé de multiples ruisseaux dégoulinant de partout. Puis c’est la plongée finale vers le col des Montets, dans la verdure retrouvée et les bouquetins qui gambadent... Fin de la balade vers 21h.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 5 juin

Dernière modification : 8 juin 2024

Auteur :

Avis et commentaires

Boooooooooooooooooooooooooo ! 🙂
Patrick

Tout simplement magnifique !

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