Pic de la Saume (2941m) par le vallon de Londonnière
- Randonnée
- Ecrins / Hautes-Alpes / La Motte-en-Champsaur
- Difficulté :
- Très difficile
- Dénivelé :
- 1800m
- Durée :
- 11h
Tout comme l'ensemble des sommets de Molines, le Pic de la Saume ne s'offrira pas sur un plateau d'argent... En effet, une sévère ascension attend le montagnard désirant fouler la cime de cette montagne éminemment sauvage et austère à l'image de son mystérieux vallon d'accès, celui de Londonnière... Mais la joie d'avoir vécu des moments d'éternité hors du commun gravera dans le cœur des souvenirs indélébiles... – Auteurs : Dyn’s et rab04
Accès
De Saint-Bonnet-en-Champsaur, prendre la direction de la Motte-en-Champsaur par la D 23, puis de Molines-en-Champsaur. Se garer sur le parking à droite dans le hameau au départ de la route forestière du Roy.
Précisions sur la difficulté
C’est un itinéraire d’une extrême sauvagerie se déroulant sur un terrain raide et accidenté s’adressant aux montagnards les plus aguerris.
- Le sentier du versant de la Travaillère, dans le vallon de Londonnière, est discret et rarement emprunté, et peut se retrouver selon la saison envahi par la végétation.
- Hors sentier et recherche d’itinéraire permanente à partir de l’altitude de 2000m jusqu’au sommet... Soit sur près de 1000m de dénivelé !
- Terrain exclusivement minéral dans la partie supérieure du vallon de Londonnière. Autant dire que vous allez bouffer de la caillasse à toutes les sauces !
- Le passage clé pour franchir la grande ceinture rocheuse sous le sommet se constitue successivement d’une rampe redressée, d’une étroite vire aérienne et d’un raide couloir dont on peut éviter la fin par un balcon. Le tout comporte quelques ressauts faciles (II max).
Il convient qu’un sens de l’orientation et de l’itinéraire sans faille est nécessaire. Il est donc impératif de savoir s’orienter sans GPS.
D’ailleurs, il serait suicidaire de suivre à la lettre la trace GPX (réalisée à main levée) sans lever le nez !
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 3437 OT Champsaur - Vieux Chaillol
- Altitudes remarquables :
Départ : 1250m
Cabane de Londonnière : 1533m
Pic de la Saume : 2941m - Dénivelé cumulé : 1800m
- Distance : 14 km env.
- Horaires : entre 10 et 12h
- Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Le Pic de la Saume par Molines-en-Champsaur
Emprunter la piste forestière du Roy afin de remonter le vallon de la Muande. Après plus d’un kilomètre, bifurquer à gauche sur le sentier menant à la cabane de Londonnière.
Rejoindre plus haut le sentier ronde que l’on suivra à droite. Déboucher peu après à la maison forestière.
À droite puis derrière de la cabane, retrouver un sentier qui file droit dans les bois, c’est le sentier de l’ubac de Londonnière. Pour l’accès au versant de la Travaillère, il faut remonter dans les pentes herbeuses directement sur la gauche. On récupérera une sente discrète mais bien visible.
Celle-ci s’élève d’abord à l’aide de quelques lacets puis exécute une traversée ascendante, où l’on passera à côté d’un vieux muret de pierres, jusqu’à un promontoire sur le Banc du Peyron et le Chaperon.
Le sentier continue de monter en lacets en forêt. Il en sort au départ de la traversée de la Baume de Londonnière et il poursuit dans le versant dit de la Travaillère dans un bois clairsemé. Plus loin, il exécute deux séries de deux lacets successifs, puis traverse plusieurs torrents.
Attention, juste avant de franchir le torrent de Londonnière et de rejoindre la croupe nommée « Sur la Selle », quitter le sentier pour remonter les pentes herbeuses clairsemées de quelques mélèzes le long d’un affluent du torrent de Londonnière.
À partir d’ici, nous pénétrons dans un univers d’une extrême sauvagerie... Le fait d’être encerclés par les montagnes de Molines ne peut que renforcer une impression d’isolement intense... Ce fond du vallon de Londonnière est tout autant austère à souhait que simplement merveilleux... Quel privilège que d’être là !
Monter jusqu’à buter sous les premières barres rocheuses et partir sur une vire à main droite où le terrain devient plus escarpé.
Juste après avoir contournée la barre, filer droit dans la pente afin de franchir le lit du torrent à main droite au niveau de roches de couleurs claires. Puis, remonter un raidillon dans un terrain gravillonnant peu commode. On passe normalement proche d’un cairn de deux, trois pierres blanches (du quartz). Atteindre le replat herbeux de l’étage suivant.
Rester au plus proche des barres rocheuses se situant à main gauche. Afin d’éviter un terrain trop escarpé, effectuer une descente d’environ cinquante mètres de dénivelé afin de remonter au plus facile en face jusqu’à l’étage supérieur au niveau d’une nouvelle plateforme herbeuse.
Le terrain se minéralise de plus en plus et il faudra s’arracher de vastes éboulis pour continuer l’aventure...
Rester au plus près du rebord gauche du vallon, qui se resserre peu à peu, pour trouver le passage donnant accès à la cuvette du Creux de l’Aigue.
La suite devient évidente : remonter l’énorme pierrier afin de virer sur la droite pour aller chercher le cirque sous la grande ceinture rocheuse du sommet et le col de Gorge Verte.
Il va sans dire qu’il faudra aimer la caillasse pour arriver à bout de cette escapade de fou furieux...
Une fois le cirque atteint, tracer un grand un arc de cercle progressivement à main gauche et se présenter sous la ceinture sommitale en fouinant le passage clé et le départ de la rampe.
La rampe se révèle assez redressée et peut s’avérer glissante avec de la pierraille recouvrant des rochers lisses et compacts. S’enchaînent une étroite vire aérienne, puis un raide couloir offrant plusieurs variantes de sortie vers le plateau sommital du Pic de la Saume.
- Cette séquence finale comporte quelques ressauts plus raides d’escalade facile (II max).
Après une ascension de presque cinq heures, nous voilà enfin au sommet du Pic de la Saume, tant rêvé, tant espéré... Même les superlatifs les plus évocateurs ne seront jamais à la hauteur pour exprimer cette joie indicible de vivre des instants comme celui-ci... Tout comme la vision du Pic de Colle Blanche, cela nous laisse sans mots...
C’est aussi le dernier grand sommet de Molines pour Rabah... Félicitations à l’ancien !
Retour par le même itinéraire en prenant la précaution de bien repérer les différents passages empruntés à la montée... Bon courage !
Avis et commentaires
Merci beaucoup Didier !! 😉
Merci Michel et Didier !
Félicitation les gars !!! Pour l’ancien je dirais plutôt the boss et respect !!!
Coucou Michel ! J’aurai tant aimé, mais là, je crois que les carottes sont cuites !
Bravo à tous les 2
Et grande admiration à mon cher ami ( l’ancien comme vous dites) que j’aurais tant aimé amener sur les chemins himalayens
Merci à chacun pour son retour fort sympathique !
Pour le Colle Blanche, la pointe que l’on voit au premier plan n’est pas le sommet, mais seulement une antécime. Le vrai Pic dépasse juste derrière un poil à gauche. En tout cas, celui de la Saume nous a presque paru une promenade de santé à côté du monstre de Molines !
Bravo la team Molines !
Photo 66, on comprend aisément qu’il vous ait subjugué ce Pic de Colle Blanche !
Et ce Pic de la Saume semble être une bonne porte d’entrée pour aller se frotter à se secteur, je le garde dans un coin de ma tête
Salut les gars,encore félicitations pour cette magnifique randonnée hyper sauvage.
J’avais essayé de la faire il y a une quinzaine d’année mais j’avais bloqué sur la barre rocheuse (qui était enneigée)et on avait finalement fait le col de gorge verte et au retour on était passé par l’autre versant de la travaillere où on avait galéré pour trouver le chemin)
Superbes photos qui m’on rappelé beaucoup de souvenirs (surtout celle où l’on voit le pic de colle blanche !!!)
A bientôt pour vos magnifiques topo
Bien joué les gars
Une course sauvage comme je l’ai aime, j’irai prochainement sans aucun doute
Respect !
Super les gars ! J’irai un de ces jours suivre vos traces dans les quartiers de Molines. Plus qu’à suivre vos indications pour la plupart des gros du secteurs. Cette Colle Blanche en fond ... Le morceau !
Bien joué les gars, c’est superbe !
Coup de cœur pour la photo 44.
Il va falloir qu’on se décide sur un unique surnom pour Rabah ! Alors, the boss ou l’ancien ?? Coucou Rabah, HAHA :))
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