Pic dels Lavans (2896m) en traversée du Port de Bouet au Port de Médécourbe
- Randonnée
- Pyrénées / Ariège / Auzat
- Lac(s) - Sommet mythique
- Difficulté :
- Très difficile
- Dénivelé :
- 1300m
- Durée :
- 8h30
Le Pic dels Lavans est la belle aiguille dans le magnifique chaînon des faces Nord de la vallée de Soulcem. Sans être techniquement difficile, son ascension par le Port de Bouet est déjà une entreprise sérieuse et gratifiante. Pentes raides, couloir rocheux et recherche d'itinéraire dans une ambiance parfois un peu intimidante sont au programme avant d'en fouler la cime. De cette dernière, par temps clair la vue porte du Carlit à l'Est jusqu'aux lointains Pics du Midi de Bigorre et de Néouvielle à l'Ouest ! Ce parcours constellé de lacs devrait ravir à coup sûr les amateurs de terrains sauvages et rugueux ! – Auteur : Sylvain
Accès
De Vicdessos continuer par la D8 jusqu’à Auzat, Marc et poursuivre jusqu’au terminus de la route au lac de Soulcem. Se garer au parking des Orris du Carla.
Précisions sur la difficulté
- Itinéraire en grande partie en hors entier sans aucun balisage, sur terrain exigeant et parfois exposé.
- Sens de l’orientation et de l’itinéraire recommandé.
- Pentes raides (gispet et pierriers), petites escalades faciles (II+) et recherche d’itinéraire.
- Faire plus facile : en aller-retour par le Port de Médécourbe, l’itinéraire passe de très difficile à simplement difficile.
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 2148 OT Vicdessos-Pique d’Estats et Pic du Montcalm
- Altitude minimale : 1620 m
- Altitude maximale : 2896 m
- Distance (A/R) : environ 16 km
- Balisage : type GR jusqu’au Port de Bouet et plus aucun balisage par la suite.
- Mise en garde : itinéraire pour randonneurs avertis et ayant l’habitude d’évoluer en hors sentier sur terrain exigeant et parfois exposé. Ne pas entreprendre ce parcours en cas d’humidité et de mauvaise visibilité.
- Attention : le tracé est très approximatif et doit uniquement servir de repère à la lecture de carte.
- Sortie réalisée seul le 14 septembre 2024.
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Du parking des Orris du Carla, prendre la piste vers le Sud, passer à côté de la cascade de Labinas et emprunter la passerelle permettant de traverser le ruisseau de Soulcem.
Poursuivre sur le sentier en rive gauche du ruisseau de Soulcem jusqu’à un carrefour de sentiers à proximité du point IGN 1810. Traverser à gué le torrent issu de la cascade descendant de l’étang de Roumazet et tourner à droite en direction de l’étang homonyme.
Le sentier se redresse afin de franchir le verrou et débouche dans un petit vallon le long du ruisseau. Poursuivre plein Ouest en direction de l’Orri de Roumazet à la cote 2111. Continuer vers le Sud dans un vallon évident s’évasant en vaste plateau et arriver à l’étang de Roumazet.
Longer l’étang par la gauche et poursuivre plein Sud afin de franchir un col. Descendre en direction d’un petit étang sans nom, envahi par les herbes, et arriver à l’étang de la Soucarrane. Contourner l’étang par la gauche (plus court par la droite mais moins beau) jusqu’au point IGN 2292, continuer Sud-Sud-Ouest jusqu’à un premier petit col à proximité d’une cabane et enfin en direction du Port de Bouet qu’il est inutile de rejoindre.
Peu avant le Port de Bouet, tourner à gauche dans un « petit vallon » et par un système de banquettes herbeuses slalomer entre les petites barres afin de franchir une croupe (approximativement au niveau du tracé en pointillé sur IGN). Remonter ensuite sur la crête frontalière et longer par la droite les étangs des Lavans. Passer sous le Pic des Lavans 2699 (qui malgré la même dénomination n’est pas le sommet du jour) et arriver sur une « crête/col » à vue de la Brèche des Lavans. À partir d’ici le final de l’ascension se dessine nettement (voir photo 24).
L’arête de la Serreta dels Lavans étant trop délicate, rester en versant Est et plonger dans une raide pente de gispet afin de perdre entre cinquante et cent mètres d’altitude. Traverser ensuite à flanc en passant sous les deux Brèches des Lavans, et remonter dans un vallon suspendu pierreux et chaotique en visant l’extrême droite de la face Nord du Pic dels Lavans.
Quasiment à l’angle formé par la face Nord et l’arête de la Serreta dels Lavans, repérer un couloir rocheux un peu austère. Remonter au mieux ce dernier par une succession de passages un peu croulants et de petits pas d’escalade faciles afin de prendre pieds sur la crête.
De la crête, continuer à monter par une succession de passages herbeux raides et de ressauts rocheux jamais difficiles jusqu’au sommet du Pic dels Lavans 2896m.
Par temps clair le panorama est immense ! Le regard est en premier attiré vers le cirque et les lacs de Baïau et l’impressionnante paroi Nord du Pic de Médécourbe, puis les vallées de Baïau et de Soulcem avec leurs prestigieux sommets. Les 3000 ariégeois font également le spectacle, le Valier, le Maubermé, Mont Rouch de France, le Carlit... Au loin les massifs des Encantat, Bessibéri, Maladeta, Perdiguère. Les connaisseurs pourront même distinguer les Pics du Midi de Bigorre et de Néouvielle !
Descente : revenir un petit peu en arrière et repérer rapidement en versant Sud un itinéraire cairné. Par une succession de pentes raides et de petites cheminées jamais difficiles, rejoindre le Port de Médécourbe.
Descendre en versant Nord dans le très raide vallon caillouteux en restant bien au début en rive gauche et poursuivre jusqu’à l’étang de Médécourbe.
Longer l’étang par la gauche et atteindre ensuite rapidement une zone un peu humide et marécageuse où serpente le ruisseau de Médécourbe. S’orienter ensuite vers l’Est et descendre au mieux dès que possible une raide pente recouverte de rhododendrons et de myrtilliers arrivant directement sur la piste reconduisant au parking des Orris du Carla. (Plus simple mais moins direct, on peut aussi rester sur le sentier récupéré à l’étang de Médécourbe et le suivre pour redescendre tranquillement dans la vallée de Soulcem).
Auteur : Sylvain
Avis et commentaires
Ha ha ! Sylvain, ta description du gispet est incomplète. Aux caractères "glissant" et "dangereux" je tiens pour ma part à ajouter que le gispet est aux autres graminées, même les fétuques, ce que l’oursin est à la bogue de châtaigne. Portez-y la main et il vous semblera avoir refermé les doigts sur une poignée de cactus. Chacune des tiges se termine par une sorte d’aiguillon aussi fin que pointu, et il est absolument impossible d’empoigner ce végétal, quel soin que vous mettiez à la prise, sans vous faire piquer.
C’est une spécialité des Pyrénées siliceuses et en ce qui me concerne elle peut y rester : réchauffement climatique ou non, aucune envie de rencontrer cette plante à Belledonne ou dans le Mercantour 😊
Coucou Arnaud, merci !
Oui le gispet est une herbe endémique des Pyrénées et extrêmement répondu en Ariège. Ça longue tige ronde et pendante vers le bas est très glissante et rend les pentes raides dangereuses. Cette herbe est régulièrement responsable d’accidents, d’où mon insistance à la citer dans mes topos.
Et bien content de te lire à nouveau 👍
A+
Coucou Sylvain, de bien belles images de l’Ariège encore une fois, bravo !
Aussi, je ne connaissais pas le terme "gispet", désignant une fétuque endémique pyrénéenne.
Haha, salut Pierre. Ce n’était pas le but, mais je m’y attendais un peu vu les conditions météo des jours précédents. Et j’ai bien fait d’anticiper, car sans crampons, pas de sommet...
Mais les pointes ont bien raclé les cailloux, je suis bon pour un coup de lime !
A+
Tu as été le chercher ce petit couloir blanc à cette époque ! 😊
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