Sortie du 8 septembre 2020 par Agarock Tête Sud du Replat (3428m) par le refuge du Châtelleret

Grande et magnifique épopée montagneuse à la journée, qui m'a permis d'enfin découvrir le légendaire vallon des Etançons. d'admirer la prodigieuse face sud de la Meije, et de gravir la détritique tête sud du Replat.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Météo parfaite

Récit de la sortie

Apparemment, la météo va être splendide aujourd’hui ! alors, je vais en profiter pour me lancer dans cette belle entreprise qui consiste à gravir la Tête sud du Replat.

Ce sommet est réalisable en un jour avec un gros dénivelé, mais pas de glacier à traverser, ça tombe bien, je suis en "solo".

Départ 8h00 du matin de la Bérarde, je pénètre rapidement dans le Vallon des Etançons, qui ne dévoile pas immédiatement ses nombreux joyaux , mais je sais que je vais en prendre plein la vue.

Le sentier est déjà magnifique, il contourne par la droite la base rocheuse de la Tête de la Maye, puis s’ouvre franchement sur un vallon verdoyant.

Une ouverture à droite me permet d’identifier le Vallon de Bonnepierre, puis d’admirer la prodigieuse face ouest du Dôme de neige des Ecrins.

La suite va dévoiler le clou du spectacle, le Grand Pic de la Meije et son glacier carré, puis le reste de son arête, c’est impressionnant !

Je l’ai souvent vue en photo, mais là, ce n’est pas la même chose.

Je croise la route d’une dizaine d’ânes, paisibles, qui "squattent" le sentier.

Il faut que je me décale sur le côté du sentier pour ne pas les déranger, ils sont calmes et ont l’air très doux, néanmoins je passe à distance respectable de leurs pattes arrières.

J’aperçois le grand refuge du Chatelleret, et lorsque je l’atteins, j’y fais une pause afin de me "blinder" en eau.

Une jolie fontaine en bois rejette une eau fraiche et pure, à grand débit.

Je prends alors la direction du col du Replat, c’est indiqué par un panneau, et j’entame l’agréable montée en lacets du plan incliné herbeux à l’ouest du refuge.

De grandes barres rocheuses barrent l’accès au vallon supérieur que je devine très minéral, mais j’aperçois la faiblesse de cette dernière située à son extrémité sud, et c’est justement là que le sentier m’emmène.

Le terrain devient alors plus chaotique et je sais que je vais entrer dans le "dur".

J’aperçois les têtes du Replat et la barre rocheuse à contourner, qui me demande une bonne demi-heure pour la rejoindre.

La suite va être rude, très rude, il me reste encore plus de 500 mètres de dénivelé à remonter pour atteindre le sommet, et ce que je vois n’est vraiment pas engageant.

Un immense éboulis, pentu, constitué de gros blocs, et zébré de quelques névés persistants.

J’entame la fastidieuse ascension et je distingue rapidement le fameux col du Replat caractérisé par une fine brèche en forme de V.

Je transpire à grosses gouttes, et cuisses et mollets chauffent fortement...

Deux chamois traversent l’éboulis devant moi, et, manifestement, ils ne sont pas du tout dans le même état de "délabrement" que moi.

Quand je passe devant la brèche du col, je suis conscient d’avoir bien avancé, mais je constate que celle-ci n’a pas l’air simple à négocier.

Finalement, ce qui est rassurant, c’est que je n’ai pas à la gravir.

Peu-après, un cairn très bien placé m’indique clairement le couloir qu’il va falloir que je gravisse pour enfin atteindre l’arête.

L’escalade n’est pas difficile, le rocher n’est pas si mauvais, et au bout du couloir, d’autres cairns sont en vue et me permettent d’atteindre sans soucis la fameuse arête du Replat.

La vue se dévoile brusquement, comme à chaque fois, avec le Glacier de la Selle en contrebas, la tête nord du Replat à ma droite, dominée par le Râteau, puis à ma gauche, l’arête qu’il va falloir suivre pour atteindre mon objectif.

Celle-ci n’est pas engageante, mais à y regarder de plus près, ça a l’air de passer.

Je négocie les deux ressauts par la gauche avec une relative aisance mais une grande prudence, puis l’arête finale, débonnaire et presque plate se dévoile.

La croix sommitale, que je n’avais pas immédiatement distinguée, n’attend plus que moi !

C’est avec un immense plaisir et une joie non dissimulée que je la rejoins, afin de jouir enfin du panorama grandiose promis.

Situé en plein cœur du massif et entre les nombreux "géants" de pierre nommés Meije, Plaret, Gandolière, Grande Ruine, Plat de la Selle, Râteau ou Barre des Ecrins, la vue est réellement impressionnante et cette météo idyllique accentue encore cette splendide réalité.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 8 septembre 2020

Dernière modification : 27 septembre 2020

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Avis et commentaires

Vraiment un magnifique sommet, une ascension qui n’a pas l’air simple ! en solo bravo.

Merci Didier, tu aurais adoré ! vivement qu’on reforme l’équipe

Bravo Cyril !!! Magnifique course

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