Tête de l’Hivernet (2824m) par le versant nord-ouest et Tête de Chante-Perdrix (2719m) et les Cordellias en traversée par les crêtes et en boucle au départ des Méans

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
2250m
Durée :
11h00

Ascension de la Tête de l’Hivernet (2824m) par son versant nord-ouest enchaînant sur une superbe traversée en crêtes jusqu’à la tête de Chante-Perdrix (2719m) puis aux Cordellias. Un bel et rude itinéraire en traversée et en boucle au départ du hameau des Méans, passant par le Lac Brun (2343m) et le Col des Cordellias (2520m). Randonnée sportive exigeante. – Auteur :

Accès

De Gap (Hautes-Alpes), prendre direction de Chorges – Embrun – Savines-le-Lac par la N94. A Chorges, prendre direction Saint-Apollinaire et Réallon par la D9. Large route montante avec, au village de Saint-Apollinaire, un magnifique panorama sur le lac de Serre-Ponçon. Poursuivre sur la D9 (direction Embrun) - laisser derrière soi la route montant à la station de ski de Réallon. Au hameau des Méans, se garer sur l’aire de stationnement de l’Oratoire (juste en sortie de hameau, lorsque l’on va en direction d’Embrun).

Précisions sur la difficulté

  • Itinéraire sportif exigeant une solide condition physique au regard de la distance et du dénivelé, pied montagnard et bonne lecture de la topographie – quoique l’itinéraire, que ce soit dans le Vallon du Fond de la Cabane et ensuite en crêtes est évident par temps clair et se décrypte au fur et à mesure de la progression où les points remarquables ne manquent pas pour s’orienter. Si par temps clair s’y perdre est impensable, en revanche la prudence sera requise par temps de brouillard, notamment pour trouver l’amorce du versant nord-ouest de la tête de l’Hivernet, entravée de barres rocheuses (danger). Idem pour réaliser son ascension pouvant devenir dangereuse par météo dégradée, tout comme la traversée en crêtes puis la descente en pleine pente pour rejoindre le Tumas.
  • La partie finale de l’ascension du versant nord-ouest de la Tête de l’Hivernet, c’est-à-dire sous le sommet, est raide (estimation 40° - peut-être même pas loin des 45° - sur de très courtes sections). La progression en pente raide est assez pénible et s’effectue dans de la caillasse de toute taille et potentiellement instable selon l’inclinaison. Il faut vraiment « s’arracher » pour parvenir au sommet. Selon où l’on passe, il conviendra toutefois de ne pas poser le pied au sol « brutalement » mais, si possible, délicatement, en s’équilibrant de ses bâtons, sans quoi à chaque pas l’on est à peu près sûr de redescendre ce que l’on vient de monter…
  • Peu après le sommet de la Tête de l’Hivernet, un ressaut en forme de lame rocheuse barrant le fil de crête nécessite son contournement par la droite, ce en basculant en versant ouest d’environ une dizaine de mètres dans la pente par de petits gradins rocheux, en mettant les mains au besoin pour s’équilibrer, de repérer en descendant une vire terro-rocheuse à main gauche, de traverser deux saignées de calcaire et de schiste caractéristiques partant de la crête à main gauche, de façon à rejoindre cette vire, une fois sur la vire de longer ce rognon rocheux sur une dizaine de mètres à vue d’œil puis de récupérer facilement le fil de la crête une fois l’obstacle dépassé. Il s’agit-là de progression en terrain à chamois et non d’escalade. Cette section techniquement facile pourra néanmoins et éventuellement impressionner certains - quoique l’inclinaison de la pente ouest ne soit pas très abrupte. L’emport d’un bout de corde (en section 8mm) au fond du sac peut s’avérer utile.
  • Globalement, l’itinéraire est à déconseiller fortement en cas de brouillard et/ou de pluie et/ou de prévisions météo instables car, d’une part, s’y égarer n’est pas à exclure et, d’autre part, à certains passages raides et exposés et rendus glissants par l’humidité une chute y serait fatale.
  • En cas d’orage, l’itinéraire en crêtes et sur des sommets forcément exposés à la foudre est sans possibilité de repli rapide, hormis si l’on se trouve sur la Crête de Rougnous. En effet, versant est, à l’aplomb de la Tête de l’Hivernet, la Cabane de Soleil Bœuf (marquée sur la carte IGN) au point coté 2009, en lisière de forêt, peut être rejointe en descendant directement dans la pente. Toujours en versant est, une deuxième cabane d’estive (à l’approche de la Tête de Chante-Perdrix), située à l’aplomb du point coté en crête 2636, parfaitement visible de la crête - si la météo le permet - est également accessible en descendant directement dans la pente à faible inclinaison : cette cabane d’estive non baptisée est marquée sur la carte IGN sous le mot l’Hivernet).
  • La descente dans la pente vers le Lac Brun, de la crête entre la Tête de Chante-Perdrix et les Cordellias, avant le point coté 2587 formant une pyramide terro-herbeuse (marqué sur la carte IGN), ne pose aucun problème. Donc, juste avant le point coté 2587, prendre pour cap trois stries blanches caractéristiques d’une élévation rocheuse face à soi tout en-bas, orientation sud-ouest, et basculer dans la pente (inclinaison moyenne 30°) terro-herbo-caillouteuse, en suivant jusqu’en-bas à main gauche une ravine qui va s’élargissant dans la pente. L’on atteint rapidement un pierrier. Du pierrier mettre le cap sur le Lac Brun bien visible depuis la pente.
  • En résumé :
    1) avoir impérativement une bonne condition physique.
    2) savoir s’orienter et lire une carte.
    3) être à l’aise en terrain à chamois souvent raide dans de courtes sections.

Avertissement

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À

Les infos essentielles

  • Carte : IGN TOP25 3437ET Orcières - Merlette-Sirac - Mourre Froid.
  • Altitude départ : Les Méans (1261m).
  • Altitude maximale : Tête de l’Hivernet (2824m).
  • Dénivelé positif total cumulé : calcul sur carte : 2100m – calcul GPX : 2250m.
  • Distance : calculée au curvimètre : environ 20km – calcul GPX : 22km.
  • Durée : compter entre 10h00 et 12h00, voire plus, selon la condition physique et le rythme de chacun (j’ai mis 11h00, en prenant nombre de photos à l’arrêt pour réaliser ce topo. Par ailleurs, je m’hydrate et m’alimente en marchant).
  • Matériel nécessaire : bâtons de marche, carte et compas, altimètre, vêtements couvrants de haute montagne, en cas d’accident : téléphone cellulaire (hormis dans Vallon du Fond de la Cabane, le réseau passe en principe très bien selon le positionnement sur les points hauts). En début de saison crampons-piolet à emporter par précaution. Emporter 2 à 3 litres d’eau minimum.
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Itinéraire

PRÉAMBULE :

Une toute petite partie de l’itinéraire de montée ici décrit n’est pas l’itinéraire initialement choisi. Cette modification s’est imposée à moi en raison de la présence d’un immense troupeau de moutons paissant sous le Col de Reyssas, ce alors que j’étais sur le point d’attaquer la montée vers ce col. Je n’entendis les bêlements, tintements de clochettes et aboiements des chiens qu’au dernier moment, presque surpris par leur présence dissimulée par la topographie dans l’ombre fraîche du matin.

En effet, environ 50m après avoir dépassé la Cabane d’estive de Reyssas et traversé une pelouse, sur la droite en montant, dans une section pierreuse, légèrement nord-est, à main droite, en rive gauche du Torrent de Reyssas, une rampe terro-herbeuse à faible déclivité monte en direction sud-est et conduit à un tranquille plateau d’alpage. De-là, en se dirigeant à l’estime vers le point coté 2285 (marqué sur la carte IGN) puis en obliquant graduellement vers le Vallon des Comborsiers, l’on atteint facilement le Col des Cordellias (2520m). C’est par là que j’avais initialement choisi de passer à la montée.

Mais il faut savoir improviser en fonction des circonstances, et, ne voulant pas déranger le troupeau ni me faire maltraiter par le Patou et, au bout du compte perdre du temps, je décidai instantanément de rebrousser chemin de quelques dizaines de mètres et de passer par le Lac Brun – itinéraire prévu pour la descente.

Passé le Col des Cordellias puis le sauvage et tout aussi charmant Vallon du Fond de la Cabane où serpente dans l’herbe grasse un silencieux torrent, la rude et austère ascension du versant nord-ouest de la Tête de l’Hivernet (2834m) fera le bonheur des amateurs de terrain à chamois, de pentes raides et de solitude garantie - c’est mon cas. La partie finale à forte déclivité sous le sommet exige des cuisses solides. Toutefois, cela reste de la marche et le tracé pour parvenir au sommet est évident par temps clair et se décrypte au fur et à mesure.

Parvenu au sommet de la Tête de l’Hivernet, la suite consistera en une longue et esthétique traversée en crête jusqu’à la Tête de Chante-Perdrix (2719m) et, au-delà, presque jusqu’en dessous des Cordellias - l’ensemble de l’itinéraire étant bien visible par temps clair de la Tête de l’Hivernet. Par souci d’esthétique surtout et de sécurité aussi, il conviendra de rester toujours sur le fil de crête, aérien mais sans plus. L’intégralité de cette traversée en crêtes oscillantes (de la Tête de l’Hivernet jusqu’en dessous des Cordellias) ne fait pas moins de 4km et pourra paraître interminable si l’on est fatigué.

Randonnée absolument superbe, offrant de larges panoramas sur les sommets et vallées et vallons environnants. Un régal.

L’ITINÉRAIRE :

ITINÉRAIRE DE L’ORATOIRE AU BAS DU VALLON DE LA BAUME :

De la petite aire de stationnement de l’Oratoire en bord de route, traverser la route : le départ de la randonnée se trouve en face de l’Oratoire (panneau indicateur) et débute par une petite route montante à travers champs, se transformant guère plus loin en piste carrossable (balisée GR50 : Tour du Lac de Serre-Ponçon) qui sillonne dans la forêt jusqu’au Torrent de Reyssas. Peu après que le Torrent de Reyssas ait été franchi, la piste se raidit soudainement avant de s’apaiser et devient un sentier bien tracé (et toujours balisé GR).

Environ 150m après avoir traversé le Torrent de Reyssas et parcouru la courte, mais raide montée qui s’en suit immédiatement, sur la gauche l’on parvient aux Touisses (panneau) d’où un sentier bien tracé part plein nord en direction du Col de Reyssas (panneau). Aux Touisses, chaque été, paissent une quinzaine de vaches et le randonneur y est accueilli aux sons des clarines...

Prendre ce beau sentier qui serpente dans la forêt jusqu’au Clot l’Herbous puis, passé le point coté 1939 (marqué sur la carte IGN), débute une pelouse longeant le Torrent de Reyssas qui coule en contre-bas, à main gauche. Cette pelouse vient buter sur le Torrent du Vallon de la Baume (affluent du Torrent de Reyssas) venant de la droite (plus exactement du sud-sud-est). Si l’on traverse le Torrent du Vallon de la Baume l’on poursuit en direction du Col de Reyssas : ce n’est pas là notre itinéraire.

ITINÉRAIRE DU BAS DU VALLON DE LA BAUME AU LAC BRUN :

Prendre l’azimut sud sud-est. Rester en rive gauche du Torrent du Vallon de la Baume et la remonter par une vague sente cairnée traversant l’alpage (traces de passages) et qui se perd plus ou moins pour réapparaître plus loin et ainsi de suite : grosso modo en direction du Vallon de la Baume (marqué sur la carte IGN).

Plus haut dans l’alpage du Vallon de la Baume, au niveau du point coté 2133 (marqué sur la carte IGN), la pente herbeuse parcourue de petites ravines devient terro-herbo-caillouteuse tout en se raidissant pour atteindre des drailles striant horizontalement la pente parmi lesquelles se trouve la sente conduisant au Lac Brun. Peu importe si l’on ne se trouve pas exactement sur la sente, les drailles brouillent le terrain certes mais mènent de toute façon au Clot la Selle (point coté 2303 sur IGN), notre direction pour atteindre le Lac Brun. Quelques cairns çà et là jalonnent l’itinéraire. Progresser à l’estime, en observant la topographie (au préalable, en ayant intégré mentalement la carte). A main gauche, un éperon rocheux très remarquable - sorte de phallus rocheux - et permettant de s’orienter, oblige son contournement très au large, par la droite, donc plein nord. L’on atteint le Clot la Selle, joli pâturage humide à l’herbe grasse en début de saison.

Franchir un torrent formant un coude et traverser plein nord le Clot la Selle en suivant une ribambelle de cairns et rattraper dans un raidillon la sente plus marquée à cet endroit, bien que des drailles en perturbent encore la trace – cette montée du bas du Vallon de la Baume jusqu’au Lac Brun est en effet un lieu de passage des troupeaux. L’on atteint un plateau herbeux bosselé (cairns) s’ouvrant sur la cuvette du très joli petit Lac Brun (2343m) que l’on découvre au dernier moment - lac parfois malheureusement asséché ces dernières années dès juin-juillet par manque de neige, de pluie et les canicules qui s’enchaînent...

ITINÉRAIRE DU LAC BRUN AU COL DES CORDELLIAS :

Du Lac Brun poursuivre plein nord dans l’alpage en direction du point coté 2285 (marqué sur la carte IGN). Une vague sente brouillée par des drailles marquent la direction à prendre. Pour cela il conviendra d’obliquer progressivement vers le nord nord-ouest en visant dans la pente en direction du Col des Cordellias une élévation terro-herbo-caillouteuse (marqué Vallon des Comborsiers sur la carte IGN : c’est exactement "sur ces mots" qu’il faut marcher pour atteindre le Col des Cordellias). Des cairns jalonnent la montée où sinue une trace plus ou moins marquée. La direction est de toute façon évidente : à main droite l’on a les Cordellias et ses strates rocheuses torturées, à main gauche les contreforts du Pic de Pied Brun, droit devant le col donne le cap.

Du Col des Cordellias (2520m) s’ouvrant sur le Fond de la Cabane, apparaît telle une muraille sombre le versant sud-ouest de la Tête de l’Hivernet. Dans le contre-jour de la fraîche clarté du matin celui-ci se dresse, austère et impressionnant. Il n’est est rien : son ascension par le versant nord-ouest (donc qu’il faut aller chercher un peu plus loin et plus bas) utilise évidemment ses lignes de faiblesses.

ITINÉRAIRE DU COL DES CORDELLIAS A LA TÊTE DE L’HIVERNET :

Donc, du Col des Cordellias (2520m), prendre direction nord-est et descendre sans difficulté en pleine pente à faible inclinaison pour rejoindre le Fond de la Cabane, en prenant pour axe les points cotés 2338 puis 2320 (tous deux marqués sur la carte IGN). À partir du point coté 2338, l’on traverse ici une zone humide, en gardant à main gauche le tranquille torrent principal dont les méandres tracent dans de grasses pelouses. L’endroit est charmant. À l’approche du point coté 2320 l’on traverse des éboulis formant les bas de pentes du versant sud-ouest de la Tête de l’Hivernet, toujours en gardant à main gauche le torrent principal. Surtout ne pas descendre en suivant le tracé bleu sur la carte IGN. Mais rester dans le pierrier à niveau du point coté 2320 en rasant à main droite la dernière barre rocheuse, ce de façon à tomber sur le passage entre deux barres rocheuses ouvrant sur le versant nord-ouest de la Tête de l’Hivernet - soit si l’on mesure sur carte : 8mm au-dessus du point coté 2168 (là où le tracé bleu sur la carte IGN se sépare en Y et fait plus haut un court virage sud-est pour passer entre deux barres rocheuses). A cet endroit l’inclinaison de la pente est raide sans être sévère (environ 30°). Le passage se dévoile au fur et à mesure de l’ascension dans la pente. Évident.

Pour être certain d’être bien à l’amorce du versant nord-ouest de la Tête de l’Hivernet, existe un repère à main gauche : entre la Tête du Tissap (2688m) et la Tête de la Cabane (2548m), le point coté 2642 sur la crête sépare à quasi égale distance ces deux sommets (voir la carte IGN). Vus du terrain, ces deux sommets et le point coté 2642 seront donc à l’ouest. Environ 2cm sur carte sous la crête, à peu près sous le point coté 2642, dans la pente une cabane d’estive bien visible (voir photographie dans l’album) - mais non mentionnée sur la carte IGN - peut servir de repère pour conforter sa direction. Cette cabane d’estive est en effet dans l’axe ouest-est (ou inversement) de l’amorce du versant nord-ouest de la Tête de l’Hivernet. L’amorce étant une sorte de large goulet dans la pente entre deux barres rocheuses décalées l’une de l’autre .

Les premières barres rocheuses passées, la pente s’adoucit jusqu’à l’altitude 2350m avant de se redresser à nouveau peu à peu au fil de l’ascension dans le vaste pierrier surplombé du sommet pyramidal noir de la Tête de l’Hivernet. Tirer tout droit dans la pente de caillasse bouchée par deux nouvelles barres rocheuses décalées l’une de l’autre : celle à main gauche étant plus basse que celle face à soi, de sorte qu’entre les deux barres rocheuses une rampe herbeuse à main gauche permet de traverser cette section (attention à la glissade en cas d’herbe humide) : dans ce cas suivre grosso modo le tracé bleu sur la carte IGN. L’on peut tout aussi bien tirer direct dans la pente et franchir la barre rocheuse (haute d’une dizaine de mètres à vue d’œil) s’élevant face à soi par un couloir caillouteux d’inclinaison moyenne (environ 30°) : c’est l’option choisie.

Cet obstacle passé, la pente de caillasse s’apaise pour se raidir à nouveau toujours davantage dans de courtes sections (à vue d’œil 40°, voire peut-être pas loin de 45° selon où l’on passe). Il va falloir pousser fort sur les cuisses tout en posant le pied au sol sans « brutalité », sans quoi l’on redescend illico ce que l’on vient de monter… Sous le sommet, quelques écueils de rochers obligent à slalomer entre et peuvent aussi servir de rampe. Grosso modo, suivre à l’estime le tracé bleu en pointillé sur la carte IGN. L’on parvient au sommet de la Tête de l’Hivernet (2824m), splendide belvédère offrant un immense panorama au quatre points cardinaux : Tête de Chante-Perdrix, les Cordellias, Pic de Pied Brun, Tête du Tissap, Tête de la Cabane, Tête de Soleil-Bœuf, Mourre Froid, Pointe de Serre, plus proches haute cimes du Valgaudemar et de Vallouise, secret vallon d’alpage du Distroit où à l’estive sonnent les clarines, magnifique et fort peu emprunté Col du Ruffy (basculant sur Dormillouse), Roc Blanc, Tête de Couleau, Pic de Rochelaire, Tête de Clotinaille, vallée de la Durance, Queyras…

ITINÉRAIRE DE LA TÊTE DE L’HIVERNET A LA TÊTE DE CHANTE-PERDRIX :

La suite de l’itinéraire est évidente : du sommet de la Tête de l’Hivernet, au sud-sud-ouest se profile la longue Crête de Rougnous aboutissant à la Tête de Chante-Perdrix. De la Tête de l’Hivernet, cette crête de 3km oscille et descend de 200m pour remonter de 100m et atteindre la Tête de Chante-Perdrix. Descendre sans difficulté par le splendide fil de crête rocheuse – aérien mais sans plus. Par souci esthétique, progresser de préférence sur le fil de crête.

Seule petite difficulté : peu après le sommet de la Tête de l’Hivernet, un seul obstacle nécessitera son contournement par la droite. En effet, un ressaut en forme de lame rocheuse barrant le fil de crête oblige à basculer en versant ouest d’environ 8 à 10m. A cet endroit, la pente ouest constituée de gradins rocheux facilite la descente. En cours de descente, repérer à main gauche une petite vire terro-rocheuse longeant la base du rognon rocheux objet du contournement. Pour l’atteindre, traverser au mieux dans sa direction en laissant à main gauche deux franches saignées de calcaire et de schiste caractéristiques. Longer sur environ une dizaine de mètres le rognon rocheux par la vire terro-rocheuse puis récupérer facilement le fil de la crête une fois l’obstacle dépassé. Il s’agit-là de progression en terrain à chamois et non d’escalade.

ITINÉRAIRE DE LA TÊTE DE CHANTE-PERDRIX AU LAC BRUN :

Le beau sommet de la Tête de Chante-Perdrix (2719m) atteint, l’on enchaîne par sa large crête nord-ouest qui descend en oscillant en direction des Cordellias (panorama sur le Lac de Serre-Ponçon). Rester de préférence sur le fil de crête assez large, passer les points cotés 2681 puis 2627 (tous deux marqués sur la carte IGN) pour parvenir à une sorte de col sous le point coté 2587. Ce dernier point coté 2587 forme une pyramide terro-herbeuse barrant la crête qui poursuit vers les Cordellias (possibilité de faire l’aller-retour aux Cordellias en passant sur la pyramide cotée 2587).

De là, la descente vers le Lac Brun ne pose aucun problème. Donc, juste avant le point coté 2587, prendre pour azimut trois stries blanches caractéristiques d’une petite élévation rocheuse face à soi tout en-bas, orientation sud-ouest, et basculer dans la pente (inclinaison moyenne 30°) terro-herbo-caillouteuse, en suivant jusqu’en-bas, à main gauche, une ravine qui va s’élargissant dans la pente. L’on atteint rapidement un pierrier. Du pierrier mettre le cap sur le Lac Brun bien visible depuis la pente.

ITINÉRAIRE DU LAC BRUN A L’ORATOIRE DU HAMEAU DES MÉANS :

Inutile de s’attarder sur la description du retour puisqu’il emprunte le même itinéraire qu’à la montée. Il sera par conséquent aisé de retrouver son tracé menant au Vallon de la Baume et, de là, au Clot l’Herbous, aux Touisses et, enfin, au hameau des Méans.

Nota : j’aurais pu tout aussi bien descendre par l’itinéraire initialement prévu pour la montée (mais abandonné pour cause de troupeau) afin de varier. En cas de choix de cette option, après avoir descendu du point coté 2587, prendre à droite et filer en direction nord-ouest à travers l’alpage vers le point coté 2285 (marqué sur la carte IGN), poursuivre sur 500m dans le vallon d’alpage puis basculer par une rampe terro-herbeuse vers le vallon du Torrent de Reyssas, le traverser pour se retrouver en rive droite, et récupérer le sentier bien tracé qui passe au large sous la Cabane d’estive de Reyssas et descend en direction des Méans. Ne sachant pas où se trouvait le troupeau au moment de ma descente, par prudence et pour ne pas me retrouver au beau milieu, j’ai préféré opter pour le même itinéraire qu’à la montée.

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Randonnée réalisée le 10 juillet 2023

Dernière modification : 1er août 2023

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