Pic de Rochelaire (3108m), Pointe des Uvernaus (2865m) et le Piquet (2750m) en boucle par les cabanes du Sellar

Difficulté :
Difficile
Dénivelé :
1500m
Durée :
8h30

Longue randonnée sauvage, presque intégralement hors sentier, permettant d'accéder à trois sommets dont le pic de Rochelaire, voisin détritique de la tête de Vautisse.

Accès

  • ACCES N°1 - De Guillestre, remonter la N 94 vers le Nord, jusqu’à la hauteur de Saint-Crépin. Prendre à gauche la D 138 qui traverse la Durance. Suivre la route D38b jusqu’à Freissinières, passer le hameau des Ribes, puis, 100 mètres plus loin, emprunter un petit pont à gauche de la route, qui enjambe le torrent de la Biaysse (panneaux "maison du parc"- "bois de Monsieur"). Il s’agit d’une piste forestière qui monte en lacets, parfois très serrés, et qui peut être endommagée par des éboulis lors des jours de pluie. (s’assurer qu’il n’ait pas plu les jours précédents). Cette piste rejoint celle qui arrive des Faures (accès défini par BA42 - ci-dessous) et qui permet de rejoindre le parking du Lauzet (2072m), avant que la route ne redescende sur les bergeries du Sellar.
  • ACCES N°2 (Ba42) - De Guillestre, remonter la N 94 vers le Nord, jusqu’à la hauteur de Saint-Crépin. Prendre à gauche la D 138 qui traverse la Durance. A une bifurcation, prendre la D 38 vers l’Ouest en direction de Chanteloube. A une nouvelle bifurcation, prendre à gauche la direction de Freissinières. Au Chambon, prendre à gauche, la D 538 en direction des Roberts, du Serre et des Faures. Après ce hameau, la route n’est plus revêtue. Continuer la piste forestière, jusqu’au parking du Lauzet (alt. 2072), avant que la route ne redescende sur les bergeries du Sellar.
  • Compter 35 minutes pour remonter ces pistes abimées.

Précisions sur la difficulté

  • Itinéraire principalement hors sentier nécessitant l’habitude de s’orienter.
  • Traversée d’éboulis désagréable (grande casse des Rognons) sous la pointe des Uvernaus.
  • Remontée pénible d’un pierrier d’environ 150 mètres de dénivelé, sous le pic de Rochelaire (pente 30 degrés max), pour atteindre le collet du point coté 2978.
  • Descente engagée d’un ressaut situé entre la pointe des Uvernaus et sa crête nord menant au Piquet

Matériel :

  • Casque obligatoire,
  • Bâtons recommandés
  • Piolet obligatoire quand le couloir est en neige, en début de saison.

Les infos essentielles

  • Carte IGN : TOP 25 - 3437 ET "Orcières-Merlette, Sirac, Mourre Froid"
  • Altitude minimale : 1928 m
  • Altitude maximale : 3108 m
  • Distance (A/R) : 18 km
  • Balisage : Hors sentier, mais avec un bonne trace jusqu’à la cabane de la Mouthe, puis plus rien.
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Itinéraire

Ascension pic de Rochelaire

Descendre la piste pour rejoindre les cabanes du Sellar dans le bas du vallon (130m D-).

Repérer une évidente trace qui remonte ce même vallon du Sellar en direction de la cabane de la Mouthe, mais à l’altitude approximative 2050m, laisser cette trace qui part vers la droite (nord-ouest) et poursuivre hors sentier vers le sud-ouest (tracé ski de rando sur l’IGN).

Remonter les alpages dans cette direction dont les pentes s’accentuent petit à petit.

Plus haut, traverser vers le sud un éboulis issu d’un ancien effondrement ayant probablement eu lieu sous la tête des Uvernaus (Grande Casse des Rognons).

Viser, sud-ouest, la rive gauche de l’évident ravin situé sur la gauche, sous la Montagne d’Août, et circuler en dévers gauche sur celle-ci jusqu’au fond du vallon, afin de profiter au maximum de cet itinéraire encore herbeux, avant de prendre pied dans la combe pierreuse située sous la face nord du pic de Rochelaire.

Arrivé en fond de vallon, bifurquer à gauche (sud) sur le grand pierrier et viser l’évident collet (point coté 2978) situé au pied de l’arête Est du pic de Rochelaire.

Le remonter péniblement, en profitant des éventuels névés persistants, puis en remontant ce désagréable pierrier dont la pente s’accentue sur le haut (30 degrés max).

Arrivé au collet 2978, se présente à droite le bastion sommital détritique du pic de Rochelaire.

Remonter vers l’ouest sur quelques mètres puis décider rapidement de choisir entre les deux arêtes qui permettent l’accession au sommet.

  • Les deux sont praticables mais constituées de mauvais rocher, friable et très délité, Celle de gauche est plus facile techniquement mais un peu moins ludique ; Nous avons testé les deux, à vous de choisir... (voir les photos du topo)

Au bout de 130 mètres d’ascension dans du rocher pourri, gagner le grand cairn sommital du pic de Rochelaire (3108m) qui offre un très beau panorama du secteur.

Vue du sommet

Tête de Vautisse toute proche à l’est, au sud-est : vallon du Couleau avec de part et d’autre, les têtes de Fouran et de Clotinaille.

Tête de Couleau au sud, avec au loin, pointe de Serre et Mourre Froid.

Trinité des Pinier(s) au nord-ouest (petit, "entre" et grand) avec les lacs Faravel, Paluel et Fangéas.

Crête "Dormillouse-Soulaure-Godefroy-Rougnoux" au nord qui n’arrive pas à cacher le légendaire glacier suspendu du Mont Pelvoux.

On aperçoit également, la suite de l’itinéraire de ce topo avec la pointe des Uvernaus et le Piquet au nord.

Suite de l’itinéraire : crête des Uvernaus, et descente

Descendre du sommet, de préférence par l’arête la plus au sud (la plus facile) rejoindre le collet 2978, et redescendre le pierrier jusqu’à gagner le début de la crête herbeuse située au sud de la pointe des Uvernaus.

Suivre cette crête débonnaire qui plonge à gauche de façon abyssale sur le vallon des Oulles et sur les sources du torrent de la Biaisse. jusqu’à atteindre aisément le sommet de la pointe des Uvernaus (2865m).

Descendre la crête pentue des Uvernaus vers le nord, avec le sommet du Piquet en vue, jusqu’à buter sur un grand ressaut qui parait infranchissable.

Ce ressaut est constitué sur sa gauche d’un grand couloir délité, que l’on pourrait traverser.

Ignorer ce couloir et descendre sur la gauche (vers le vide...) afin de passer derrière celui-ci, (donc encore plus à gauche de celui-ci), afin d’emprunter une vire relativement étroite mais praticable (cairn), qu’on ne devine absolument pas quand on arrive au dessus du ressaut.

Au bout de la vire se trouve un autre couloir, plus petit. (nous avons entièrement "cairné" ce passage)

Désescalader prudemment ce couloir en bon rocher (ce n’est pas très difficile techniquement et aucun besoin de matériel pour cela), descendre ensuite en longeant à main droite la petite arête qui suit puis poursuivre par de nouvelles petites désescalades des ressauts de l’arête qui s’apparentent, quand on se retourne au bas de l’obstacle, à un grand chaos de blocs.

Rejoindre alors la crête des Uvernaus redevenue débonnaire et herbeuse et la suivre sans aucune difficulté, sur presque un kilomètre, jusqu’au sommet du Piquet (2750m), troisième sommet de la journée.

Descendre l’arête Est du Piquet, afin de gagner un grand replat herbeux à l’altitude approximative 2520 (sous le point coté 2573), puis viser à droite (sud), l’évident goulet herbeux pour s’y engouffrer et descendre les pentes débonnaires permettant de rejoindre la cabane de la Mouthe.

Récupérer la trace qui descend dans le vallon du Sellar et qui rejoint ses cabanes (1928m)

Pour finir, remonter la piste sur 130 mètres de dénivelé afin de rejoindre le parking du Lauzet (2072m)

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 25 juin 2022

Dernière modification : 11 février 2024

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Avis et commentaires

Je me permets de vous indiquer un itinéraire plus rapide et plus sûr, la route de Saint-Crépin, Chanteloube, ... étant étroite, sinueuse, les locaux n’ayant pas forcément adopté la conduite à droite ni la vitesse à tenir dans cette configuration

De Montdauphin sur la N94 (3 km à l’ouest de Guillestre par la D902A), aller en direction de Briançon jusqu’à la Roche-de-Rame (10 km), passer le village, à la sortie prendre à gauche (600m) la direction de Freissinières (on passe sous le pont de chemin de fer, puis le pont sur la Durance), prendre à gauche la grande côte D38 (passages à 17%, le tout en ligne droite sur 1,5km), traverser le village de Pallon et le pont qui suit. Immédiatement après celui-ci :

  • 1 à droite Freissinières (les Ribes 3km), puis itinéraire comme indiqué. Rejoindre l’itinéraire n°2 à la Cabane du Parc (point 1681). Cette route est souvent impraticable au printemps, elle traverse au départ le couloir d’avalanche cité plus loin.
  • 2 à gauche Champcella (le Chambon 1 km). Avant ce village à droite prendre la D538, les Roberts, etc. A partir des Rousses, croisement difficile par endroits. La route est parfois barrée (l’été) aux Faures. Si vous passez le col des Combes, la route traverse ensuite un éboulis terreux sur 200 m (couloir d’avalanche) à proscrire si pluie en cours ou récente, puis un deuxième couloir d’avalanche plus ou moins boisé et herbeux. On rejoint l’itinéraire n°1 à la Cabane du Parc (point 1681).

Sur la partie commune ensuite, nouveau passage de couloir d’avalanche terreux sur 200 m, à proscrire si pluie en cours ou récente. Attention la marche est haute (D- = 600 m, excellent raccourci, on peut gagner un temps fou au retour).

Pour l’histoire la route depuis les Ribes est un ancien chemin à charrette "recalibrée" pour la rendre accessible à des semi-remorques (!!!) italiens chargés de descendre les coupes de bois partant pour l’Italie ensuite. Inutile de préciser qu’il y a eu quelques problèmes pour traverser les villages des Ribes, Pallon ou du Chambon.
Quant aux virages serrés, même s’ils étaient plus larges à l’époque, imaginez lesdits camions chargés s’y reprenant à deux ou trois fois pour les franchir.

" Particulièrement exposées, les habitations de la vallée de Freissinières furent victimes en 1784 de deux avalanches destructrices à la fin du printemps, puis au début de l’ hiver suivant : « La coulée de neige qui est arrivée le dix du mois d’avril dernier a emporté des couverts de six particuliers qui sont situés au vilage des Mansals, hameau dudit Freyssinières ». « Des coulées de neige de tout couté le douze du présent mois qui a emporté ou endommagé les maisons de seze particuliers habitans de cette communauté, les fourages meubles et denrées, linges . » (orthographe originale).
(A.D Isère, II C 481, n° 43, procès-verbaux des 15 septembre et 20 décembre 1784)

Dans les années 1930, une avalanche détruisit une bonne partie de la forêt, traversa la Byaisse et endommagea quelques maisons de l’autre côté de la rivière.

En 1660, Jean Oronce Le Bout de Saint-Disdier, seigneur de Freissinières, était propriétaire du bois dit "de Monsieur".

Bravo la fine équipe !!! Heureux de revoir sur les sorties Marie claude et Claude....

Merci ! je t’en souhaite bien du plaisir, et vive la montagne !

Bel enchainement, bravo ! Et merci pour les nombreuses photos qui donnent une bonne idée du terrain.
Une rando de plus à ajouter à ma (longue) liste !

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