Sortie du 7 octobre 2021 par Pascal Aiguilles Crochues (sommet nord 2837m), par le lac Blanc
On n'aura peut être pas la cerise sur le gâteau, mais le glaçage est quand même excellent.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau, malgré des cumulus poussés par un vent du nord frais, accrochant les pentes sous 3000m.
Récit de la sortie
On ne rate jamais un premier saupoudrage... C’est la rare occasion de profiter à la fois des couleurs de l’automne et, plus haut, d’une montagne fraîchement reblanchie, mais gardant le caractère "rugueux" de son relief, avant que le grosse neige d’hiver ne vienne lisser tout ça.
Pour ce premier saupoudrage, on visera le sommet nord des Crochues, histoire de s’offrir en passant le lac Blanc, et surtout l’incomparable panorama sur les aiguilles du massif du Mont Blanc tout au long du voyage. Certes, les cumulus avaient promis de jouer les trouble-panorama, mais on espère que le vent du nord, transportant l’air froid à basse altitude, limite leur velléités.
Départ de Tré-le-Champ vers 12h30, alors que les premiers prétendants au lac Blanc sont déjà sur le chemin du retour, Mais on est quand même loin de la cohue estivale. Montée rapide sur le sentier de l’Aiguillette d’Argentière, puis les échelles franchissant les falaises des Chéserys, frontière entre les forêts encore vertes de la vallée et les alpages roussis d’altitude. Moins ne neige qu’attendu ici, le saupoudrage c’est pour plus haut. Les gros bancs de cumulus accrochent les montagnes un peu tout autour, mais curieusement la partie nord des Aiguilles Rouges est pour l’instant totalement épargnée.
Après les classiques détours photographiques sur les lacs des Chéserys, on poursuit la montée vers le lac Blanc. Voilà enfin la neige, donnant un caractère hivernal aux versants nord.
15h, le lac Blanc... Grâce au téléphérique fermé et aux prévisions météo incertaines, voilà que le lieu est tellement calme, loin de la cohue estivale. On en profite pour quelques pérégrinations sur les rives du lac, qui est cependant troublé par le vent, on n’aura pas les reflets habituels sur l’Aiguille Verte.
Pour la suite, on poursuivra la montée sur la croupe au nord de la combe du lac en direction du replat de la Persévérance, pour ensuite traverser la combe sous l’Aiguille du Belvédère, puis se diriger vers les Crochues par là. Ce n’est pas l’option la plus courte, mais celle qui permet de profiter au mieux de la vue sur le lac et, derrière, les aiguilles du Mont Blanc.
La neige se fait de plus en plus présente, et recouvre maintenant la caillasse de quelques dizaines de centimètres. Décor hivernal... Heureusement, les grosses chaussures permettent l’approximation, cela ne complique pas trop la marche. Le plus gros risque est de poser le pied sur une dalle lisse inclinée cachée sous la neige et de glisser. Mais à part ça, ça monte bien...
Il est 16h passé sur un petit replat vers 2700m, une grosse centaine de mètres sous le sommet. La raide pente finale est enneigée, maintenant à l’ombre. On l’aurait souhaitée soit sèche, soit couverte d’une bonne couche de neige stable dans laquelle tailler des marches. Mais là, les conditions sont délicates... Bon, inutile de tenter la montée, d’ailleurs il est tard, profitons plutôt des derniers rayons de soleil sur ce versant pour se diriger vers le point 2586m de la petite crête descendant des Crochues, une jolie proéminence juste à côté d’une borne météo. Ce sera un superbe endroit pour faire la pause et profiter de la vue au soleil avant de redescendre vers le lac. Et, pour une fois, les cumulus ont miraculeusement épargné ce côté-ci de la montagne, alors qu’ils accrochent maintenant tous les autres versants un épais liseré cotonneux...
17h passé, on reprend la descente vers le lac, alors que tout le versant de la montagne plonge dans l’ombre. Le trajet est un peu complexe entre les rochers moutonnés parfois entrecoupés de raides ressauts, mais pour s’en sortir sans trop de difficultés, la règle est qu’il vaut mieux descendre plutôt à droite que directement vers le lac...
18h, revoilà maintenant le lac Blanc, totalement déserté. Quelques photos, puis on reprend la descente. Les reflets de ’Aiguille Verte, on l’aura au lac des Chéserys, que le vent n’affecte pas trop.
Inutile de faire la boucle par le sentier du col des Montets, il est trop tard pour cela. On plongera donc vers les échelles, alors que les nuages priveront le panorama d’une bonne partie des couleurs du couchant. Descente tranquille à la nuit tombante, croisant le chemin de multiples bouquetins peu farouches... Fin de la balade vers 20h.
Photos
Auteur : Pascal
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