Pic de Parières (3076m) et lacs de Crupillouse
- Randonnée
- Ecrins / Hautes-Alpes / Orcières
- Lac(s)
- Difficulté :
- Très difficile
- Dénivelé :
- 1726m
- Durée :
- 9h00
Très longue randonnée dans le cadre splendide de lacs de haute montagne du parc national des Écrins. Final aérien qui demande de l'attention. S'arrêter aux lacs est déjà une belle sortie. – Auteur : BA42
Accès
Dans le Champsaur, prendre la route de la station de ski d’Orcières-Merlette. Après Pont-du-Fossé, prendre à gauche la vallée du Drac Blanc. L’autre branche, le Drac Noir continuant vers Orcières et Prapic. La route évite le hameau des Baumes et passe vers de gros blocs éboulés. Partir très tôt pour occuper l’un des quelques places du petit parking.
Précisions sur la difficulté
Pour les lacs
- Longue ascension sur un sentier très bien tracé
Pic de Parières
- Arête rocheuse raide et délitée
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 3437 OT
- Altitude de départ : 1354 m
- Arrivée : 3076 m
- Temps de montée aux lacs : 3 h 15
- Temps de montée des lacs au sommet : 2 h 15
- Dénivelée Lac Inférieur : 1300 m
- Dénivelée du lac Inférieur au Pic de Parières : 426 m
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
Lacs de Crupillouse
Du parking vers les rochers éboulés, prendre la direction des Baumes. Après 50m, prendre à droite le chemin indiqué en laissant à gauche le chemin du Val Estrèche.
Suivre alors le seul sentier jusqu’aux lacs de Crupillouse.
Ce sentier au dénivelé important est très bien tracé. La seule difficulté peut se rencontrer sous forme de névés tardifs dans la pente sous la vieille moraine qui retient le lac inférieur.
Pic de Parières
Contourner le lac inférieur par la gauche et atteindre le plateau des lacs supérieurs. Passer à droite du grand lac occidental et à gauche du lac oriental, plus petit et viser le col droit en face que l’on atteint par des pentes d’éboulis ou des névés.
Au col prendre l’arête Est à gauche par le fil (aérien par endroits, corde utile) où contourner en versant sud les difficultés par des vires et remonter le plus tôt possible sur l’arête que l’on suit jusqu’au sommet (corde inutile mais pied montagnard indispensable).
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Par le même itinéraire.
L’ascension
Je crois bien que j’ai éprouvé l’envie de voir ces lacs, dès mes débuts en montagne. Mais 1300m de dénivellation, pour aller aux lacs ! Pas de refuge !
Ce n’est que bien des années plus tard, les chaussures légères, permettant à la fois une bonne accroche sur les névés et une progression sans avoir l’impression d’avoir une tonne accrochée à chaque pied, que je me lance dans cette ascension.
Le sentier jusqu’aux lacs est merveilleusement tracé. Il permet "d’avaler" les 1300m de D+ presque sans efforts.
Trois heures 1/4 de montée tout de même. Une belle image : perché sur un piton rocheux, un chamois admirait le lever du Soleil. Il est resté un bon moment à observer puis, le Soleil levé, il s’en est allé.
Le Lac inférieur est magnifique avec les reflets métalliques de ses eaux.
Le lac Supérieur, lui, le jour de mon ascension, était magique ! Presque entièrement gelé, entouré de névés, je me serais cru en arctique.
L’ascension jusqu’au Col de Parières, va me prendre du temps. Il est vrai, que le plateau des lacs, il faut le traverser. Ensuite, ce sont des pentes de névés.
L’ascension finale, n’est pas vraiment difficile. Le rocher n’est pas très bon mais c’est relativement raide. La progression demande de l’attention et une bonne concentration.
Enfin au sommet, je me sens seul au monde ! Le panorama sur le la partie centrale du Massif des Ecrins est absolument extraordinaire.
Tout en bas, le Valgaudemar est encore dans l’ombre.
Les randonneurs commencent à arriver aux lacs, silhouettes minuscules mais bien visibles.
Aucun ne viendra rendre une petite visite au Pic de Parières.
Ce que vous auriez pu voir !
Un site aménagé et voué à l’hydroélectricité. Avec du béton, des câbles et des déchets. Les Lacs de Crupillouse auraient pu connaître le même sort que ceux des Sept Laux.
Un (magnifique) sentier a été tracé, une cabane (aujourd’hui en ruine) à été construite pour les ouvriers. Mais la première guerre mondiale a eu pour conséquence d’envoyer le projet aux oubliettes. Et ces purs joyaux que sont les lacs de Crupillouse, ont gardé leur beauté originelle.
Ils sont aujourd’hui, situés en zone centrale du Parc National des Ecrins.
Auteur : BA42
Avis et commentaires
( 5 |
1 avis )
Super rando ! Une vue magnifique sur la vallée de Valgaudemar et la barre des écrins
La partie technique après le col de parieres est assez courte, pas très compliqué si on est bien concentré
Fait hier, pour mentionner la possibilité de traverser le sommet en descendant sur l’arête ouest ( aérien ) puis louvoyer dans des gradins en cherchant le meilleur passage pour rejoindre le pierrier qui permet de traverser vers l’est pour retrouver l’itinéraire de montée bien 50 à 100m en dessous du col.
Hello Dyns. Oui exactement celle ci ! Quand je dis le rocher s’effrite, c’est qu’à deux moments en prenant une main qui semblait bonne, une petite plaque de granite s’est décrochée ce qui n’était pas très rassurant, et un pied qui semblait stable ne l’était pas et a fait partir une roche dans le vide ...
En effet, la même chose sur l’Obiou, on ne l’aurait même pas tenté perso !
Je pense que l’on est passé comme il faut au final mais que c’est toujours refroidissant quand ça arrive ... Bref , c’est le métier qui rentre petit à petit, la prochaine fois on fera mieux surtout si il n’y a que ce petit passage entre la crête initiale et la pierre droite qui semble plutot compliqué (en tout cas pour moi) !
Je pense que c’est bien de le dire pour les personnes qui vont le tenter.
En tout cas, ce jour là, personne à part nous là haut, la vue des lacs d’un côté et des Ecrins de l’autre pour nous seuls, le pied !
Salut Mat,
La pierre droite granitique dont tu parles doit être celle-ci : altituderando.com/IMG/jpg... (photo issue de ma sortie du 29 juillet 2019)
De souvenir, la suite reste de la crapahute facile sur des gradins rocheux. Je ne me rappelle pas d’un rocher qui s’effrite trop, faut dire que je suis habitué au terrain plus délité, calcaire dévoluard, dolomie, schiste, etc, alors le granite, c’est Byzance !
Magnifique randonnée réalisée ce week end du 5 juillet. Enormément de neige depuis les lacs entièrement gelés jusqu’au col qui nous a beaucoup usé ... (environ 1h30 depuis le lac inférieur jusqu’au col de Parières).
Nous avons tenté l’ascension par l’Est. Le fil de l’arête est simple au début. Puis ça se corse, nous restons proches de l’arête, versant sud, les rochers s’effritent ...
Arrivés à une sorte d’aiguille bien singulière (pierre droite granitique avec brêche d’où l’on peut voir la barre et la meije) à environ 1/3 de la montée, nous nous sommes arrêtés car trop crevés même si la suite semblait plus simple (si quelqun pouvait confirmer ça serait super pour compléter ce topo afin de détailler un peu plus cette arête Est)...
Merci pour cette explication. Je me trouvais hier avec mon épouse au dernier lac et, ayant vu 2 grimpeurs au sommet et lu votre topo, j’ai vraiment envie d’aller voir ce qu’il en retourne au sommet du Pic de Parières car ça doit être magnifique.
Superbe balade bien qu’un peu difficile au sommet ; J’avoue m’être débiné sur l’arête Est et être passé par le versant sud.
fin aout 2010, plus de neige aux lacs, quelques névés au sommet
Je suis tombé par hasard sur cette page blog, et c’est ce qui m’a décidé pour le Pic de Parières... Merci aux auteurs pour toutes les explications et topos de randonnées. ça donne des idées.
David
Un très bon souvenir de ce secteur fait en juillet 2003 jusqu’aux lacs au départ des Gondoins en même temps que le Vieux Chaillol
Bienvenue Alain pour ce premier article sur altituderando
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