Via Ferrata des Gorges d’Agnielles, Pays du Buëch
- Via-ferrata
- Dévoluy / Hautes-Alpes / La Faurie
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 130m
- Durée :
- demi-journée
Ce sont en fait deux parcours indépendants dans le cadre somptueux des Gorges d'Agnielles. Une "Via Facile" et une "Via Sportive". Ces deux parcours, essentiellement en traversée, utilisent des strates calcaires horizontales. La "Via Sportive", commence cependant par un mur de 50 mètres qui permet d'atteindre la strate. L'ambiance est aérienne et le décor somptueux. – Auteur : BA42
Accès
D 1075 entre Lus-la Croix-Haute et Aspes-sur-Buëch.
- 1 - Du Col de la Croix-Haute, descendre le versant sud. Traverser la Faurie. 3 km après le village, prendre à gauche, un chemin qui passe sous le pont de la voie ferrée. Panneau "Gorges d’Agnielles". Parking, 430m plus loin près d’un panneau informatif sur les gorges.
- 2 - De Veynes, prendre la D 994b en direction du Col de la Croix-Haute et de Grenoble. Rejoindre la Vallée du Buëch et continuer dans le même direction. 1 km plus loin, prendre à droite le chemin qui passe sous la voie ferrée. Ensuite description comme en 1.
- 3 - D’Aspres-sur-Buëch, prendre la D 1075 en direction du Col de la Croix-Haute et de Grenoble. 4.5 km plus loin la départementale est rejointe par la route venant de Veynes. Ensuite description comme en 2 et 1.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP25 3338 OT
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Matériel de Via Ferrata
- Un casque d’escalade
- Un harnais d’escalade (baudrier)
- Une longe spécifique, équipée de deux mousquetons de sécurité et d’un absorbeur de choc
- Éventuellement une corde pour progresser en cordée
VIA FACILE
Difficulté
Via vraiment facile pour les ferratistes chevronnés. Les autres pourront être impressionnés par cette traversée d’une vire au-dessus du vide.
Attention après un fort épisode pluvieux, l’eau peut suinter par des fissures et rendre certains passages glissants.
- Altitude de départ : 828m
- Longueur : 500m
- Dénivelée : 50m
- Temps de parcours : 1h/2h
- Cotation : AD
- Exposition : Est
Approche
Du parking, continuer la piste des gorges pendant environ 5’ (10’ annoncées). Le départ se fait par une petite sente à gauche, avec un tout petit fléchage "Via Facile".
Descriptif
Après un petit mur, on part sur la droite sur une vire assez large, moins difficile que certains sentiers de montagne. La vire devient plus étroite et plus basse de plafond où le casque sera apprécié.
La via devient ensuite plus aérienne, franchit successivement deux petites grottes et reprend son parcours sur une vire, alternant passages étroits et plus larges. Un mur vertical, puis une traversée marquent la fin de la Via.
Retour sur la piste des gorges en suivant le balisage.
VIA SPORTIVE
Difficulté
Via difficile avec passages athlétiques. 2 parties : un mur, puis une traversée. Échappatoire au-dessus du mur.
- Altitude de départ : 828m
- Longueur : 350m
- Dénivelée : 80m
- Temps de parcours : 40’/1h30
- Cotation : D+ (un passage TD sur 10m)
- Exposition : Est
Approche
Du parking, continuer la piste des gorges jusqu’au panneau informatif sur les deux parcours. Le départ se fait par une petite sente à gauche, juste avant le panneau, avec un tout petit fléchage "Via Sportive".
Presque de suite, on rencontre une bifurcation. Prendre à gauche, fléchage au sol, peu visible. Tout droit, c’est le sentier de retour.
Descriptif
On commence par un mur vertical de 50m avec deux courts passages déversants.
En haut du mur, une échappatoire permet d’éviter la seconde partie.
Traverser à droite la vire qui est très aérienne. On arrive dans un passage très athlétique, car complètement déversant sur un dizaine de mètres.
Ensuite la traversée devient plus facile. On descend un petit mur qui vient conclure le parcours.
Retour sur la piste des gorges en suivant le balisage.
Hébergement
- Camping "La Garrigue" à la Faurie qui propose également de louer des chalets et des yourtes.
Auteur : BA42
Avis et commentaires
( 5 |
1 avis )
♥♥♥
Alain,
Pour complèter le commentaire ci-dessus :
La photo d’introduction est bien celle de l’un de ces arbres dont je faisais la description : les lenévriers thurifères.
Cet exemplaire est vraiment caractéristique de ces arbres particuliers. Il est a noter d’abord leur taille petite, de forme rabougrie et, surtout, ces effets de vrille pour le tronc et certaines branches. Le tronc est blanc, dû à l’érosion du climat (vent, pluie, froid) sur l’écorce, Mais l’arbre résiste malgré tout car son bois est imputrescible : les petites bêtes ne peuvent pas le manger à cause d’un produit toxique qu’il contient.
Ces arbres sont absolument à protéger :
ils sont très vieux : celui de ta photo, de façon très probable, a plusieurs siècles, malgré sa petite taille ! !
ils sont très rares car ils ont poussé dans des conditions incroyables de dénuement (peu d’eau, peu de nutriments).
Petite remarque :
les cades sont l’une des espèces des genévriers, que l’on trouve surtout sur le pourtour méditerranéen ;
l’arbre de ta photo est un genévrier de l’espèce "thurifère". On le trouve en moyenne montagne (en général entre 600 à 1200 m d’altitude), donc dans nos massifs préalpins (Bochaine, Chartreuse, Vercors,..).
Bonjour,
Parmi les particularités botaniques, auxquelles la photo d’introduction de ce topo fait référence, on peut signaler en plus les quelques exemplaires d’arbres de falaise, dont l’âge se mesure en plusieurs siècles. Ce sont de véritables arbres remarquables, et il faut expliquer pourquoi.
D’abord, rares sont les spécimens d’arbres capables de pousser au sein d’une falaise. Ce sont en général des conifères, et dans cette gorges d’Agnielles ce sont des genévriers thurifères. Ces cas d’arbres sont très rares, mais les gorges d’Agnielles en ont quelques uns.
Ensuite ces arbres ont des âges canoniques : plusieurs siècles n’est pas l’âge des arbres classiques que l’on voit dans nos forêts. On peut dire qu’en général, les arbres, dans les forêts que l’on traverse lors de nos randonnées, n’ont même pas 100 ans. Au-delà de 200 ans, ces spécimens sont de suite classés comme "arbres remarquables" dans les livres.
Et bien 3 arbres, dans les falaises de ces gorges, ont été mesurés avec respectivement : 300 ans ; 426 ans ; et 478 ans. Ces âges sont certains, sûrs, car ils résultent du comptage des cernes de la branche en question (branche morte, évidemment) et qu’en plus il s’agit de l’âge minimum de l’arbre qui portait la branche.
Il me semble, qu’il faut donc mettre à "l’actif" de ces gorges d’Agnielles un nouveau patrimoine botanique : les vieux genévriers thurifères des falaises.
Car à ma connaissance, seul un exemplaire, en Chartreuse, fait mieux : un if de 721 ans.
Et puis, surtout, il y a les genévriers de Phénicie des gorges de l’Ardèche et ceux des gorges du Verdon, qui, dans ces 2 endroits, dépassent les 1000 ans.
ATTENTION !!!
Je viens d’apprendre ceci plus d’1 an après l’accident :
Suite à un accident en via ferrata, le jeudi 5 mai 2011, nous avons lancé le 13 mai, par mesure de précaution, un premier avis de rappel pour inspection des longes SCORPIO L60 et L60 CK fabriquées jusqu’en mars 2005.
Nos informations et analyses révèlent que les processus de fabrication spécifiques aux absorbeurs d’énergie à déchirement, présentent une zone de faiblesse qui pourrait expliquer le défaut (absence d’une couture de sécurité) ayant causé l’accident.
En conséquence, bien que la probabilité d’occurrence du défaut reste très faible, nous avons pris les décisions suivantes :
Arrêt temporaire des productions de toutes les longes à absorbeur d’énergie à déchirement Petzl.
Arrêt temporaire des ventes pour inspection de tous les stocks de longes à absorbeur d’énergie SCORPIO et ABSORBICA.
Extension de la procédure de rappel du 13.05.11 à l’ensemble des longes absorbeur d’énergie via ferrata SCORPIO commercialisées à ce jour (jusqu’au numéro de série 11137****).
Si vous possédez une longe via ferrata SCORPIO, nous vous demandons :
de stopper immédiatement son utilisation !
de contacter votre distributeur Petzl :
- en France, écrire à inspection.scorpio@petzl.fr en précisant vos coordonnées afin que Petzl puisse prendre contact avec vous pour effectuer le contrôle de votre longe. Pour toute question, vous pouvez également appeler le n° azur 0811 46 10 50 ;
Donc si vous connaissez ou voyez des utilisateurs de longes Petzl "Scorpio", reconnaissables aux longes rouges, avertissez les utilisateurs. Les longes contrôlées ont une pastille verte. Seules 24% des 100 000 longes ont été inspectées.
Site PETZL : petzl.com/fr/outdoor/news...
J’irai voir ce genévrier à ma prochaine visite à St-Crépin. J’irai voir aussi le panneau publicitaire. Peut-être s’agissait-il tout simplement d’un chantier d’extension du cimetière. L’avenir des citoyens du village s’y trouve bien !
Bonjour Alain.
1. Dans la série des arbres anciens, est-ce que tes pérégrinations t’ont permis de rendre visite à l’Eléphante, appelée aussi la Mère, un genévrier thurifère (porte-encens) femelle, une rareté en France, près du village de Saint-Crépin dans les Hautes-Alpes, au NE de celui-ci ?
L’Eléphante serait née il y a environ 10 siècles. Elle était candidate au concours de l’arbre de l’année en 2011 ("Terre sauvage" + ONF). Entre autres concurrents, il y avait un pistachier lentisque de Ghisonaccia, qui a reçu le prix, et l’arbre-girafe de Fouesnant (un gamin de 200 ans).
A priori le cade du Verdon ne figurait pas dans la liste.
2. Si l’on poursuit l’itinéraire vers le NNO, on arrive au lieu-dit "les Chapins", avec des maisons restaurées. En ce village débute l’histoire d’un certain Frédéric Chopin.
De son vrai prénom Frédéric-François, Chopin est l’arrière-arrière-petit-fils de François Chapin, un ouvrier agricole né vers 1676 au hameau des Chapins. François Chapin (qui devait avoir 8 ans) et son père Antoine ont quitté le hameau et les Hautes-Alpes pour s’exiler (comme maçon ?) en Moselle vers 1684. C’est là-bas que le nom "Chapin" aurait été transformé, avec l’accent lorrain, en "Chopin". » François meurt à Xirocourt en 1714 et sera le dernier de la lignée à porter le nom de "Chapin".
Un lien intéressant :
pays-guillestrin.wifeo.com...
Détail amusant (pour moi) dans ce lien : le curé qui a marié François Chapin en 1705 à Xirocourt est un de mes ancêtres.
3. Anecdote. Il y a une vingtaine d’années, il y avait à Saint-Crépin, au départ de la route à la sortie du village vers le genévrier et les Chapins, un panneau publicitaire du Conseil Général des Hautes-Alpes ainsi libellé : "Ensemble, construisons l’avenir". Rien d’extraordinaire, sauf que ce panneau était placé près de l’entrée du cimetière du village. Donc question avenir ... Je ne sais pas s’il y est encore.
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