Sortie du 8 septembre 2020 par Dyn’s L’Aiguille (2037m) par Longueville et Rochassac

Départ en milieu d’après-midi du parking de Rochassac. Cette fois-ci, j’ai pris la tente. Au moins, s’il y a du vent au sommet, je serai tranquille...
D’ailleurs, je ne suis jamais monté à Rochassac, depuis le temps que je traîne mes basques dans le Dévoluy, un peu trop délaissé ces derniers temps où je me suis consacré à la découverte d’autres secteurs plus ou moins lointains. Et puis, les dernières courses à entreprendre dans le massif (de mon niveau), je commence à les compter sur les doigts... Je veux en garder sous le coude !

La montée s’effectue tranquillement, la fraîcheur du sous-bois est la bienvenue. Une série de lacets finit par sortir sur les premières pelouses. L’Évêque a enfilé son bonnet... J’espère que ça se dissipera...
Le refuge est idéalement situé, et de plus très accueillant. Une fontaine coule à flots. Je pose mon barda sur la table, marque une halte.
Puis, poursuis en direction du col de l’Aiguille. C’est par une grande ligne droite traversant l’alpage de Rochassac que l’on y parvient.
L’Obiou se dévoile à moitié caché par l’arête de Rattier... Pas de nuages, c’est bon signe.
J’enquille les dernières pentes.

Le sommet se porte à merveille au bivouac, herbeux, quelques places à peu près planes. Un nom qui porte à confusion... l’Aiguille ! Je campe la tente, prépare la popote et regarde le soleil décliné et les lumières évoluées... C’est bien parti...
L’Obiou s’embrase peu à peu... Le spectacle est grandiose... Je parviens à réaliser quelques beaux clichés en prime. Parfait.

Réveil à l’aube. Et rebelote ! Quel plaisir de siroter son café face à l’astre qui se lève par derrière les Écrins... Je profite des premiers rayons, puis remballe le paquetage.
Un voile nuageux progresse du sud. À 8h30 lorsque j’entame la descente, j’en suis à la limite. Il est temps de descendre. On ne sait jamais si la pluie sera en avance sur l’horaire annoncée. D’autant plus que je voudrais rentrer par ce fameux sentier de l’Hirondelle qu’il vaut mieux pratiquer à sec.

Et quelle découverte ce sentier ! Il traverse deux grandes ravines exposées dont la seconde est équipée d’un câble. Plus loin, taillé en courts lacets, il dévale une pente abrupte, le vide n’est jamais très loin. Les montagnards d’antan avaient bien de l’audace pour construire des chemins comme ça !
Arrivé sous une grande barre rocheuse telle plusieurs voûtes superposées offrant une enfilade de surplombs, je comprends de suite l’origine du nom de ce sentier. Cette falaise est nichée par de nombreuses hirondelles. Ça piaille dans tout les sens !

S’ensuit un certain nombre de lacets en forêt. Un dernier passage au plus proche d’un grand ravin et c’est le parking des Brachons transformé en plateforme de débardage. Encore un ou deux kilomètres parmi ces hameaux reculés du Trièves, et je regagne celui de Rochassac. La boucle est bouclée !