Sommet du Tromas ou du Troumas (2509m)
- Alpinisme
- Préalpes de Digne / Alpes de Haute-Provence / Prads-Haute-Bléone
- Difficulté :
- Alpinisme F
- Dénivelé :
- 1309m
- Durée :
- 1 jour
Course magnifique très sauvage se déroulant sur des pentes très raides et qui se transforme en un parcours de crête de toute beauté. Un très bon sens de l'orientation et une bonne condition sont requis. Pour moi une des plus belles des Préalpes de Digne !! – Auteur : rab04
Accès
Digne-les-Bains, La Javie, Prads-Haute-Bléone, Les Eaux Chaudes, Parking de l’Estrop ou du lac des Eaux Chaudes.
Précisions sur la difficulté
- Cotation : alpinisme F pour le ressaut en III.
- Recherche d’itinéraire.
- Pentes très raides.
- Crête aérienne.
- La traversée vers le ressaut est exposée.
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 3439 ET
- Altitude du départ : 1200 m
- Altitude du sommet : 2509 m
- Durée de l’ascension : 5h
- Distance : 9 km
- Météo : ciel laiteux.
- Le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
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Itinéraire
- Le Tromas
Du parking prendre un petit sentier au nord, petit cairn en place.
40/50m plus haut le quitter et prendre celui de droite est.
Celui-çi atteint rapidement le pied d’un grand couloir d’éboulis.
S’élever sur cet éboulis et obliquer légèrement à droite jusqu’à se retrouver de niveau avec une tour rocheuse
Rejoindre cette tour et à son pied prendre une sente très raide au nord.
Au-dessus de cette tour, suivre une sente peu marquée (envahie par la végétation) à l’est en traversée ascendante jusqu’aux ruines du le Thé quelques cairns.
Du le Thé poursuivre au NO en suivant une lignes de cairns jusqu’à sortir de la forêt.
Repartir au nord et atteindre un dôme.
De ce dôme rejoindre le pied d’un ressaut.
Le franchir par une vire sur la droite, cairn.
Au-dessus repartir au NO et rejoindre la crête sud
Poursuivre au nord jusqu’à la Cousteye, les pentes sont très raides.
Continuer sur cette crête et dès qu’elle se redresse obliquer à droite en restant collé aux rochers et rejoindre le pied du ressaut.
Gravir celui-ci, passage en III avec de bonnes prises.
Au-dessus récupérer la crête aérienne et la suivre jusqu’au sommet.
- Descente.
Par le même itinéraire en effectuant un rappel (corde de 30m) ou le désescalader.
Je détaille ici deux autres options pour rejoindre le Sommet du Tromas :un accès plus difficile que celui du topo et un autre plus aisé pour inciter les randonneurs à y monter, car ce sommet mérite d’être visité.
Vous ne serez pas déçu. 😉
Première option : Alpinisme PD.
Ignorer la traversée ascendante pour rejoindre le pied du ressaut en III du topo.
Mais continuer en restant sur le fil de la crête qui se redresse progressivement jusqu’à former un ressaut.
Gravir ce ressaut d’une douzaine de mètres environ III.
Au-dessus poursuivre facilement jusqu’au pied d’une deuxième difficulté.
Son entame est difficile sur 4/5 mètres environ IIIc, la suite, c’est du II/III.
Ce ressaut fait environ 15 mètres.
Continuer ensuite par cette magnifique crête aérienne qui s’effile par moment jusqu’au sommet.
Deuxième option aussi bien pour la descente que pour la montée : Difficile.
Lorsque la crête commence à se redresser partir en ascendance à droite et accéder au pied du passage clé.
Prendre alors à gauche une vire, passer un angle exposé ou l’éviter par un petit décrochage par la gauche et poursuivre jusqu’au faîte de la crête.
Reste plus qu’à la suivre facilement jusqu’au sommet.
Cette variante permet d’éviter le passage clé.
Auteur : rab04
Avis et commentaires
Rab, tu parles d’un rappel pour la descente du passage clé en III. Y t’il un relais pour cela ? Merci !
Super topo, merci RAB ! et superbe sommet que j’ai l’intention de gravir en cette fin d’année 2024, ou l’année prochaine. Sylvain, ça serait une occasion de crapahuter ensemble.😉
Joli topo, cependant les difficultés sont largement exagérées. Il s’agit d’une rando avec une grimpouille finale de rien du tout sur 5 mètres.
Bonsoir, hereme !
Je te remercie pour toutes ses informations très précises notamment d’un point du vue historique. En randonnée, nous avons tendance à nous focaliser sur la beauté des paysages sans nous intéresser à leur histoire. Cette dernière comme tu nous l’as présentée, est riche en événements et mérite d’être partagée.
Salut Rab.
Quelques infos sur le point de départ.
Prads Haute Bléone possède un hameau, le village des Eaux Chaudes, qui fait référence aux sources d’eau chaude, déjà connues des Romains.
Le hameau des Eaux Chaudes joua un rôle vertueux entre 1955 et 1959, alors que la Légion étrangère y établissait un camp de repos à l’attention des blessés de la guerre d’Indochine.
Le lac des Eaux Chaudes
legionetrangere.fr/images...
En 1955, un détachement de la Légion étrangère était employé à l’édification d’un camp de repos, remettant en valeur le hameau des Eaux Chaudes, brûlé par les Allemands le 30 juillet 1944.
"Le Méridional" du 3 mai 1956.
" Puisque nous parlons montagne, arrêtons-nous un instant au camp d’été qui est en voie d’achèvement à Prads dans les Basses-Alpes. Une activité de ruche y règne actuellement, chacun travaille de tout cœur à l’édification de ce qui sera une petite annexe du domaine « capitaine Danjou ». Ce camp de repos, dont le but principal est d’acte médical, est situé à quelques 1100 mètres d’altitude au nord de Digne,dans un site merveilleux au bord d’un torrent. L’installation terminée, chacun pourra y trouver le repos nécessaire à une guérison plus rapide, s’emplir les poumons de l’air pur de l’altitude qui redonne force et santé. "
Un journal de l’époque de Digne
" La commune de Prads est fière de sa petite garnison. Un détachement de la Légion étrangère y campe dés le début de l’été. Le campement possède le téléphone, l’éclairage par groupe électrogène, la radio, une bibliothèque, une infirmerie et un bar. "
" Le détachement entretien de bonnes relations avec la population et reçoit un accueil chaleureux de la municipalité en la personne de son maire monsieur Adrien Roux. Une amitié est née entre les habitants et les légionnaires. Le chef du détachement , le sergent-chef Orlow,est particulèrement apprécié pour ses qualités de cœur, sa gentillesse, sa prévenance et son immence bonté.".
Extrait de Képi Blanc, août 1957
" Le printemps est revenu en Provence, un printemps unique au monde, avec sa douce chaleur et sa lumière, avec le chant des cigales qui vibrent dans les oliviers. Les pensionnaires du Domaine ont repris leurs activités extérieures."
" Chaque année en mai, le troupeau de moutons va se « mettre au vert sur les hauteurs. Les moutons quittent Puyloubier, où ils passent l’hiver,et se rendent au camp de Prads, lieu déjà habituel de la transhumance, sous la conduite de bergers-légionnaires.
" La moisson s’est faite cette année par une chaleur digne du Sahara (déjà !), mais une rutilante moissonneuse-batteuse, propriété de la coopérative, a permis d’économiser du temps et de la fatigue. En 3 jours, tout était réglé, les sacs débordaient de grain, s’alignaient sur la chaume, tandis que les lourdes balles de paille s’entassaient sous les hangards.
... L’aîl, culture traditionnelle de cette région de Provence, laisse espérer à son tour, une belle récolte ;
... La vigne promet de remplir les cuves du cellier, et un essai de maïs donne des résultats satisfaisants. "
(Sergent-Chef Maréchal - Puyloubier - août 1957).
Stèle en mémoire du camp de Prads.
legionetrangere.fr/images...
upload.wikimedia.org/wiki...
Le 18 octobre 1985, un détachement de la Légion étrangère a inauguré cette stèle.
"La Provence" du 05 août 2016.
Une plaque en l’honneur des Résistants
Une plaque commémorative vient d’être inaugurée au lieu-dit "Les Eaux-Chaudes", pour rendre hommage au capitaine Lippmann, dit "le Lorrain", un grand résistant fusillé avec ses camarades Henri-Paul Fruchier, Pierre Berland, René-François Ricci, Albert Guibert et Pascal Ruggeri, à la ferme du Serre après la destruction du village des Eaux-Chaudes par les nazis le 30 juillet 1944. Ces événements ont été consignés dans un document « Sur les pentes des 3-Evêchés » par Adrien Roux, maire de Prads de 1947 à 1965.
Coucou Sylvain ! Merci ! Le jour où tu décideras d’y aller, je t’accompagnerai volontiers !
À bientôt !
Sacré parcours, cette arête est superbe ! Probablement j’irai la découvrir un jour, mais peut-être par la version randonneur... Bravo !
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