Sortie du 25 juin 2019 par Jipé Tête de l’Estrop (2961m) par les Eaux Chaudes
Crapahute dans le magnifique cirque au pied de l'Estrop et au fil de l'eau dans les ravins qui donnent naissance à la Bléone.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Très beau et surtout très chaud, jusqu’à 26°, rare selon Olivier gardien du refuge.
Récit de la sortie
C’est l’été il fait très beau, je reprends la route de Prads-Haute-Bléone avec l’idée d’aller fouler du pied ma "face cachée" du Cheval Blanc.
Après le pont direction Chavailles je m’arrête pour faire une photo. Il fait déjà très chaud dans la vallée, je me souviens qu’il n’y a ni ombre, ni eau sur le parcours en crête.
La température va grimper très haut cet après-midi, euh tout compte fait l’idée me semble moins bonne, j’ai l’Estrop dans le viseur de l’apn, hop demi tour !
C’est là que je trouverai les arbres et l’eau en abondance, il y a même du houblon, quoiqu’un peu fermenté et avec faux-col, mais ça ira !
Au petit parking des Eaux-Chaudes il fait un peu plus frais, et déjà huit voitures, je m’engage sur la longue piste, qui devient interminable au retour.
Sur le parcours ont été mis en place trois abris pour randonneurs, une bien bonne idée, un au carrefour avec le "sentier" de Troumille/les Mées, tout en pierre locale, cheminée et tables de pique-nique.
Un second peu avant la Combe, moins pittoresque mais cheminée aussi et propre. Le troisième se trouve avant d’arriver à la vire de la Piche, tout neuf mais sans cheminée.
Ce genre d’abris ouvert aux randonneurs manquent cruellement dans notre secteur ...
Je croise un jeune qui descend en courant, service de contrôle qualité des eaux, il s’arrête pour dire bonjour on échange trois quatre mots, il me dit qu’il n’a vu personne au refuge à part Olivier, les proprios des voitures ont du s’évaporer... ça arrive parfois avec ces températures.
Je croise aussi plein de minuscules fleurs, des orchis et d’autres que je n’ai pas réussi a identifier, si vous savez, un p’tit coup de main c’est pas d’refus, et bien sûr j’ai pris soin de mémoriser les coins à framboisiers, Août arrive vite !
Je tire un peu la langue, les 8 km me paraissent plus long que la fois précédente...
À la vue de la cascade, je vois que le niveau d’eau est bien plus important cette année, le bruit du torrent est plus intense aussi.
Enfin je suis sur le plateau, sur la gauche au-dessus de la cascade, il y a quelques arbres, avant d’aller plus loin je me dirige direct au bord du torrent. C’est frais, vert et fleuri, parfait pour le pique-nique et la sieste !
Après cette bonne pause je décide de remonter la Bléone par le ravin et d’aller visiter les petits "canyons" au pied des crêtes des Mées, hop c’est parti pour une balade ludique.
Je remonte en tangente une petite croupe pour avoir une vue sur les ravins intéressants, et voir s’il n’y aurait pas quelques marmottes cachées sur les hauteurs. Rencontre avec des chamois sur leur gardes, pas de marmottes.
Je descends et remonte dans les ravins, traverse les pentes marneuses glissantes, j’atterris dans un beau petit "canyon", une fois au fond, au plus près de l’eau les parois paraissent très très hautes, au moins... piouf... 10 m, plus qui sait ! Pourquoi aller jusqu’aux US alors qu’on a l’illusion à portée de main !
Encore quelque traversées de pente et je débouche sur la sente qui va du refuge au sommet, 2,5 L d’eau s’étant écoulées depuis ce matin, direction le refuge qui est très calme en Juin.
Accueil toujours chaleureux d’Olivier, le houblon coule ̶à̶ ̶f̶l̶o̶t̶ Oups je m’égare ! Le houblon coule avec modération bien sûr. Sur la terrasse 5 personnes sont présentes, et le gardien des lieux met l’ambiance.
Il nous explique, entre autres choses, que sur le versant sous les Mées la roche marneuse ne pompe pas l’eau et que par forte pluie le moindre ruissellement se transforme en, je cite : "fleuve Zambèze" , par conséquent attention a bien choisir le moment pour les balades au ras de l’eau.
Par contre pour le versant sous la Baisse de l’Aiguille, la roche est de type gréseux et le sol absorbe les ruissellements. Arrivent alors deux ados, chargés pour le bivouac, ils descendent du Nord, Valence précisément !
Olivier regarde un peu décontenancé leurs chaussures, de superbes tennis en toile et pneus lisses... faut-il en rire ou se fâcher !? Les gamins se sont gentiment fait recadrer, c’est vrai que pour trainer dans la caillasse c’est un peu léger !
Un gars parle du peu de marmottes vues, ce que tout le monde constate, Olivier nous dit que c’est dû à l’arrivée des chiens berger d’Anatolie. Ils exercent une grosse prédation sur les populations de marmottes et sans doute sur d’autres petits mammifères...
Je remplis ma bouteille d’eau de source et je repars par le fond du ravin, pas de pluie en vue je précise !
Merci à Olivier pour sa gentillesse, et je reviendrai me goinfrer de framboises !
Et merci Alain pour l’aide à l’identification des fleurs. 🙂
Photos
Auteur : Jipé
Avis et commentaires
Merci Ozenn,
oui c’était l’endroit le plus frais de ces derniers jours à moins d’une hr de voiture.
pour identifier la flore on va faire deplacer le scotch un tres grand botaniste
Encore un joli récit et de très belles photos. Merci pour ce partage qui sent bon les tendres pelouses alpines et la fraîcheur des torrents d’altitude !
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