Sortie du 19 juillet 2022 par Pascal Les Sources de la Romanche

Monter en altitude pour fuir la chaleur caniculaire... Mais au même temps, une épaisse brume réduit fortement l’intérêt d’un sommet d’altitude qui verrait son panorama complètement délavé... Les vallons de la Haute-Romanche semblent tout indiqués pour profiter pour une marche d’altitude pas trop grimpante où le décor est créé surtout par les spectaculaires sommets entourant ces vallons.

Midi, c’est parti depuis le col du Lautaret. Certes, ce parcours est plus long que celui au départ du Pont d’Arsine, mais on est tout de suite en altitude, notamment sur le spectaculaire sentier des Crevasses dominant de haut le profond vallon de la Romanche face aux hauts sommets du rebord nord des Écrins. Les multiples détours imposés par le franchissement des lits de torrents et des ravines rallongent certes le parcours, mais celui-ci est presque horizontal sur un sentier excellent, on ne sent pas la fatigue alors que le panorama est fantastique tout le long...

On débouche sur le large fond de vallée du plan de l’Alpe où la Romanche étend ses méandres d’eau turquoise laiteuse. Renonçant au plan initial de suivre la foule en direction du col d’Arsine, on ira se balader tranquillement le long du torrent, poursuivant en direction de Valfourche.

Balade tranquille... On a le choix entre les eaux laiteuses de la Romanche et un petit torrent annexe d’eau cristalline issu d’un magnifique petit lac turquoise transparent... Hélas, pas le temps pour la baignade, l’eau est d’ailleurs plutôt froide.

On remontera tranquillement le vallon jusqu’au sources de la Romanche, où le décor se fait plus minéral entre les murailles rocheuses entrecoupés de lambeaux glaciaires en très mauvais état pour une mi-juillet... 15h30, hélas, pas le temps de poursuivre jusqu’au glacier de la Plate des Agneaux, d’autant plus que les cumulus prennent de l’ampleur, renforçant le caractère austère du lieu.

Retour tranquille, en passant par le refuge de l’Alpe de Villar-d’Arêne, dans ses immenses alpages aux couleurs dignes d’une mi-août... Les vaches sont là, tranquilles, même si elles auraient peut-être souhaité que l’herbe soit plus verte...

Retour par la longue traversée du sentier des Crevasses, maintenant beaucoup plus austère à l’ombre des gros nuages assombrissant la Meije... Puis on rebascule versant Lautaret, où des dernières trouées de soleil éclairent encore les débonnaires pentes brunissantes alors qu’un énorme cumulus se fait entendre au-dessus des Cerces... Fin de la balade vers 18h30.