Sortie du 15 octobre 2012 par Roland Sommet du Tromas ou du Troumas (2509m)

Magnifique montagne et fort bastion d'entrée du massif de l'Estrop. Celui ou celle que les pente très raides et les pas d'escalade facile mais exposée ne rebutent pas découvrira une crête sommitale démente, un fort sentiment de solitude et une belle ambiance aérienne.

Itinéraire, carte // Fiche topo

Topo de référence

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Conditions météo

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Récit de la sortie

Accès

Digne-les-Bains, La Javie, Prads-Haute-Bléone, Les Eaux Chaudes, Parking de l’Estrop ou du lac des Eaux Chaudes.

Itinéraire / récit

  • Carte : IGN TOP25 3439 ET
  • Altitude du départ : 1200 m
  • Altitude du sommet : 2509 m
  • Durée de l’ascension : 3 h45
  • Durée de la descente : 2 h

Ascension

L’itinéraire est entièrement hors sentier mais balisé jusqu’au bastion final par une ligne faite d’une multitude de minuscules cairns, ligne que l’on perd très souvent. Ce tracé est cependant très intuitif et se retrouve tout aussi facilement.

Au parking, au lieu d’emprunter la piste qui mène à La Combe puis au refuge de l’Estrop, il faut deviner à gauche un départ de sente (petits cairns) qui file doucement dans le sous-bois, qui tourne à angle droit plein est au bout de cinquante mètres, qui surplombe le lac et atteint le bas du vaste pierrier au-dessus de l’aire de stationnement.

Il faut traverser en oblique ce pierrier (quelques cairns) pour parvenir au pieds des rognons de falaise qui subsistent en haut, à droite (gros cairn).

Puis en remontant le pierrier en longeant par la gauche ces petites falaises, on parvient au-dessus de ces édicules ; les cairns se multiplient, la sente apparait parfois : on traverse à flanc pour atteindre les ruines Le the vers 1600m. Première partie éprouvante et fatigante.

La sente, parfois évidente, parfois obscure, part à gauche (cairns) et traverse la forêt de pins sylvestres. Elle va sans tergiverser, souvent en ligne droite, mais au moins à l’ombre...Quand on perd (souvent) le tracé, on le retrouve en allant au plus direct ou en observant les branches mortes coupée à la scie et non brisées naturellement.

Pas de champignons, mais belle et profonde ambiance dans une forêt qui ne connaît pas la présence humaine.

On arrive alors aux premiers espaces herbus.

Les cairns, toujours bien présents, nous invitent à attaquer cette pente très raide, frontalement ; on rencontre souvent des ressauts où quatre mains sont indispensables pour passer. Puis la pente reprend, toujours aussi raide. Il s’agit d’arriver au sommet de cette arête qui mène à l’épaule douce et réparatrice du Tromas. On découvre tout à coup, en quelques pas, le bastion final. Grosse et belle surprise : on se rend compte à quel point jusqu’à présent, la marche a été éprouvante et sans réel intérêt, le regard planté dans le pente.

En s’approchant, on devine aisément l’itinéraire car on découvre un cairn au somment d’un dernier ressaut qu’il faut escalader (III) en six ou sept pas (ou en opposition pour ceux qui maitrisent la technique). Exposition réelle et léger dévers. En débouchant ensuite sur la crête sommitale bien aérienne, on aperçoit un peu plus loin le sommet, l’enthousiasme vous prend et vous oubliez vite de prendre des marques pour la descente...

Descente

Même itinéraire, avec la plus grande prudence durant la désescalade. J’aurai bien accepté un peu de corde, un marteau, deux ou trois pitons et un peu de cordelette pour faire un petit relais de fortune. Je ne sais pas le faire mais pour l’occasion j’aurais appris.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 15 octobre 2012

Dernière modification : 11 mai 2023

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Avis et commentaires

Yvon

Je me suis aventuré dans ce coin en solo le week-end dernier. Je me suis arrêté à mi-pente car je commençais à me poser des questions sur 1 le retour et 2 les roches qui se détachent des pierriers avec le dégel.

J’ai eu envie de poster ce commentaire pour faire remarquer qu’une main courante bien pratique est installée pour aider le passage des barres à l’ouest du thé, non loin des clots de la grangette.

Perso, en partant du bas, j’ai suivi la route direction Saume Longe puis, au niveau du pont, je suis monté tout droit le long du bord ouest de la forêt domaniale de haute bléone avant d’arriver dans les cailloux. J’ai ensuite tiré à droite à travers les pierriers avant d’identifier visuelle un passage possible pour atteindre les clots de la grangette, et surprise, une main courante ! J’ai renoncé à peine plus loin comme expliqué. De ce que je comprends de ton post Roland, je n’étais pas au bout de mes peines !

J’avais déjà posté ce commentaire sur une page consacrée à l’arête de Male vesse, m’enfin je le reposte ici, si ça peut intéresser certains.

J’avais réalisé la traversée du Tromas en hiver depuis les Eaux Chaudes avec bivouac au sommet du Tromas, puis redescente sur la Baisse du Farmillier et remontée le long de la crète des Grillas en vue de poursuivre jusqu’à Chabrières et l’Estrop.
La crète du Tromas est large de plus d’un mètre et passe bien en rando. Quelques légers pas de 3 à la Baisse du Farmillier, rocher calcaire correct.
Par contre, arrivé en fin de matinée au soleil au pied de la muraille du sommet de Chabrières en grès, les couloirs terminaux exposés plein sud (environ 45 degrés) étaient littéralement en soupe ; d’autre part le dégel faisait débarouler pas mal de projectiles de la taille d’un ballon de foot le long des couloirs...
J’ai traversé prudemment vers l’est dans les raides pentes de neige sur plusieurs centaines de mètres pour retrouver la crête de Chabrières que j’ai suivi facilement jusqu’au sommet.
En été, sans neige,ces couloirs passent peut être mais avec du rocher brisé ça pourrait être bien casse-gueule...Male Vesse resterait donc le meilleur choix pour gravir l’Estrop sur ce versant hors des sentiers battus....
Pour l’anecdote, un type s’est tué en tentant le versant Nord du Tromas en solo dans les années 70. C’est le berger Irénée de Mariaud qui m’avait raconté l’histoire.

Effectivement, un magnifique topo et comme l’a dit Paul, c’est certainement un des sommets les plus difficiles et sauvages des Préalpes de Digne. Il faudra aller explorer plus haut, vers la Crête des Grillas, la Tête Sud de Chabrière et peut-être même la Tête de l’Estrop par l’arête Ouest !! Affaire à suivre.

c30s

J’avais fait la traversée du Tromas en hiver des Eaux Chaudes au sommet de l’Estrop en passant par la baisse du Farmillier, avec bivouac sous tente au sommet du tromas et près du sommet de l’Estrop ; descente dans le mauvais temps sur le refuge de l’Estrop en février 2000...Bon souvenir.

Roland

Je reviens un peu sur les temps de parcours , en 2h40 on est au sommet sans forcer.

Yoann

Merci à ce topo qui m’a était très très utile. Rando assez difficile à cause de cette roche qui n’en fini jamais. Le passage d’escalade ce monte assez facilement (ne pas avoir le vertige). Par contre la descente en désescaladant, je ne le conseil pas. Très dangereux. Heureusement qu’il y a un piton et une petite cordelette permettant de déscendre en rappelle et tout ca sans s’exposer au danger. Donc prendre une corde avec vous. 30m suffit. Le sentier du départ devient difficile à suivre. La nature a repris ses droits. Concernant les cairns, ils restent à mon goût pas trop visible. Je me suis permis d’en rajouter et d’en surélever. Rando effectué le 16/05/2016

respect !

Alors là bravo !
le Troumas est certainement le sommet le plus difficile et le plus sauvage des préalpes de Digne. Bravo pour cette ascension en solitaire et les photos.
Paul

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