Plateau d’Emparis et ses lacs par le Chazelet

Site classé

Bien que protégé des assauts de la civilisation, l’endroit semble trop fréquenté pour surprendre un chamois et le caprin préfère sans doute migrer vers des lieux plus tranquilles.

Vers le Col du Souchet

Départ du Chazelet (1800m - poteaux indicateurs).

Commencer par descendre en empruntant une large piste. Franchir le torrent du Gâ d’où part la piste à suivre.

On atteint rapidement le pied du téléski, pas très joli en été, mais le Chazelet demeure une station familiale à dimension humaine. Ses infrastructures restent modestes, aux antipodes des "usines à ski " qui dépareillent le paysage.

La piste s’éloigne peu à peu du téléski pour s’élever au sud-ouest.
Le sentier serpente en lacets et les premiers rayons de soleil éclairent déjà les puissants glaciers de la Meije.

Vers 2054m, la montée commence à s’adoucir. Débute alors une longue traversée plein ouest, sous les pentes de Serre Bernard.

Le chemin franchit une ravine, puis un dernier effort permet d’atteindre une bifurcation, juste avant le Col du Souchet (vers 2350m). C’est le point de jonction de la boucle.

Le plateau et ses lacs

Indifférentes à notre présence, de nombreuses vaches déambulent ça et là, paissent en toute quiétude. Il me semble même reconnaître la vache Milka sur fond de pâturage alpin !

S’orienter au sud-ouest en empruntant le chemin balisé. On traverse un plateau d’alpages légèrement vallonné où les lacs s’atteignent sans difficulté.

Le paysage que l’on découvre est un poster "grandeur nature" :

Le plateau d’Emparis, c’est l’archétype de la montagne à vaches, avec en prime deux lacs d’altitude de toute beauté.
Enchâssé au milieu de petits escarpements rocheux, le lac Lérié se trouve près d’un rebord vertigineux. Ce jour, la surface de ses eaux limpides est partiellement recouverte de paillettes étincelantes.

Après une petite pause, on continue le périple en se demandant si le second lac pourra soutenir la comparaison. On ne sera pas déçu ! Même si le lac Noir est très différent du premier, plus en retrait, il devient un miroir où se mirent les plus belles cimes de l’Oisans.
Les reflets sont à l’honneur et seule une brise d’infortune vient troubler le spectacle.

On quitte ce beau site où les cimes de l’Oisans se découpent sur fond de ciel azuré, puis, commence la descente dans un cadre plus minéral, vers les lacs Cristallins qui déclinent en barbotière (nord-ouest) .

Vers 2275m, une sente qui oblique au nord-est permet de boucler l’itinéraire sans descendre vers le Rif Tort. Sinon, poursuivre jusqu’au point d’altitude 2191m pour rejoindre le GR.50-GR.54.

• Variante facultative :
  J’avais envie de faire un petit crochet, en direction du Gros Têt, afin de réaliser quelques clichés du massif des Grandes Rousses. Ainsi, nous nous sommes séparés et devions nous rejoindre au Col du Souchet.
  Intuitive, cette variante hors sentier se fait à vue.

Pour la boucle plus classique

Par un sentier en pente régulière, suivre le GR.50-GR.54 pour rejoindre le Col du Souchet (2365m), puis, le point de jonction de la boucle à la bifurcation précitée.

Il ne nous restait plus qu’à descendre sur le Chazelet, le retour se faisant par le même itinéraire.

Pour la petite histoire

Au départ du trajet, un poteau indicateur signalait la présence de troupeaux et recommandait de tenir son chien en laisse.
Pourtant, je fus surpris de voir que la plupart des chiens croisés jusqu’alors trottaient en toute liberté.
C’est probablement ce qui attira mon attention lorsque je vis fondre sur moi un molosse. Celui-ci était attaché et semblait vouloir en découdre !
Le puissant canidé, faisant fi de la pente, tractait son maître qui tentait de garder la maîtrise du tandem improbable.
Un instant je pensais avoir reconnu Galice. Mais le temps de l’hésitation suffit à mettre le duo hors de portée.
Le bougre ne réagissait pas à mes appels, dès lors, il ne me restait plus qu’à remonter une bonne partie du sentier en courant !
Certes le monde est petit, mais la rencontre avec Befakali (Fabien) fut tout à fait fortuite.
J’ai eu le plaisir de croiser Fabien et son fidèle compagnon Galice... Le Rintintin des montagnes !