Le Néron (1298m) - Traversée intégrale des arêtes Sud-Nord
- Randonnée
- Chartreuse / Isère / Saint-Martin-le-Vinoux
- Randonnée du vertige
- Difficulté :
- Très difficile
- Dénivelé :
- 1000m
- Durée :
- 6h
Le Néron est remarquable par sa silhouette altière, majestueuse, effilée et vertigineuse. Il surplombe la ville de Grenoble et offre un net panorama sur l'ensemble des massifs alentour. Une randonnée hors du commun qui n'est pas à sous-estimer : vires aériennes, nombreuses portions d'escalade en pas de 2 et 3, arêtes sur le fil, couloirs raides et physiques font du Néron un terrain de jeu redoutable. – Auteur : SyyMont
Accès
De Saint-Martin-le Vinoux, se diriger vers Narbonne par une route plutôt étroite qui monte en lacets.
Se garer juste avant la maison 2575 sur un parking à côté d’un container à verres. Débuter l’ascension par le chemin raide en face de la maison 2575.
Précisions sur la difficulté
Recommandations
- Prévoir au moins 1,5 à 2 litres d’eau par personne, par temps ensoleillé. En effet, l’ascension jusqu’aux arêtes est déjà très physique pour ensuite enchainer sur les arêtes facilement exposées au soleil. Enfin la descente est également éreintante. L’environnement aride peut devenir très rapidement suffoquant.
- Chaussures rando/escalade qui accrochent, l’idéal étant qu’elles soient fines et maintiennent bien.
- Prévoir une marge d’1 heure ou 2 sur l’heure d’arrivée.
- Encordement vivement recommandé pour les moins à l’aise, peu expérimentés ou sujets à la peur du vide.
Difficulté
Cotation randonnée : T4-T5
- Plusieurs passages à escalader/désescalader en pas de 2, pas de 3 et une forte exposition par moments.
- Arêtes sur le fil en fin de parcours faciles mais ultra exposées.
De manière générale, cette course est difficile tant sur le plan physique que technique. D’une part, le cardio et le souffle sont mis à rude épreuve dans l’ascension qui mène aux arêtes, celle-ci pouvant s’avérer très pénible du fait d’une végétation dense. D’autre part, la traversée des arêtes est plutôt longue et demande une lucidité constante de part les nombreux passages exposés, certains très aériens et les nombreux ressauts à gravir.
Une randonnée à réserver aux plus aguerris des randonneurs et dont il faudra se détourner pour ceux n’ayant pas l’habitude de la montagne en terrain scabreux.
Avertissement
Altituderando vous informe
Juillet 2020 // Suite à l’interpellation des unités de secours de l’Isère quant à l’accidentologie du Néron, un groupe de travail s’est formé comprenant le PGHM Isère, la CRS Alpes, la Mission Montagne de la Ville de Grenoble et les services compétents de Grenoble Alpes Métropole. Voici leur message :
Attention ! La traversée Sud/Nord des arêtes du Néron est une course d’alpinisme de moyenne montagne !
Il s’agit d’une course d’arête technique et longue qui demande une expérience de la marche en terrain varié et escarpé, une bonne forme physique, le sens de l’orientation et une maîtrise de l’utilisation de matériel d’escalade.
Il n’y a pas d’échappatoire et il est fortement déconseillé de faire demi-tour dès lors que vous êtes engagé sur l’arête. Soyez donc assuré de vos moyens et de la météo pour réaliser l’itinéraire Sud => Nord dans sa totalité.
Ne vous engagez dans cette course qu’avec un équipement adapté : bonnes chaussures, casque, habit chaud et de pluie, lampe frontale et, dans votre sac, corde, baudrier, quelques dégaines et sangles.
Vous devez avoir pleine connaissance de l’itinéraire et de ses difficultés ; de votre niveau technique et de celui du groupe ; de votre état de forme et de celui de vos compagnons ; de l’horaire ; de la météo.
Ne sous-estimez pas cet itinéraire. Les unités de secours en montagne interviennent régulièrement pour assister des randonneurs peu ou pas assez aguerris qui se blessent, s’égarent et mettent leur vie en péril.
Merci de votre prudence pour que la montagne reste source d’expérience et de plaisir.
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 3334OT Massif de Chartreuse Sud
- Site IGN : Le Néron
- Altitude départ : 440m
- Altitude sommet : 1298m
- Dénivelé total : environ 1000m
- Distance du parcours : 7km
- Durée : 5h - 6h30
- Balisage : Bleu
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Ascension jusqu’aux arêtes
Prendre le chemin qui monte raide face à la maison 2575. Ce chemin se rétrécit jusqu’à arriver à un premier carrefour avec un sentier qui part à droite pour rejoindre le carrefour des quatre couloirs (Pancarte en bois accroché sur arbre), un sentier qui continue tout droit et un troisième qui descend légèrement sur la gauche.
- Si vous souhaitez passer par la passerelle Hippolyte Müller prendre celui de droite. Une fois arrivé au carrefour des quatre chemin, prendre à gauche sur une sente qui va traverser un pierrier en sous-bois.
Continuez sur le sentier qui part tout droit et qui monte progressivement. La sente devient plus raide, part en lacets exigus par moments avant d’arriver au pied de la barre rocheuse.
On redescend légèrement pour remonter avec quelques pas d’escalade facile. A partir de là, on ne cesse de monter dans la barre rocheuse toujours avec quelques passages où il faudra mettre les mains. Vous arrivez alors à un carrefour avec une nouvelle pancarte en bois.
(photo)
Prenez à droite pour rejoindre le camp romain. La sente qui part tout droit mène au Murret qui enchaine très vite sur une sympathique portion à escalader.
Pour rejoindre le camp romain, on emprunte donc la sente qui part à droite en direction du Nord et qui va longer la paroi rocheuse par une vire un peu aérienne. Par la suite, un lacet nous fait repartir vers le sud. Plus loin au niveau d’un gros cailloux marqué d’une gros point bleu, (photo) prendre à droite pour remonter par une portion herbeuse et déboucher sur le poste romain.
Une pancarte en bois au sol indique la direction des arrêtes vers le Nord et celle du Murret à gauche. (photo)
Du poste romain, filer direction Nord par un Lapiaz qui nous fait franchir une première bute. On arrive alors au Belvédère Lucky Luke.
Poursuivre par une sente à nouveau présente puis des broussailles avant de gravir une deuxième bute bien plus raide et haute que la première, nécessitant de mettre les mains tout du long.
Une fois en haut, la magnificence des arêtes se dévoile et nous laisse à la fois rêveur et perplexe.
Les arêtes
Le balisage bleu est omniprésent et bien réalisé. La traversée est tout à fait réalisable sans avoir même étudié quelque topo que ce soit.
- En somme, une description de celle-ci peut toujours être un bon support en cas de doute.
Naissance des arêtes
Au départ, on évolue sur une croupe qui se rétrécit au fur et à mesure jusqu’à devenir une arête facile mais déjà vertigineuse.
Un premier ressaut à franchir par la droite sans difficulté particulière puis un autre ressaut un peu plus loin qui sera plus acrobatique ; ne comportant cependant pas de difficulté majeure.
A la suite de ces premiers obstacles, on atteint la brèche du couloir en Z par lequel on peut décider de redescendre sur la droite. Un panneau en bois sur lequel un Z Bleu figure, indique la descente.
- D’après la majorité des topos étudiés, il est déconseillé d’entamer cette descente aujourd’hui qui serait devenue dangereuse. Cela dit, le témoignage d’un groupe l’ayant emprunté en 2012, consulté sur Bivouak prétend le contraire. Libre à vous de vous y engager, je ne le connais pas mais en cas de doute, faire demi-tour sera certainement tout aussi aisé.
Cœur des arêtes
Au niveau du panneau en bois avec le Z bleu, on se retrouve nez-à-nez avec une des premières difficultés du parcours. Un ressaut imposant à franchir dont la rampe à gravir débute côté Ouest et monte en oblique côté Est. Rassurez-vous, c’est impressionnant avec du recul mais la montée est plutôt aisée grâce à de bonnes prises. On fera attention à la sortie côté Est exposée avant de rejoindre l’arête par quelques pas d’escalade.
Après avoir suivi l’arête côté Ouest par une sente légèrement descendante, on bute contre le ressaut de la Croix ( Débonnaire mais redoutable ).
- L’ascension de ce ressaut constitue à mon sens une des difficultés majeures de la traversée, voire la plus difficile car elle est bien plus longue que les autres, nécessite davantage d’attention et nous laisse plus longtemps exposé.
Suivre méticuleusement le balisage bleu qui nous fait gravir en diagonale une succession de mini ressauts avant de s’engager sur une rampe oblique qui débouche côté Est.
On contourne alors le rocher côté Est sur une trace qui est ultra exposée. Puis sur la gauche, à nouveau une section à escalader en pas de 3 qui nécessite beaucoup de lucidité et d’attention de part l’exposition constante du flanc Est derrière nous et les pas d’escalade à enchainer.
On débouche sur le haut du ressaut où on aperçoit la croix légèrement en hauteur à 10 mètres devant nous.
Après la croix, vient le passage du couloir des Avalanches. Il est court mais extrêmement exposé. C’est large d’à peine un mètre. Clairement, il faut venir buter flanc Ouest, prendre appui avec le pied gauche sur le côté gauche (voire les deux pieds mais délicat) à mi hauteur de la dalle et tenir le haut de la dalle avec les mains. On pousse alors sur la jambe en appui pour venir prendre appui avec l’autre jambe sur le haut de la dalle et se tenir bien équilibré dessus. Et on termine en marchant sans difficulté mais tout en étant exposé de part et d’autre.
- Dans la plupart des topos ou témoignages relatés, on mentionne ce passage comme étant le plus délicat, impressionnant ou difficile. Paradoxalement, je l’ai trouvé simple à passer. A la limite, j’ai trouvé le ressaut de la croix plus dangereux et technique. Concernant le couloir des Avalanches, il faut simplement savoir faire abstraction du vide et se concentrer sur les bons appuis/prises à prendre. Et hop ça passe tout seul ! Bien évidemment, c’est au jugement et au ressenti de chacun.
Ensuite, c’est bien plus simple : On suit l’arrête jusqu’à une brèche puis on redescend sur la gauche sur une sente bien visible qui va traverser un petit canyon.
Une fois dans le canyon, on continue à descendre en diagonale toujours sur le flanc Ouest avant de remonter par un ressaut sans grosse difficulté, qu’on franchira par la droite. On débouchera plus loin sur le Sommet Sud marqué d’un cairn.
Dernière enfilade d’arêtes
On poursuit sur une arête facile mais parfois vraiment sur le fil entièrement exposée où il faudra avoir le pas sûr. Un ressaut qui se franchit aisément par la droite nous amène peu après au Ravin Ulrich ; dernière grosse difficulté de la course.
Dans un premier temps, une portion sur plusieurs mètres à désescalader dans laquelle il faudra prêter attention à une exposition moyenne mais constante et où le rocher est à l’ombre, donc plus glissant. Pas de difficulté majeure techniquement, seule l’oppression du vide en contrebas peut rendre nos pas hésitants.
Une fois descendu au plus près du ravin, on aperçoit une corde jaune accrochée à un arbre au-dessus de nous sur la droite qui est censé nous aider à passer un passage littéralement à vide. Libre à chacun de l’utiliser ou non. C’est délicat mais d’un pas sûr, il est aisément possible de sauter légèrement pour passer au-dessus de ce vide et atterrir en appui sur le rocher en face.
Ensuite, atteindre le Sommet Nord en face par le côté Est. Un poil d’escalade facile mais nécessitant toujours d’être lucide. Le Sommet Nord est remarquable à la Croix Rouge en bas à gauche.
Couloir de Clémencières et Descente
Terminer sur une petit portion d’arêtes faciles pour rejoindre le couloir de Clémencières indiqué sur un panneau en bois. Y descendre sur la droite en suivant les indications du panneau pour y rejoindre le sentier des quatre couloirs qui longe le bas de la falaise direction Sud.
Ce sentier est correct au début mais devient rapidement très pénible du fait d’une végétation très dense. Le sentier se perd maintes fois à travers les buissons et arbustes qui obstruent le passage.
- Alors si comme moi, vous en avez marre de ne plus progresser et de vous faire taillader en lambeaux, optez pour une descente express par des éboulis notamment. C’est physique mais efficace. On rejoint alors la route qui mène à Narbonne.
Impressions
Le Néron qui m’a longtemps fasciné depuis que j’ai découvert son existence, en m’intéressant de plus près au massif de la Chartreuse, demeurera une expérience hors du commun. J’ai trouvé cette randonnée à la fois dangereuse et magique, physique et enivrante.
On passe par d’innombrables émotions durant la traversée. On se sent tout petit sur les arêtes et dans un même temps, la sensation de dominer est palpable. On en ressort totalement émerveillé, changé, à des lieues de nos tracas quotidiens.
Une randonnée sportive qui caractérise bien la Chartreuse et qui est à faire absolument pour qui aura l’expérience et l’aisance requise.
Auteur : SyyMont
Avis et commentaires
( 5 |
3 avis )
Randonnée réalisée le 1er novembre 2024, avec une superbe météo. Le chemin était globalement bien indiqué (suivre la trace bleue). Il y a un carrefour peu après le départ où les randonneur.euses ont déposé.es un cairn pour ne pas louper l’embranchement. Niveau végétation, c’était bien dégagé, j’ai quand même mis quelques coûts de ciseaux après Lucky Luke mais rien d’important.
Attention à la descente sur la voir Clemencière qui est très glissante, surtout avec les feuilles d’automne. Prévoir des bâtons n’est pas un luxe.
Je tiens à mentionner aussi que le tracé est constamment exposé au soleil et même avec le soleil de novembre,ça tapait bien fort. Je ne recommande pas de faire cette arrête en plein été.
Super randonnée en tout cas, une régalade 🙂
Réalisée ce mardi 10 septembre 2024 avec mon meilleur ami. On est venus de belgique exprès pour ça. Météo parfaite. On est habitués au vide, escalade en falaise, via , randos difficiles, etc etc...le chemin jusqu’au début des arêtes est assez simple mais le passage Ullrich...perso je l’ai désescaladé ( faut y aller franchement et les prises pieds se trouvent en cherchant ). La corde jaune n’est plus là et faisant 1m72 je n’arrivais pas à trouver le moyen d’atteindre la prise main située au bout de la dalle lisse. Il y aurait un pas en 4 dans la désescalade mais je ne sais pas où. On n’avait du matos de grimpe mais on l’a fait en free sans utiliser de cordes car on voulait la faire sans. En gros cette course n’est pas dure mais engagée et des connaissances en escalade "falaise" sont un gros + et aimer le vide aussi ! 🤘😍. Le seul souci rencontré et le chemin de retour scabreux dans le bois...environ 6 chutes dans les arbres ( donc bâtons bien conseillés ! )...sur le même tibia 😂😂...mais expérience superbe ces arêtes 🥰🥰🥰🤘🤘🤘. Amitiés belges !
Réalisé aujourd’hui 1er septembre 2024.
La végétation est envahissante jusqu’au Lucky Luke. Dans la vire Romaine, il faut dorénavant contourner des buissons en s’exposant d’avantage au vide. Ne pas hésiter à venir avec un sécateur.
Un grand merci pour ce topo qui est fidèle à la réalité. J’ai noté en effet 3 difficultés principales, le ressaut de la première croix, le couloir de l’avalanche (j’étais surpris de le voir si proche après la croix) et enfin une dalle toute lisse dans le ravin Ulrich. Le plus difficile pour moi est en effet le ressaut de la croix car le vide est omniprésent puis la désescalade n’est pas facile côté Est. Le couloir de l’avalanche ne demande pas un mouvement très difficile et il est plus facile de ne pas regarder le vide. Enfin la dalle lisse dans le ravin Ulrich se passe moyennement, je me suis calé contre la dalle et j’ai cherché des prises pour les mains. Pour info la fameuse corde n’est plus présente.
En parlant de corde, il y a une corde rouge très pratique dans le couloir de clémenciere dans la partie la plus raide.
Mes impressions personnelles sont que c’est une randonnée vertigineuse, exigeante et physique. Il faut être concentré tout le long et prendre beaucoup d’eau. Les messages de prudence sont fidèles à la réalité. Je l’ai faite avec quelqu’un qui maîtrisait les techniques d’alpinisme et qui a pu m’encorder dans les passages les plus difficiles. J’en ressors comme envouté par cette belle montagne qui paraît facile mais qui ne l’est pas. J’y reviendrai c’est certain.
Le parcours a était réalisé ce mardi 20/08/24 et il correspond bien au descriptif merci à son auteur. La descente est de plus en plus difficile en raison des précipitations qui ravinent la face.
Hey, rando sympa, à mon humble avis l’engagement et la chute ne sont pas les dangers de cette rando, il est plus facile de se perdre que de chuter, en effet le niveau technique est très faible pour quiconque à déjà poser les mains sur des prises, le vrai le problème est le balisage, il est omniprésent, des points bleus dans tous les sens, pour pleins de direction différentes, bref impossible à suivre dès qu’on sort des arrête. Sinon très bonne rando, il suffit de travailler un peu en amont sur l’itinéraire
Bonjour,
Pour être clair, je pense que cette sortie n’est pas de la rando.
Pour l’avoir faite il y a quelques années, les chemins étaient obstrués de ronces, Certianes bifurcations sont piegeuses. Ai croisé 2 fois des personnes manifestement "perdues"
Et malheureusement tous les avertissements qui sont liés au descriptif, ne font que motiver des inconscients..
Phil
Pour éclaircir le mistère du « pas des Fées » Il se situe bien dans le circuit décrit dans cette page. Il existe trois sentiers qui partent de la face orientale. Le « sentier sud ». C’est celui qu’on rejoint en restant toujours à gauche depuis Narbonne et qui débute par un long cable sur 30 m. Le sentier du pas au Fées, le sentier central qui va tout droit et mène au pied d’une belle petite falaise nommée Narbonne plage avec beaucoup de voies en 6a, 6b et 6c. Ici le rocher sur la falaise comme au sol offre de belles structures karstiques. Lorsque le sentier vient buter contre une petite dalle avec deux belles petites cupules naturelles, et bien c’est là qu’il fait mettre les pieds pour ce petit pas sans prise de main. C’est le pas des fées. Le sentier de la passerelle. Le troisième sentier est celui qui prend à droite et monte raide au nord pour rejoindre les 4 chemins, puis la passerelle Muller. Les trois mènent au poste romain. Il existe un quatrième itinéraire en plein sud qui démarre depuis les ruines de l"hermitage de la Balme, moins bien tracé et beaucoup plus exposé. Il rejoint assez vite le sentier sud.
Petite précision concernant le flanc ouest. Je l’ai parcouru ce matin et par endroit la végétation est tellement dense qu’on arrive à perdre le sentier même avec le balisage bleu. Beaucoup de ronces !!!
Du coup pendant la période estivale (mai à octobre ), il vaut mieux descendre par le couloir Clémencière.
J’ai parcouru ce flanc ouest le 15 mars et c’était correct.
Je vais me répéter mais soyez vraiment prudent sur le Néron. L’hélicoptère était à la recherche de personnes encore hier !!!
Pour en finir avec le Néron, le parcours le plus sûr est de partir de Narbonne (maison 2575). Arrivé au 1er carrefour prendre soit à droite, soit tout droit ou aussi le sentier qui descend légèrement. Les 3 mènent à la falaise.
Parcourir ensuite la crête. Dépasser le couloir Clémencière et suivre le sentier qui descend à gauche. Ce sentier parcours tout le flanc ouest en se rapprochant de la falaise au dessus de St Egrève.
Des bifurcations permettent de remonter sur le ravin Ulrich, le belvédère Lucky luke, la passerelle Muller.
De toute façon, et pour compléter le commentaire de David, l’accès au Néron par le versant ouest (donc depuis le Muret) est interdit par arrêté municipal :
saint-egreve.fr/municipal...
Je fais régulièrement les arêtes du Néron et je pense qu’il est plus physique que technique. Si vous n’êtes pas prêt physiquement,il faut éviter de le faire même si vous n’avez pas le vertige.
Pour le retour si vous passez par le couloir Clémencière et ensuite le sentier sous la falaise (en bleu sur la carte), je vous conseille de porter un casque : risque de chutes de pierres important ! D’ailleurs je ne passe plus par ici, j’ai moi même failli me prendre un caillou. Je préfère tirer tout droit dans les bois ou prendre le couloir de Quaix.
A partir du Muret il existe un passage (des charbonniers) câblé dans la falaise. Je vous le déconseille, il est en très mauvais état. Il existe un autre passage dans cette falaise ouest équipé d’une corde récente. Il est situé plus au nord du cable des charbonniers.
Ne prenez pas le Néron à la légère, je croise régulièrement des gens inexpérimentés. D’ailleurs il y a des accidents chaque année !
Bravo et merci pour le topo qui est très clair et fidèle.
Traversée effectuée aujourd’hui en solitaire.
Agréablement surpris par la dalle du couloir des avalanches. Le passage est vraiment très court et le rocher très bon ; peu de risque malgré l’exposition. A mon sens, je pense aussi que le ressaut de la croix est bien plus dangereux.
Pour le retour, j’ai réussi à faire plus de la moitié du sentier des 4 chemins avant de rendre les armes et de descendre à l’instinct ; avec la brousse, seul un sanglier aguerri peut y survivre !
Trop d’étudiants grenoblois se lancent dans cette rando sans vraiment d’expérience montagnarde. Ils n’y vont qu’à cause de sa réputation... Pourtant il ne s’agit que d’un sommet moyen de chartreuse... Mais bon je suppose que les français ont toujours été casse-cous, c’est dans leur ADN...
Rando effectuée en partie aujourd’hui (20 juin 2016). Merci pour ce topo très bien conçu. Etant seul et commençant à fatiguer, j’ai préféré m’arrêter peu après la croix pour entamer la descente. J’ai emprunté le couloir en Z. Effectivement, c’est praticable mais très mal balisé, je me suis perdu et j’ai fini par descendre à travers la foret sans suivre aucun sentier. Bref, très sportif.
HA le Néron, un des regrets de mes années grenobloises. Sous des trombes d’eaux au départ, on était quand même parti (en groupe d’au moins 10, complétement tarés !). Certains n’en menaient pas large (c’est le cas de le dire !) sur le peu d’arêtes qu’on avait fait. Du coup, on s’était arrêté en haut de la rampe oblique puis redescendu jusqu’au couloir en Z et passé par le couloir en Z. Déjà à l’époque (avant l’incendie de 2003, ça date) les pierres valsaient dans le couloir. Casque plus que recommandé ?
Faudra que je ré-essaie ! Techniquement par rapport aux arêtes du Gerbier (faites y’en 3 ans) c’est comment ?
Réalisé dimanche dernier, sous un soleil magnifique. A noter qu’il y a une fontaine au départ de l’itinéraire (un peu cachée par les buissons, derrière l’emplacement pour les poubelles).
La végétation a envahi un peu le passage après le belvédère Lucky Luke, mais rien d’insurmontable. Balisage toujours omniprésent sur les crêtes. Pour la descente, nous avons surement raté le sentier des quatre couloirs même si le début était pourtant balisé avec le marquage bleu. Ce fut donc une descente épique au milieu d’un pierrier puis au milieu des bois pour retrouver le chemin de Narbonne. En tout cas merci pour le topo, c’était une super rando !
J’ai personnellement pris le couloir en Z comme itinéraire de descente. Ca doit faire bien longtemps que personne n’est passé et ce passage demande donc un minimum d’orientation car laissé à la nature qui reprend ses droits. A la fin on retombe sur le chemin menant à la passerelle Muller. Sinon rando magnifique qui ravira tous ceux qui aiment crapahuter.
Merci Fred. J’ai rectifié puisque l’auteur ne semble pas avoir vu ton message.
Sur la 19e photo "Premier ressaut et Vue sur le Pinéa", ce n’est pas la Pinéa mais Chamechaude ! 😉
Merci pour le topo =D
Des nouvelles du Néron (quelques incohérences dues au lecteur optique).
LA MONTAGNE
REVUE MENSUELLE DU CLUB ALPIN FRANQAIS
VOLUME II
1906
P.399
G. Ulrich. — Casque de Néron, ler Août 1906. — Deux étudiants allemands, MM. Stegemann etG. Ulrich, avaient fait,le mercredi ler Août, le sommet N. du casque de Néron. ils voulurent redescendre par le versant O., à qui ses
[...] roches lisses, masquées par d’inextricables broussailles, ont mérité une déplorable réputation. Dans le ravin couloir qui débouche sur 1’à-pic derrière l’Orphelinat de Saint-Egrève, Ulrich partit en avant ; son compagnon, ayant trouve son sac et d’autres effets, l’appela longtemps, mais en vain, puis se décida à chercher vers le S. une voie de descente ; il parvint à se tirer des rochers, non sans être tombé d’une petite barre. Le lendemain, des recherches, très dures en raison de la forte chaleur, firent découvrir dans le bas du couloir des traces de chute : un accident mortel devenait certain ; de fait, le samedi matin le corps fut retrouvé au pied de l’à-pic. Mais, lugubre coincidence, tout auprès gisaient deux squelettes, ceux des victimes de l’accident de 1901, dont toutes les recherches faites alors n’avaient pu révéler le denouement. Comme Ulrich, Scholastique et Chabert ont descendu le couloir et se sont briseé en tombant de cette muraille de plus de 100 m. de haut ; plus prudents, les deux étudiants de Juin 1906 ont renoncé vers mi-hauteur à une descente aussi pénible que de peu d’intérêt.
LA MONTAGNE
REVUE MENSUELLE DU CLUB ALPIN FRANGAIS
VOLUME III
1907
P.412
Un sentier au Néron. — Le 1er Août 1906, M. G. Ullrich se tuaient malheurensement au Néron dans un couloir du versant O. (La Montagne, 1906, p. 399). La découverte de son cadavre amena la reconnaissances des restes de deux autres alpinistes, disparus alors depuis cinq ans, et qui s’étaient tués de la même maniere. M. Ullrich père, industriel à Blumenthal, décida de commémorer le souvenir de ces deux accidents. II donna à la commune de Sainte-Egrève la somme nécessaire pour tracer un sentier partant de la route et aboutissant au pied du couloir fatal. Le sentier vient d’être terminé ; il a été inauguré le 4 Août en présence de membres des Sociétés alpines, et d’une délégation de l’Association des Etudiants étrangers de Grenoble. Deux plaques commémoratives ont été placées au sommet du sentier. La premiere porte le nom de Gunther Ullrich et la seconde, toute proche, celle de Ferdinand Chabert et de Georges Scholastique. Ce sentier ne semble pas devoir servir aux ascensionnistes du Neron.
LA MONTAGNE
REVUE MENSUELLE DU CLUB ALPIN FRANCAIS
VOLUME IVa
1908
P. 444
Sentiers au Néron. — De récents travaux sont en train de modifier heureusement la réputation fâcheuse qui s’attachait à la face O. du Néron, La Section de l’Isère, aidée de généreux concours, vient d’aménager un sentier reliant les deux jolis sites du Pré Néron et de la Fontaine Vierge. Le travail, executé par le guide Priest sous la direction de M. Morel-Couprié, a comporté un débroussaillement considérable, plus la pose d’une centaine de mètres de câbles dans la barre rocheuse. Cette voie permet aujourd’hui, avec quelques précautions, de traverser le premier étage de la montagne, de Narbonne au Muret. Elle va avoir son pendant au N. O., dans le sentier que la commune de Saint-Egrève fait débroussailler par Priest, de la plaque Ullrich au sommet Nord.
LA MONTAGNE
REVUE MENSUELLE DU CLUB ALPIN FRANQAIS
VOLUME II
1906
P.429
TOPONYMIE ALPINE
Casque de Néron ou Neiron ? — Nous avons reçu de M. Henri Ferrand la lettre suivante que nous nous empressons de publier car elle apporte une série de documents précis. Dans ce cas particulier nous sommes absolument d’accord avec notre collègue, mais nous nous empressons de dire une fois pour toutes que nous laissons à nos collaborateurs la responsabilité de leur orthographe toponymique. Nous avons soulevé la question de la Toponymie alpine devant la Commission de Topographie du C. A. F. : sans être insoluble elle se révèle comme particulierement difficile a résoudre. Nous nous contenterons donc, pour le moment, et pour ne pas compliquer inutilement les tables de La Montague, d’employer les versions des principales cartes existantes, Kurz pour le Mont Blanc, Duhamel pour le Haut Dauphiné, Schrader pour les Pyrénées Centrales, les cartes acquises des principales monographies alpines, enfin l’Etat Major la ou nous n’ avons pas de cartes spéciales.
A propos de 1’accident du Néron (p. 399), le dernier numéro de La Montague a reproduit l’erreur "Casque de Néron". Hâtons-nous de rectifier, en disant qu’il n’y a pas de casque du tout, et que c’est la une déformation par le calembour qu’a vulgarisée l’esprit populaire prompt aux saillies de ce genre.
L’origine du nom n’est rien moins que moins compliquée, car c’est d’idées fort simples que procède la toponymie des paysages.
Les anciens titres nous apprennent que cette montagne était nommée le Néron (neiron, la neire, noir) ; avant la déforestation qui l’a dénudée et rendue si dangereuse, elle était couverte de pins, et la même idée l’avait nommée qui avait fait dans son voisinage la Pinée, que l’on a tort de prononcer la Pinéa, le Sapet ou Sapey, que l’on écrit aujourd’hui le Sappey, etc. Vous trouverez notamment ces formes originates employées dans la Betsynique de Villart, imprimée en 1799, avant que les corruptions ne se fussent fait jour, et aussi dans la carte de Cassini.
Quant à l’origine du Casque, elle est fort curieuse.
Dans les colonnes du Oourrierde l’Is&re parurent, du 10 Août 1839 au 14 Janvier 1849, d’intermittentes chroniques dues à la plume d’un homme de lettres, alors secrétaire de l’Academie de Grenoble, M. Lois Hernenous. Il y célébrait, sur le mode majeur, les beautés des environs de Grenoble, et suivant l’usage du temps, il entremêlait ses descriptions de légendes sentimentales. A propos d’une idylle qu’il place au château-fort (?) de Saint-Martin-le-Vinoux il parle du Néron, du sommet du Néron, de la sierra du Néron, du casque du Néron. Le mot, pris comme nom commun, ne veut ici exprimer que l’idee de cime, il aurait aussi bien dit cimier. Voici la phrase textuelle : "...Alors que le soleil commencalt a éclairer d’un pâle reflet le casque du Néron... » (page 20 du tiré à part ayant pour titre : Réminiscences de quelques excursions en Dauphiné).
Cette métaphore eut, paraît-il, du succès. Elle fut reprise en 1853 par M. Auguste Bourne, auteur d’un volume sur la Grande Chartreuse et d’un volume sur Vizille ; mais elle prit surtout de l’essor par la publicité que lui donna dans le Bulletin officiel des Chemins de fer, devenu la Revue des Alpes, la plume féconde de M. Antonin Macé. M. Macé, qui fut un des premiers écrivains touristiques de nos régions, était Breton, parfaitement étranger au patois dauphinois. Professeur d’histoire, sa mentalité devait le conduire naturellement à trouver séduisante cette expression de Casque de Néron ; il l’employa dans un Pic de Belledonne, publié en 1857.
De ses mains autorisées, le public le reçut, et le répéta sans réfléchir.
Qu’on dérive donc Néron, puisque 1’ usage a consacré cette orthographe ; mais que les publications sérieuses laissent de côté le Casque, qui n’est pas autre chose que la fantaisie d’un classique, soutenue et propagée par l’esprit du calembour qu’a si bien stigmatisé notre maître en toponomatique, M. le colonel de Rochas.
Bonjour Denis,
Merci ! Je dois avouer que tu me poses une colle. L’appellation Le Pas des Fées ne m’évoque rien du tout alors que j’ai étudié un certain nombre de topos/témoignages mais il est fort possible que cela y corresponde. Cela dit, je n’ai pas le souvenir à proprement parler d’une grotte.
Par ailleurs il existe une troisième voie d’accès ; celle que je mentionne dans le topo : "un sentier qui continue tout droit et un troisième qui descend légèrement sur la gauche". Ce sentier qui descend sur la gauche vers le Sud de la Barre rocheuse peut correspondre au Pas des Fées. Sans en être sûr, ce sentier mène à des parois d’escalade, c’est du moins ce que j’avais lu.
En ce qui concerne le passage câblé, il est toujours praticable normalement. Sur CamptoCamp, plusieurs personnes y sont passés au mois de Mars et n’ont pas mentionné de soucis particuliers. En comparaison au passage que j’ai emprunté, je pense qu’il est un peu plus aérien mais ne nécessite pas autant le recours aux mains.
Profite d’Avril pour y retourner voire Mai avant que ça ne devienne trop dense et top insupportable en terme de chaleur ! N’hésite pas si tu as d’autres remarques ;)
Tout d’abord, je suis franchement ravi de constater que Lucky Luke est de retour à son poste après une trop longue absence.
Ensuite, je voulais te poser quelques petites questions très cher Syymont, où mon petit doigt me dit que tu es un fin connaisseur du Néron :
Dans le paragraphe suivant : "Continuez sur le sentier qui part tout droit et qui monte progressivement. La sente devient plus raide, part en lacets exigus par moments avant d’arriver au pied de la barre rocheuse. On redescend légèrement pour remonter avec quelques pas d’escalade facile. A partir de là, on ne cesse de monter dans la barre rocheuse toujours avec quelques passages où il faudra mettre les mains. Vous arrivez alors à un carrefour avec une nouvelle pancarte en bois."
Vu que ça fait près de 15 ans que je ne suis plus retourné dans ce coin, d’où quelques trous de mémoire, est-ce que ce passage correspond au pas des Fées avec sa petite grotte ? J’imagine que si tu es passé par là, l’accès à l’arête par la corniche de l’Hermitage et son vieux câble puis le pré Néron doit être dans un état douteux ?
D’avance un grand merci pour tes réponses... et pour ton excellent topo !
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