Pic de l’Arche (2581m)
- Randonnée
- Ecrins / Hautes-Alpes / La Motte-en-Champsaur
- Difficulté :
- Très difficile
- Dénivelé :
- 1400m
- Durée :
- 8h
Le Pic de l'Arche est le sommet emblématique de Molines-en-Champsaur dominant directement le hameau par sa masse rocheuse imposante. Cette cime, tout comme ses grandes voisines, préserve son accès par un terrain typique du secteur d'une sauvagerie rare.... L'on saisira que pénétrer en ces lieux est une forme de privilège, l'on se sentira accepté l'espace d'un instant et l'on ne pourra qu'éprouver une immense gratitude à l'égard de ces montagnes si particulières d'avoir vécu des moments hors du commun... – Auteurs : Dyn’s et rab04
Accès
De Saint-Bonnet-en-Champsaur, prendre la direction de la Motte-en-Champsaur par la D 23, puis de Molines-en-Champsaur. Se garer sur le parking à droite dans le hameau au départ de la route forestière du Roy.
Précisions sur la difficulté
C’est un itinéraire éminemment sauvage se déroulant sur un terrain raide et accidenté s’adressant aux montagnards aguerris ou à des alpinistes adeptes du terrain d’aventure.
- La partie supérieure de la crête de Cumigneau est très escarpé, il y a des ressauts plus ou moins exposés, voire vertigineux, à franchir par une escalade facile (II max) ; et demande une recherche constante du meilleur itinéraire.
Il convient qu’un sens de l’orientation et de l’itinéraire sans faille est nécessaire. Il est donc impératif de savoir s’orienter sans GPS.
D’ailleurs, il serait suicidaire de suivre à la lettre la trace GPX (réalisée à main levée) sans lever le nez !
Photos
Les infos essentielles
- Carte IGN : TOP 25 - 3437 OT Champsaur - Vieux Chaillol
- Altitudes remarquables :
Départ : 1250m
Cabane de Londonnière : 1532m
Pic de l’Arche : 2581m - Dénivelé cumulé : 1400m minimum selon la variante de retour.
- Distance : de 10 à 15 km selon l’itinéraire de retour et la recherche des passages.
- Horaires : comptez entre 7 et 8 heures de marche.
- Nota : le tracé sur fond de carte est donné à titre indicatif (ce n’est pas une trace GPS) et doit servir uniquement de repère à la lecture de la carte.
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Le Pic de l’Arche par Molines-en-Champsaur
Emprunter la piste forestière du Roy afin de remonter le vallon de la Muande. Après plus d’un kilomètre, bifurquer à gauche sur le sentier menant à la cabane de Londonnière.
Rejoindre plus haut le sentier ronde que l’on suivra à droite. Déboucher peu après à la maison forestière.
À droite puis derrière de la cabane, retrouver un sentier qui file droit dans les bois, c’est le sentier de retour par l’ubac de Londonnière. Pour l’accès au versant de la Travaillère, il faut remonter dans les pentes herbeuses directement sur la gauche. On récupérera une sente discrète mais bien visible.
Celle-ci s’élève d’abord à l’aide de quelques lacets puis exécute une traversée ascendante, où l’on passera un vieux muret de pierres, jusqu’à un promontoire sur le Banc du Peyron et le Chaperon.
Le sentier continue de monter en lacets en forêt. Il en sort au départ de la traversée de la Baume de Londonnière.
C’est à cet endroit précis que l’on quitte le sentier pour remonter la crête en direction du Pic de l’Arche, pas encore visible.
La première partie de la crête, axée nord-nord-est, est plutôt soutenue mais reste aisément praticable jusqu’à un décalage s’orientant au nord par des pentes raides.
Plus haut, on gagne la crête de Cumigneau, axée également nord-nord-est. Le relief devient de plus en plus escarpé et aérien.
Le but est ici de rejoindre le point culminant de la crête de Cumigneau entre le sommet du Pic de l’Arche et les arêtes filant vers le Pic de la Saume. Pour cela, il faut franchir et enchaîner différents ressauts plus ou moins raides et escarpés dont un passage sur fil vivement vertigineux. La recherche du meilleur itinéraire est constante et demande du flair.
Du point de jonction marqué par un cairn, on peut descendre sur le sommet bifide du Pic de l’Arche. C’est seulement de l’insolite replat herbeux de la pointe la plus haute que l’on découvrira qu’il est possible de contourner par le nord la profonde brèche séparant les deux pointes et d’atteindre la deuxième, belvédère sensationnel sur Molines et sa vallée encaissée...
De prime abord, nous sommes partis avec l’idée d’une ascension plutôt aisée, à la différence de ce que nous avions déjà entrepris sur des cimes à l’altitude plus élevées - à l’image de l’impressionnant Pévou et la folle traversée des arêtes jusqu’à la Cime de Moutière, ou même l’enchaînement carrément dantesque des colossaux Chaperon et Banc du Peyron. C’était se mettre un doigt dans l’œil ! Ce Pic de l’Arche, petit mais costaud, nous a réservé un terrain estampillé « Molines », bien escarpé et sauvage à l’extrême...
Variantes de retour
Pour un premier venu tombé sur ce topo ne connaissant pas le secteur de Molines, nous ne pouvons que conseiller un aller-retour.
Pour plonger dans le vallon de Londonnière (après être revenu par les escarpements principaux de la crête de Cumigneau) et rejoindre l’ancien sentier du versant de la Travaillère, dont on a emprunté le début derrière la cabane, il est préférable d’avoir repéré et parcouru ce sentier au préalable jusqu’à son point de traversée du torrent de Londonnière avant le changement de versant.
Les plus aventureux à l’âme exploratrice pourront tenter l’itinéraire par l’Ubac de Londonnière à leurs risques et périls car le sentier s’est bien effacé et selon la saison avec une végétation exubérante ce versant est extrêmement paumatoire...
- Voir ce topo : Vallon de Londonnière en boucle par la cabane de Londonnière
Pour boucler cette magnifique ascension pleine de surprises, nous avons choisi l’option la plus aventureuse, celle de l’Ubac de Londonnière...
Déjà le plongeon dans le versant de la Travaillère n’a pas été de tout repos... Les pentes sont bien raides... Plus bas, c’était la jungle, et quelques barres rocheuses sont venues pimenter la recherche d’itinéraire pour trouver l’ancien sentier qui, dans ce versant est marqué discrètement, mais marqué quand même...
Ce fond du vallon de Londonnière est magique et sauvage à souhait... D’une beauté à couper le souffle... L’immensité des versants s’étagent des bois de mélèzes clairsemés de pelouses verdoyantes à la rude caillasse des hauteurs, dominée par des murailles gneissiques d’une verticalité confondante. Les névés d’altitude alimentent un fougueux torrent, çà et là des trombes d’eau dégringolent en cascade. Le merveilleux a soudainement surgi et nous a transporté dans le monde de l’incommensurable...
Dans l’ubac au niveau du Jas de la Travaillère, Arnaud se rappelait des lacets descendant dans un mélézin. Jusque là tout allait bien... La suite ne fut que découverte et redécouverte... Déjà parcouru une fin septembre, avec une végétation bien moins importante, le parcours lui avait semblé évident. Mais là, avec une exubération des grandes herbes, des arcosses et des plantes en tout genre, la trace était absolument invisible... Bref, quelques plantages nous ont donné du fil à retordre !
Même en forêt, ce ne fut plus si bien marqué que cela, et c’est avec soulagement que nous avons trouvé le passage à gué du torrent et le sentier de l’autre rive pour regagner la cabane de Londonnière.
Après cette nouvelle escapade de folie, nous n’avions plus qu’une idée en tête... Celle qu’une bière pression bien fraîche nous attendait à l’auberge de Molines !
Avis et commentaires
Merci pour ton retour Degui ! Mes sincères condoléances pour ton papa !
Isa et Manu ont également bloqué au niveau de cette barre rocheuse, le passage ne doit pas être évident.
Pour la descente sur le Col de font froide, au lieu de faire la traversée (dangereuse) remonte plutôt par l’arête ouest jusqu’au se trouver au-dessus de la brèche, bascule ensuite sur l’arête nord, c’est plus sûr.
Ça va être une sacrée virée ! Vivement le C.R !
Salut a vous 2.
Bravo encore pour vos super topos et superbes photos qui me font rêver.
Il y a quelques années j’étais allé au col de gorge verte(voulant aller aussi au pic de saume comme Manu et ayant bloqué devant la dernière barre rocheuse !!!)et à la redescente on était passé par l’ubac pour rejoindre la cabane et on avait pas mal galéré pour trouver le chemin.
Cet été je compte refaire le pic de col blanche pour voir si le panneau de mon papa est toujours là (et je lui rendrai un hommage car il est parti cet hiver)en passant par le jas de jartier et en redescendant au col de fond froide j’essaierai de faire le pic de pian par la crête et la redescente par le topo d’Isa et promis je le posterai.
Bon été à vous tous
Encore une ascension de folie et de bien belles photos. Bravo à vous deux !
Merci Sylvain aussi !
Pour Faraut, on t’attend !
Toi aussi Rabah, avec 30 ans de plus !
Coucou Isa ! Merci ! Elle est superbe ta vallée.
Arnaud, t’es une véritable machine !
À bientôt !
Merci Isa !
J’reviens du Pic de l’Homme... mais par le Valgaudemar ! Encore du lourd à paraître !
Au plaisir !
Rhooo ! quel très beau C.R pour un joli sommet ! Bravo les gars, vous les faites vivre vos excursions ! Il faut bien ça, pour notre magnifique vallée de Molines . A très vite
Coucou Nadine et Sylvain ! Merci pour vos retours !
Comme l’exprime Arnaud dans le topo, ce Vallon de la Londonnière est réellement dantesque. Pour avoir beaucoup tourné dans le secteur, c’est vraiment le plus sauvage, vivement le Pic de la Saume !
Merci Arnaud de m’avoir proposé cette superbe course !
À bientôt !
j’ai exprimé un sentiment de déception parce qu’avec ce que vous avez déjà mis sur ce site je pensais que vous auriez fait ce que je n’avais pas osé il y a plus de 20 ans.
pour ce qui est des topos, j’aurais du mettre le topo du col du moutas par le pas de l’âne , la flemme sans doute...
Bravo les gars, très belle sortie pour un parcours qui ne doit pas être sur fréquenté ! Certaines pentes semblent bien raides, de la belle montagne sauvage comme on l’aime !! Et que dire de la vue sur Faraut qui se passe de commentaires !!!!
A+
Merci encore Nadine !
Manu, la sagesse prévaut de ne pas avoir d’attente envers les autres pour ne pas s’attirer quelconque déception...
Rares sont ceux qui sortent des inédits de cette trempe pour les mettre en lumière et les partager. Et, on ne se contente pas de proposer un topo avec un descriptif insipide, on fait vivre ici l’intense vibration qui nous anime en Montagne... Nous lui rendons hommage.
Alors, faudrait-il encore apprécier à sa juste valeur le travail des auteurs avant de se pointer et d’afficher uniquement sa déception comme quoi on n’en aurait pas fait assez...
Bref, on attend tes topos, Manu !
bonjour
je l’attendais celle là. un peu déçu quand même j’aurais penser que vous tentiez le retour par la crête en direction du pic de la saume pour gagner le creux de l’aigue. je l’avais tenté en sens inverse mais j’avais bloqué à la descente du point 2645. peut être plus facile à la montée. à la deuxième tentative, je n’avais pas fini par la crête de cumigneau, j’avais fait un crochet à droite.
j’attends le topo pour la saume, je n’avais rien trouvé de simple et m’était contenté du col de gorge verte.
Impressionnant ! Et splendide ! Bravo à vous deux....
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