Rocher de Lorzier (1838m) et Grande Sure (1920m) en boucle par le Goulet d’Hurtières et le Pas de la Biche
- Randonnée
- Chartreuse / Isère / Proveysieux
- Difficulté :
- Moyen
- Dénivelé :
- 1200m
- Durée :
- 1 jour
Une belle boucle, ajoutant l'arête du Rocher de Lorzier à la Grande Sure, et allongeant le retour traditionnel par la Grande Vache en passant ici par le raide Pas de la Biche, et un final un peu fastidieux mais pas désagréable par l'ancienne route forestière – Auteur : On pense avec les pieds
Accès
- Col de la Charmette.
De St-Egrève, prendre la D105 Direction Proveysieux. Passer le Col de la Charmette et se garer 300m plus loin au Chalet de la Charmette.
Précisions sur la difficulté
-
- Pas de la Biche très raide, prudence pour que la "dégringolade" ne soit qu’une figure de style
- Arête sud de la Grande Sure raide, il faut s’aider des mains à quelques reprises
- Dans une moindre mesure mais nécessitant la prudence, sente sous les Rochers d’Hurtières, déversant et comprenant quelques obstacles (arbres couchés, coulées de boue) ; arête du Rocher du Lorzier
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN Top25 3334 OT - Massif de la Chartreuse sud
- Géoportail : cliquez ici
- Distance : environ 18km
- Dénivelé : environ 1200m
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Se garer au Chalet de la Charmette (1274m). Prendre la sente sud-ouest en direction du Col d’Hurtières. Après environ 1km, arriver au lieu-dit "La croix de l’équerre" et prendre Nord-Est une sente qui monte plus fortement (panneau "Goulet d’Hurtières"). Le sentier contourne par le sud une première barre rocheuse, puis retourne au nord (replat). Bifurquer Ouest (panneau "Goulet d’Hurtières") et atteindre enfin le Goulet d’Hurtières (1702m).
Basculer, et prendre la sente direction Sud, qui longe les falaises d’Hurtières, jusqu’à atteindre le Col d’Hurtières (1769m). De là, prendre plein Ouest et atteindre le sommet de la Cheminée du Lorzier. Suivre l’arête du Rocher de Lorzier vers le Sud jusqu’au sommet (1838m) et revenir par le même parcours.
Descendre au mieux vers le Refuge d’Hurtières (1555m), le passer, et poursuivre jusqu’à l’entonnoir bien caractéristique de la Velouse (1500m). Basculer quelques mètres seulement vers l’Ouest et repérer au nord la sente qui gravit l’arête sud de la Grande Sure. Raide arête où il faut parfois s’aider des mains. Atteindre le sommet (1920m).
Du sommet, descendre par le Nord vers le Col de la Sure (1675m). Prendre Nord-Est la sente qui mène droit au Col de la Petite Vache (1643m). Basculer dans la forêt et, au bout de 200m environ, prendre au nord une sente (balisage bleu) menant au Pas de la Biche.
Le dégringoler prudemment, et poursuivre en traversée (terrain parfois glissant), jusqu’à rejoindre un bon sentier descendant du Col de la Charmille. Nous sommes sur le chemin de la Petite Vache qui devient vite une large piste forestière, descendant le long d’un ruisseau. Laisser partir une sente vers le Nord conduisant à la Currière par le Pas des Agneaux, et poursuivre sur la piste jusqu’à l’ancienne route forestière.
La remonter, passant par le Tunnel de Tenaison, puis la Cascade de Tenaison, sur un peu plus de 3km. Venir enfin butter contre un petit sommet (point de vue signalé) que la route contourne par l’Est. Après le contournement, une sente ("sentier des forestiers") amène à ce point de vue. L’emprunter jusqu’à un virage en épingle où on l’abandonne pour prendre une discrète sente Sud-Ouest ramenant au chalet de la Charmette (ou monter au point de vue et redescendre ensuite de l’autre côté).
La sortie
J’étais déjà monté à la Grande Sure (1920m) l’an dernier, mais un peu tôt dans la saison. J’y reviens en partant cette fois-ci du Col de la Charmette (1271m), profitant ainsi d’une belle journée de week-end décalé.
Départ à 8h15 du chalet des Charmettes, où un panneau informatif informe des bestioles qu’on pourrait rencontrer. J’envisage de monter par le Goulet d’Hurtières et redescendre par le col de la Grande Vache pour une petite boucle parfaite. En réalité, le sommet est un peu prétexte... cette sortie est avant tout une opération mouflon. Je n’en ai vu que deux fois, et très furtivement, ce qui est amusant, mais j’aimerais bien pouvoir me poser tranquillement à les observer.
Le temps est annoncé beau et chaud, et potentiellement orageux en fin d’après-midi. Je me dis la veille que si ça dégénère plus tôt, je n’irai pas au sommet. Et ce pensant, je tombe sur l’info du drame sur le GR20. Une randonneuse alerte un groupe sur les conditions changeantes sur le cirque de la Solitude (déjà très délicat par beau temps) et ils répondent "on verra bien". On a vu... Il y a quelques règles élémentaires de prudence à ne jamais oublier...
Bon, pas un nuage ce matin, je monte. Très peu de dénivelé pour le Goulet d’Hurtières (1702m), le parcours forestier est donc très tranquille. Ça badine. Tiens, un groupe de mouflons glisse dans la forêt sur la gauche. Furtifs ! encore... J’arrive à la Croix de l’Équerre. Je prends à droite, et ça commence à monter un peu plus fort. On contourne une première barre rocheuse. Et quelques minutes après, c’est le Goulet d’Hurtières (8h50). Belle vue sur la Grande Sure, et l’entonnoir de la Velouse en contrebas.
Je prends la sente passant sous les falaises, en direction du Col d’Hurtières. Et je scrute. Mais ne trouve que des rhododendrons... Et puis j’entends des pierres,, je lève la tête, et dans les éboulis en face : une bonne dizaine de mouflons (17, tous comptes faits). Ils sont loin, mais ils ne m’échapperont pas. Je suis content. Il est content.
Et confiant, donc je poursuis tranquillement, non pas les mouflons, mais vers le col d’Hurtières (1769m) où l’arête du Rocher de Lorzier me fait de l’œil. Mon œil je vais le jeter en haut de la cheminée du lorzier, extrêmement raide. Et je prends l’arête vers le Sud, pour joindre le sommet du Rocher de Lorzier (1838m). Surprises : des nigritelles... et une sacrée harde de chamois juste sous le sommet, avec moult bambins cabris qui saute comme des... Ils finissent par me laisser la place, et je vais voir le bout de plastique au vent qui fait office de sommet. Vue su le défilé de l’Isère en contour du Vercors...
Revenons à nos mouflons, me trouvant désormais sur le bon versant. Je profite du relief pour avancer sans les déranger. Cependant, je dérange un merle à plastron, qui, au lieu de s’enfuir, me tourne autour d’une branche à l’autre, en criant de manière obsessionnelle. Je comprends donc que je suis proche de son nid qu’il protège, je m’écarte.
Me voilà proche des mouflons, ils me voient venir avec mes gros sabots, mais ils comprennent bien que je ne vais pas les attaquer. Étranges bêtes, qui font trois pas, se couchent, font trois pas, se couchent, etc. De bons fainéants !
Vers 11h, j’abandonne mon poste, et me rend tranquillement vers la Velouse, en passant devant le refuge d’Hurtières où une vache une seule s’ennuie. 1500m... 420m de dénivelé pour la Grande Sure. L’an dernier, j’étais monté n’importe où, en plein milieu, dré dans l’pentu... C’était chaud. Cette fois, je prends la raide arête sud. Très raide ! il faut parfois s’aider des mains aussi, mais ça passe très bien.
Enfin, à 11h45 au sommet, le vent souffle. Et là, que de monde ! on est pourtant jeudi. Jusque-là, je n’avais croisé personne, mais à la Sure... de nombreux groupes... Pique-nique et réflexion. Maintenant que je suis là, pourquoi ne pas rentrer par le Pas de la Biche, auquel j’avais du renoncer l’an dernier car très enneigé ? Ça rallonge bigrement, et oblige à un long retour par l’ancienne route forestière, mais ça me fait bien envie.
Allez, je dévale la Sure, passe sous la Grande Vache, entend bêler d’autres mouflons, cachés, eux... et remonte au Col de la Petite Vache (1643m). Un balisage bleu aide à trouver le Pas de la Biche. Qu’il est raide ! même sans neige... d’ailleurs ça glisse pas mal ! Quelles biches peuvent bien passer par ici ? Quand je pense que certains malades font ça à ski l’hiver ! ça me parait incroyable...
Petite traversée forestière, après ça, dans une végétation qui commence à être envahissante. On traverse une prairie d’ail des ours, particulièrement odorante... Et on retombe sur le chemin de la Petite Vache qui descend du Col de la Charmille.
Plus qu’un chemin, une large piste forestière, en bordure d’un ruisseau. Un ruisseau qui, plus bas, se met à former de biens jolies cascades et même une piscine. Je n’ai pas mis les pieds à la piscine depuis belle lurette, et celle-là n’est ni chlorée ni mal fréquentée. Par cette chaleur, c’est un régal...
La descente se poursuit alors, jusqu’à l’ancienne route forestière à reprendre sur quelques kilomètres jusqu’au col de la Charmette. On comprend assez vite pourquoi "ancienne", d’ailleurs. Passage par le tunnel de Tenaison et la cascade de Tenaison. Et remontée assez longue fastidieuse pénible, mais finalement assez rapide sur cette route, entre cagnard et ombre. Petite sieste réparatrice jusque 16h dans les fleurs de la Charmette, et il faut bien reprendre la route...
Auteur : On pense avec les pieds
Avis et commentaires
Ah oui sur le papier ça a l’air sympa, ce petit couloir
Merci pour ces jolies photos et ton alléchant compte-rendu.
Au retour, pour éviter la rébarbative piste de la Petite Vache et un trop long retour par la route, on peut couper par le sauvage couloir du Four plus au sud. C’est particulièrement sauvage sur une sente intermittente, avec quelques cairns en guise fil d’Ariane. Mais c’est une autre histoire...
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