Pointe Richardson (3312m) au départ du Gioberney
- Alpinisme
- Ecrins / Hautes-Alpes / La Chapelle-en-Valgaudémar
- Difficulté :
- Alpinisme
- Dénivelé :
- 1700m
- Durée :
- 1 jour
La Pointe Richardson m'offre l'opportunité de retrouver le Col du Gioberney. Une ascension sportive, sur un terrain haute montagne, aux premières loges pour admirer les grandes cimes des Écrins. – Auteur : michel
Accès
De Saint Firmin, emprunter la D.985a pour remonter la Vallée du Valgaudemar jusqu’à son terme. Se garer au parking se situant à proximité du Chalet-Hôtel du Gioberney.
Précisions sur la difficulté
Pour montagnards habitués à progresser sur des itinéraires qui réclament de solides notions de tout-terrain :
Course typée "haute montagne", quelques passages requièrent des aptitudes à la petite escalade (IImax).
Le parcours se déroule sur un versant délité très escarpé.
Présence tardive de névés.
L’orientation :
À ne pratiquer que par bonnes conditions météos.
L’itinéraire se révèle délicat à suivre, y compris à la descente.
Matériel :
Le casque et le piolet sont vivement recommandés.
Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte
Photos
Les infos essentielles
- Cartographie : TOP25 IGN 3436 ET Meije - Pelvoux
- Altitude de départ : 1650m
- Altitude des points remarquables :
Col du Gioberney : 3238m
Pointe Richardson : 3312m - Distance du parcours (A/R) : environ 13km
- Dénivelée cumulée : 1700m
- Balisage :
Bon sentier jusqu’à 2602m (Aig. de la Vache)
Par la suite, marques rouges et cairns épars - Date de sortie : juillet 2019
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Vers le col du Gioberney
Départ : parking vers 1650m, à proximité du Chalet-Hôtel du Gioberney.
Suivre la rive droite du torrent du Gioberney afin d’atteindre le vallon homonyme.
Vers 1845m, la sente qui s’escarpe dessine des lacets resserrés.
Au point d’altitude 2115m, au niveau de l’abri du Vaccivier, laisser à main gauche le sentier qui permet de rejoindre le refuge du Pigeonnier.
Poursuivre au nord-est jusqu’à l’échancrure se situant au point coté 2602m (secteur Aig. de la vache). À partir d’ici, les choses sérieuses commencent.
Franchir un premier escarpement rocheux (prudence passage délicat).
Juste après, s’orienter au sud pour traverser le ravin de la Vache.
Occupé par un névé, ce couloir d’effondrement est exposé aux chutes de pierres (dévers instable).
S’ensuit une raide rampe équipée d’un vieux clou (vérifier l’ancrage, relais possible avec cordelette). Un peu plus haut, la sente s’infléchit au nord-est.
Par une succession de couloirs et de transversales, l’itinéraire grimpe à travers des monceaux de roches délitées. Le versant très raide ne laisse aucun répit.
Rester vigilant en suivant les cairns épars.
La trace, qui remonte un terrain friable, est barrée par plusieurs émergences rocheuses qui semblent oblitérer toute progression.
Afin d’éviter une ascension hasardeuse, escalader les ressauts qui se présentent en repérant les points rouges (souvent discrets).
À gauche, une dernière transversale remonte le dévers. La trace qui oblique au nord finit par atteindre le col du Gioberney (3238m).
- Ce parcours offre l’opportunité de gravir le Mont Gioberney tout proche.
Voir ce topo pour le final : Mont Gioberney (3352m) par le col et l’arête sud.
Vers la Pointe Richardson
Du col, rejoindre la ligne de crête issue du sommet.
Partir au sud-est, jusqu’au bastion sommital désormais visible.
Au fil de l’arête, emprunter le raidillon qui se faufile entre les éperons rocheux.
Me voici au sommet de la Pointe Richardson !
Je fais une pause contemplative en observant le Mont Gioberney qui se trouve juste en face.
Une plongée dans mes souvenirs, un retour en arrière de quelques décennies. J’ai gravi la plupart des sommets visibles de la Pointe Richardson, pourtant, la conquête des cimes me paraît aujourd’hui bien dérisoire.
Mes photos argentiques témoignent de la régression des glaciers. Le splendide glacier de la Pilatte est en souffrance, celui du Gioberney a perdu de sa superbe et sa langue de glace n’atteint même plus le col. La belle tâche blanche qui venait caresser la Pointe Richardson a complètement disparue...
J’avoue qu’à cet instant, j’ai un petit coup de blues.
"Personne n’a la responsabilité de tout faire, mais chacun doit accomplir quelque chose." Henri David Thoreau
Retour par l’itinéraire emprunté à la montée.
Auteur : michel
Avis et commentaires
( 5 |
1 avis )
Génial ! A la place j’ai fais le sommet du
Mont Gioberney , faut bien crapahuter , j’ai rejoint 28 jeunes chasseurs alpin, c’était la queue Leleu la haut ! perdu un peu de temps car ils devait s’encordé au col !
Bien pour la sécurité car presque 30 bonhommes au dessus de la courge attention au départ de pierres !! lol ... mais ca c’est bien passé !
On est redescendu ensemble ! Moins bien pour la solitude mais super sommet je reviendrai faire la pointe Richardson et le Mont ’c’est sur ! au TOP !
Et bien sur un gros "big up" à tous l’équipe de chasseurs alpin du 27é bataillon d’Annecy !
A une prochaine les Gas ! Stéphane de Grenoble !
La fermeture du refuge de la Pilatte est sans doute nécessaire, mais c’est un crève-coeur, et je pèse mes mots !
Merci pour votre message !
" Le refuge de la Pilatte, dans les Alpes, subit de plein fouet le dérèglement climatique. Déstabilisé par la fonte d’un glacier, il s’est fissuré au point de devoir fermer ses portes. D’autres camps de base historiques de l’alpinisme pourraient connaître le même sort. "
C’est un résumé du quotidien de l’écologie REPORTERRE
Après la Dibona, j’ai gravi le Gioberney en passant une nuit dans ce refuge le 10/07/1990 !
Merveilleux souvenirs de jeunesse !
Merci Michel,
Je partage ta nostalgie de l’époque récente où le cirque de la Pilatte était entièrement pavé de glace et couvert de névés. Non seulement la majesté des lieux était encore mieux soulignée, mais l’accès en était aussi nettement plus commode.
Bonnes courses et randos !
Bonjour Gaby,
Je ne savais pas que j’avais des fans !
Sans fausse modestie, il y a beaucoup d’autres topos bien ficelés sur le site (d’autres auteurs).
Je vous invite à publier une sortie associée (si vous avez des photos).
Au plaisir !
Merci Michel pour ce topo. Nous avons pu atteindre la pointe Richardson sans soucis grâce à votre topo. Nous ne n’aurions jamais tenté autrement. Le premier nevé est effectivement bien raide et bien gelé le matin. Pas facile à traverser sans un minimum d’équipements.
J’en profite pour vous remercier pour tous vos autres topo car à chaque fois que nous choisissons une rando, c est toujours un topo rédigé par Michel !
Au plaisir de se rencontrer en haut d’un sommet,
Ce ne sont pas des itinéraires faciles à coter. Il est vrai qu’avec la neige, le parcours prend un autre visage.
Il n’y a pas de pas de III (hélas), cela m’aurait permis de le classer en alpi. F
Cependant, il m’arrive de mettre la cotation alpinisme sans spécifier la difficulté, une sorte de garde-fou.
Disons T5, et comme je n’ai pas envie d’envoyer au casse-pipe les auteurs d’Altituderando, je le passe en Alpi.
A+
hello,
Merci pour les magnifiques photos de ce grand Oisans sauvage !
Je me permets une suggestion concernant la cotation de cet itinéraire ( sur la bases de vieux mes souvenirs et parcellaires)
Comme le dit Michel, ce n’est peut etre pas de l’alpi, mais il y a des pas ou on met les mains, il y a des pas exposés, un couloir à traverser ou ça parpine, et puis en neige (parce que ça arrive) c’est raide, faut le crampons...
Dans "difficulté" pourquoi ne pas mettre une double cotation rando T4 (T5 peut etre) + alpi F en précisant la pente la plus raide et specifier qu’il y a des pas de III.
Cela est très utilisé sur C2C et perso je trouve que c’est parlant, en particulier sur ces itinéraires de haute montagne, reservés à de très bon randonneurs au pied "carpin" (comme on dit par chez nous !), entre alpi et rando...
Cotation ? C’est un débat qui occupe la commumauté montagnardes depuis un siecle et demi lol.
Bref en tout cas superbe itinéraire ! et très belles photos, merci pour le voyage !
A+
Patrick
Merci Ozenn pour ton retour enthousiaste 🙂
On peut d’ailleurs partir du refuge du Pigeonnier et pourquoi pas gravir le Mont Gioberney en même temps.
Le terrain est très délité et la descente doit se faire avec prudence.
J’ai du tailler la trace avec le piolet dans des névés très pentus...
La difficulté technique est raisonnable mais c’est malgré tout de la haute montagne.
C’est grandiose ! Merci pour ce topo encore bien sauvage et ces belles photos.
Tous ces grands sommets tout autour... Cela doit vraiment couper le souffle ! Même si j’imagine bien le coup de blues, il y a de quoi avec tous ces glaciers à l’agonie.
En septembre 2017, nous sommes montés au Refuge du Pigeonnier par le cirque du Vaccivier (en direction du col du Gioberney). Je me rappelle avoir vu une trace partir vers l’Aiguille de la Vache... Maintenant je sais ce qu’il y a plus haut !
Même si je n’ai pas classé ce topo en alpinisme, c’est une autre paire de manche que de passer par le glacier (pour l’avoir fait).
Très dégradé mais praticable, il faut prendre des repères car c’est très paumatoire à la descente.
L’accès au Gioberney (que j’ai gravi 3 fois) m’a paru encore plus dégradé.
Le retrait du glacier y est pour quelque chose.
J’étais curieux de savoir si le sentier était toujours praticable
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