Sortie du 5 octobre 2017 par Jicépé L’Étale (2483m)
L'Etale m'attirait depuis longtemps : ses pentes redressées et la complexité des sommets vus l'hiver de la Clusaz me faisaient douter d'une possibilité aisée en mode "randonnée", surtout seul. La lecture des cartes et du topo m'ont convaincu de tenter l'ascension, réalisée en automne. Dans un premier temps, je n'en ai tiré qu'un commentaire sous le topo, mais disposant de photos et d'une expérience qui m'a intéressé, j'ai décidé, même à retardement, d'en rédiger une "sortie".
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Belle journée d’automne, terrain plutôt sec. Il fallait partir tôt car les jours commencent à diminuer !
Récit de la sortie
Départ de Comburce : rares véhicules sur le parking (sans doute le groupe rencontré qui effectuait la traversée par les crêtes)
Montée à la fraîche parmi les chalets jusqu’à la Turte, puis montée droit dans la pente dans la forêt et traversée vers la zone herbeuse de la Rouelle.
Là, je rate un virage à droite pour traverser un torrent et continue à monter tout droit sur la gauche sur une croupe mi-herbeuse mi-éboulis qui reste en rive droite du torrent souvent à sec. Assez vite, je m’aperçois que le sentier est devenu sente et surtout que le vrai sentier s’échappait plus bas à droite vers La Creuse.
Ayant la flemme de redescendre et connaissant l’existence de la variante mentionnée dans le Topo, je continue à remonter la croupe qui s’incurve vers la gauche, hésitant un peu à me laisser tenter par les pentes herbeuses entre des rochers en face.
Brusquement, le torrent devient ravine étroite et encaissée à hauteur d’une barre rocheuse. La sente invite à le quitter pour remonter sur la droite en direction Est vers le sommet et une flèche rouge/orangée vient opportunément rassurer en confirmant qu’on est bien sur le cheminement recherché.
La suite n’est que pentes raides plutôt herbeuses à remonter, par une sente moins visible mais existante, sans grande difficulté par temps sec. Vers le sommet d’un premier couloir herbeux, une marque Rouge signale une vire munie d’un arbre qui permet de s’échapper aisément par la droite. Je retrouve des pentes herbeuses ou rocailleuses qui permettent d’éviter les dalles calcaires. La pente s’atténue progressivement jusqu’à apercevoir au-dessus le sentier de la voie normale qui arrive plus haut par la droite dans les éboulis du vallon de Foiroux.
Devant le verrou calcaire au centre du vallon, les sentes semblent le contourner par la gauche dans des éboulis : c’est sans doute le plus commode pour descendre, mais pour monter, je choisis le contournement par la droite, avec une sente moins marquée mais des pentes plus herbeuses. C’est le moment de la première pose avant de rejoindre dans les éboulis le sentier tout proche de la voie normale.
La suite est plus évidente : rejoindre la rive droite du vallon pour un parcours à flanc au-dessus d’une strate calcaire bien visible rayant ce versant. Garder ce flanc jusqu’aux couloirs fermant le vallon : remonter alors le couloir schisteux de droite jusqu’à la brèche dominant le Couloir Combaz.
Jusque là, c’était parfois bien pentu, mais jamais très exposé. Je m’engage pour la partie plus aérienne : un petit pas sur dalle calcaire permet de rejoindre un couloir qui se remonte (un peu avec les mains) en direction de la crête, de l’antécime et du sommet : l’ambiance et la vue du sommet ne fait pas regretter l’effort fourni !
La vue du sommet et particulièrement étendue : sur le Mont Blanc, la Vanoise, les Ecrins... et bien sûr plus proche sur les Aravis, le Bargy, le Charvin, la Tournette...
Je suis le premier de la journée au sommet, mais bientôt un second randonneur solitaire me rejoint, puis un groupe traversant par les arêtes : ça fait pas mal de monde pour un jour de semaine d’octobre !
Nous redescendons ensemble la partie la plus rocheuse et aérienne (attention aux chutes de pierres !), puis c’est chacun à son rythme, le mien est devenu plutôt lent dans les descentes avec l’âge.
Descente classique en tirant progressivement à gauche dans le vallon pour passer au Col du Passet et retrouver un vrai sentier balisé. La descente du vallon sur la Creuse est assez raide et un peu humide vers le bas jusqu’à la Rouelle. Remarquer tout de même en passant les rochers caractéristiques que l’on rencontre dans ce secteur.
A la Turte, je ne reprends pas le sentier de montée, mais pour ménager les genoux, je choisis de flâner par la route pastorale à droite, qui rejoint le Nant de la Bonnière avant de revenir au parking de départ.
Finalement, c’est par erreur que j’ai pris la variante au départ, mais je ne regrette pas : c’est raide mais plus rapide que le détour par le Col du Passet. Simplement, je ne recommande pas cette variante en cas de terrain glissant ou en cas de manque de visibilité pour bien s’orienter.
Photos
Auteur : Jicépé
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