Sortie du 27 septembre 2022 par François Lannes Les Clos de Cornillon (1550m) par le sentier sud et le ravin de Forane
Il s'agit là d'un petit complément d'informations sur le secteur sud des Clos de Cornillon, afin d'en mener le connaissance un peu plus avant, encore...
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Après-midi au temps bien moyen.
Sol humide, ce qui m’a créé quelques.... inquiétudes.
Récit de la sortie
Continuant mes reconnaissances du secteur des Clos de Cornillon, je voulais vérifier un tracé IGN en pointillés qui partait des ruines de Malaine et traversait vers le ruisseau de la Rochette. J’avais d’ailleurs repéré l’arrivée de ce pointillé lors d’une montée dans la combe du Treuil au mois de mars passé.
L’après-midi de libre ce mardi permettait d’aller vérifier tout cela.
Cette petite boucle de 2 h aurait mérité plus de publicité s’il n’y avait eu un vrai problème : une courte portion – une traversée d’à peine 150 mètres, horizontale – s’est avérée fort exposée, voire même dangereuse. Cette traversée se fait dans un versant forestier très raide, sur un fond de terre avec des rochers affleurants. C’est à se demander d’ailleurs comment cette terre n’a pas déjà glissé en bas !
Faute d’avoir été entretenue au fil du temps, la trace s’est dégradée, beaucoup. On comprend qu’elle soit maintenant abandonnée et retirée de la carte IGN.
Bref je raconte ce tour quand même, mais plus pour « mémoire » que pour inciter à aller voir.
Sinon, comme d’habitude dans le coin, le sécateur a fonctionné pour enlever des herbes et autres végétations qui encombraient le chemin. Mais, par rapport à mon passage du printemps, il était notable que des gens avaient emprunté récemment cette montée dans la combe du Treuil : probablement des chasseurs… ??
Les ruines de Malaine sont en fait bien nombreuses. Je ne les ai pas comptées, mais elles sont environ une dizaine.
Ces murs, droits vers le ciel, éboulés par larges portions, parfois écrasés par un tronc d’arbre ou envahis de lierre, encadrés de sapins devenus gros qui accentuent la perspective vers le ciel, ces murs donnaient un certain frisson. Presque une angoisse…
Ici, un large bassin, avec encore son bec métallique d’alimentation en eau, mais vide d’eau, pouvait laisser penser que la vie des lieux s’était arrêtée il n’y a pas si longtemps…
Je crois avoir lu quelque part qu’il y avait eu ici des mines… ??
Accès routier dans le sens Rochetaillée => La Paute :
Au milieu de la longue ligne droite de la D 1091, après le premier ralentisseur, on arrive à un lieu-dit « La Tête des Sables ». Il n’y a pas de pancarte à proprement parler, mais une belle église sert de repère immanquable, côté ouest de la route.
Tourner à droite juste à l’église. Suivre la rue goudronnée jusqu’au bout (700 m). A la fin du goudron, prendre la piste forestière à droite sur 250 m (dépasser un virage). Stationner sur la droite de la piste au niveau du départ du sentier.
Description de la boucle :
Emprunter le sentier bien marqué qui monte à Oulles, en passant aux ruines de Malaine et du Coin.
Au bout de 300 m, au niveau du premier lacet, ne pas monter dans le flanc raide de la montagne, mais traverser à droite sur 30 m pour rejoindre une piste forestière (pierre gravée d’une petite croix).
Suivre la piste forestière sur deux lacets, puis traverser le ruisseau de la Rochette. Continuer cette piste forestière (encore deux lacets) et arriver à son terminus (herbes parfois haute).
Commence alors un sentier. Le suivre sur plusieurs lacets.
Traverser une ravine (issue de la combe Forane tout en haut).
Après un court passage en forêt, repérer un discret départ de sente sur la gauche (altitude environ 980 m).
Emprunter ce départ sur la gauche.
Retraverser le ruisseau de la Rochette.
Sur la rive droite du ruisseau, la trace se perd dans la végétation dense : traverser horizontalement (pénible sur environ 50 m). Puis on retrouve la sente, très étroite.
Traverser horizontalement des pentes extrêmement raides (environ 80 m, partie dangereuse nécessitant calme et équilibre). On retrouve une sente plus large qui rejoint rapidement les ruines de Malaine.
Traverser le hameau en ruine et retrouver le large sentier qui monte vers Oulles. Le prendre à la descente et revenir à la voiture.
Photos
Auteur : François Lannes
Avis et commentaires
Bonsoir à tous les 3,
Vos échanges sont extrêmement intéressants !
Merci à Robert pour toutes ces photos anciennes, magnifiques témoignages du "bon vieux temps " (second degré !), c’est très émouvant de voir ça...
Et si la St François n’apparaît plus sur les calendriers, elle apparaît encore dans mon agenda, alors bonne fête un peu en retard ! lol !
Bonsoir hereme,
Et bien merci beaucoup pour toute cette documentation !
Il y a un paquet de choses intéressantes à lire, et je vais y revenir à plusieurs fois.
J’aime beaucoup les photos anciennes qui montrent vraiment comment étaient ces gens d’alors.
La construction de la route est particulièrement impressionnante. Surtout quand on sait la qualité de cette pierre qui part en feuilles...
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Vraiment, tu es formidable de savoir retrouver toutes ces données !
Et puis merci pour avoir pensé à la St François. Je crois que le 04 octobre n’apparaît plus comme tel sur les calendriers.
A+
François
Salut François et bonne fête !. Tu as évoqué les mines, quelques notes.
Dans la combe dite "du treuil" de 1905 à 1922 passait un câble qui servait à descendre dans la vallée les minerais (plomb, cuivre, argent ...) qui étaient extraits des gisements situés en amont du village de Oulles, sur les pentes SE du Grand Galbert.
On y trouvait notamment quatre sulfures : galène (plomb), tétraédrite (antimoine, cuivre, fer), pyrite (fer + autres), chalcopyrite (cuivre, fer).
Les filons furent réellement exploités à partir de 1785 (plomb). En 1852, afin d’éviter les temps morts, des maisons ont été construites sur place pour 40 à 50 ouvriers, mais ces derniers refusèrent de travailler en hiver. Ces maisons furent détruites par une avalanche, il reste encore des ruines (le filon est à plus de 2300 m d’altitude).
Un schéma dessiné par Louis Gandoy :
louis.gandoy.free.fr/imag...
Avant la construction de la route achevée en 1962, les accès au village passaient par la route d’Ornon depuis la Lignarre, empruntaient une première partie de la route commencée en 1936 et arrêtée par la guerre de 1939/1945, ou par le col de la Buffe depuis Ornon par le hameau du Puy depuis la Pallud ( lieux dit Rocher Roux ) et par le hameau de Maleine (ancienne orthographe) depuis la plaine des Sables et la Paute.
Une image de la construction de la route :
oullesenvie.fr/images/his...
C’était le bon temps, qu’ils disaient ! Penses-y quand tu repassera par Maleine pour aller à Oulles.
Il faudra modifier la carte IGN pour dénommer "sentiers François Lannes" ceux que tu remets en état.
Nota : le 10 mai 1935 Julienne Girard (1907-1972), native d’Oulles, devenait la première femme guide-porteur du CAF :
oullesenvie.fr/images/his...
@Courtepatte
Eh bien oui, il y a eu un habitat permanent. Et même une école pour 6 enfants à Oulles (la première institutrice n’était d’ailleurspas restée après avoir cru qu’elle était arrivée en enfer), inaugurée le lundi 03 octobre 1949 (d’après le DL du 04 octobre).
Contrairement à ce que l’on pensait, l’ouverture de la route a précipité l’exode, permettant d’aller travailler, puis habiter dans la plaine. L’école a été fermée deux ans après.
Exemple d’Oulles : 296 habitants en 1851, 6 en 2019 ...
J’ai pas mal pratiqué ce site sur d’autres secteurs et dans mon expérience la définition ne permet généralement pas d’y distinguer des sentiers. Même si la qualité des photos est parfois bluffante (c’est extrêmement variable d’une campagne à l’autre, et curieusement des photos anciennes sont parfois meilleures que des clichés plus récents), leur précision reste inférieure à ce que l’on trouve aujourd’hui sur IGN. Encore heureux, au prix où est le satellite 🙂
Mais je suis moi aussi surprise de constater la présence d’une telle étendue cultivée à cet endroit à la fin des années 40. Mes bouquins donnent pourtant cette période comme le creux de l’exode rural dans les montagnes et j’aurais pensé que la pression pour les terres agricoles s’était considérablement relâchée ; cela dit il suffit d’une poignée de familles encore installées là, plus pour très longtemps à en juger par l’évolution dans les décennies ultérieures. Comment se passait la vie là-haut à cette époque, pendant que le monde de l’après-guerre vibrait tout autour...Bon, rien ne nous dit non plus que c’était habité à l’année.
Bonjour CourtePatte,
Magnifiques photos que tu nous fais découvrir là !
Merci beaucoup car elles sont effectivement particulièrement instructives. Je vais revenir plus souvent à cet IGN "Remonter le temps".
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Oui, je suis comme toi, bluffé par l’importance des zones défrichées et cultivées. D’autant plus que je garde le souvenir de fortes pentes dans ce secteur. Ils ne devaient pas avoir peur de se pencher, les gars ! Il faut croire que c’était dur de vivre, à l’époque, pour aller jusqu’à travailler de tels coins...
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Autre remarque : je suis étonné (et déçu) de ne pas voir les sentiers qui sont ceux du versant des Clos de Cornillon. Normalement on devrait les voir, aux endroits des pierriers par exemple, mais je n’en vois aucun. Pourtant je suis convaincu qu’ils existaient bien, en 1948. C’est bizarre que les photos ne permettent pas de les repérer, alors qu’on les voit bien sur les clichés actuels.
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Sinon, la précision des photos argentiques est impressionnante. Je retrouve tous les détails de l’éperon nord-est, avec les pointes et collus par où je suis passé cet été. Ils avaient de sacrés matériels photo en 1948...
Je viens déjà de passer un long moment à regarder ces images, à tout reprendre par le menu...
Un vrai régal !
Merci encore une fois, CourtePatte !
Bon bon ! on va espérer que l’objectif sera atteint alors...
En attendant, pour en revenir à Malaine et au Coin, impressionnante photo du secteur encore défriché et cultivé à la fin des années 40 : remonterletemps.ign.fr/te...
(sélectionner le cliché centré sur le Coin)
A la fin des années 80 l’endroit était déjà presque englouti par la forêt : remonterletemps.ign.fr/te...
Ça laisse songeur...
vermatoiz,
Et bien surprise !
Il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir attrapé...
Quel objectif au col d’Ornon ? Je connais pas mal de balades dans le coin, mais sans doute pas les plus sauvages comme tu aimes nous concocter !
@+
Bonsoir vermatoiz,
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Eh oui !
Le "Retour"... !
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Enfin, si l’on veut.
Parce qu’il faut bien le dire, je n’ai quasiment pas quitté le coin de toute la saison : une seule incartade, et encore n’était-ce pas loin : au col d’Ornon. Donc tu vois : j’ai été bien monomaniaque...
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Mais qu’est-ce que je me suis plu, toute cette saison, à tourner et retourner autour de cette cime de Cornillon. Heureusement que j’ai pu y aller quand même une fois dessus.
Ce n’est pas beaucoup évidemment, mais c’est qu’il faut se la mériter, cette cime !
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Si je peux, je vais tâcher de faire une autre sortie dans le secteur du col d’Ornon ; avant l’hiver. Il y a là un bel objectif à réussir.
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Et surtout, je prépare la saison 2023, avec tout plein de nouvelles idées !
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A bientôt.
François, le retour au Cornillon !
Je suis passée aux ruines de Malaine et du Coin en montant à Oulles par ce sentier, c’est effectivement prenant....Il y a de ces ruines sur une bonne partie de la montée, et j’avais trouvé ce bois très "parlant".
Bonnes explorations !
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