Lacs de Crupillouse (2656m) par les Cols de Val Estrèche et des Lauzières
- Randonnée
- Ecrins / Hautes-Alpes / La Chapelle-en-Valgaudémar
- Lac(s)
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 1800m
- Durée :
- 11h00
Longue randonnée que je conseille en traversée vers le hameau des Baumes. Nous l'avons réalisée en aller-retour dans la journée. Nous n'avions pas d'autres choix. Randonnée totalement hors sentier. Certains jours, il faut se surpasser. – Auteur : valverco
Accès
EN VOITURE
- Départ de la randonnée, du parking de Navette sur la commune de la Chapelle-en-Valgaudemar.
- A St Firmin entre Corps et Gap, prendre à gauche la direction de la Chapelle-en-Valgaudemar. On pénètre ainsi dans la superbe Vallée du Valgaudemar. Dans le village, prendre à droite la direction du hameau des Portes. Après le hameau, la route n’est plus goudronnée. Atteindre le vaste parking au Sud du hameau par un chemin caillouteux.
Précisions sur la difficulté
- Comme dit plus haut, il y a des jours où il faut savoir se surpasser.
- La traversée, hors sentier, depuis le Col de Val Estrèche pour atteindre le Col des Lauzières, au-dessus de la Côte des Murets, s’effectue sur un pierrier instable et des dalles inclinées au dessus de pentes raides.
- La descente, hors sentier, pour gagner les Lacs de Crupillouse depuis le Col des Lauzières, s’effectue sur une courte vire. Puis, par une descente dans un couloir terreux et caillouteux, pour accéder aux clapiers et pierriers pénibles des pentes orientées sud-est des Choucières Vertes.
- Vous l’aurez compris, cette course demande d’avoir de l’expérience dans ce genre de terrain, et elle ne s’entreprend qu’avec une météo stable et à la belle saison. Réservée à des fendus du cailloux .
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP 25 3437 OT Champsaur
- Altitude de départ : 1286m
- Altitude atteinte : 2775m au Col des Lauzières.
- Distance : environ 17 km en aller-retour.
- Positions GPS du lac Supérieur de Crupillouse.
- Longitude : 6.24° - Latitude : 44.77°
- Balisage :
- Jaune/vert jusqu’à la Cascade de Buchardet.
- Aucun pour le Col de Val Estrèche et les lacs de Crupillouse.
- La descente en traversée sur le hameau des Baumes, est balisée de traits jaune/vert.
- Tracé GPS à main levée sur IGN.
Attention : tout ou partie de l'itinéraire se trouve hors-sentier. Cela nécessite un bon sens de l'orientation. L'imprécision du tracé peut être grande car dessiné manuellement (non relevé sur le terrain).
Chargement de la carte en cours
Itinéraire
- Randonnée effectuée le 20/07/2009.
- Participants : Christian et moi-même.
LE COL DE VAL ESTRECHE
Traverser le torrent de Navette sur un joli pont en pierres, et partir au sud, direction la Cascade de Buchardet.
En contrebas de celle-ci, une passerelle permet de franchir le torrent pour remonter sa rive gauche, parmi les aulnes verts, pour atteindre le replat au lieu dit Le Seylas.
Laisser la trace qui s’engage à gauche dans le Vallon de Buchardet, prendre plutôt à droite la trace dans l’alpage qui contourne la grosse butte en face, par son flanc ouest.
La trace se dirige vers une cabane de berger qui fait face au Pic de Disdier, et au Pic de Pétarel. Elle continue à s’élever sur le flanc ouest et contourne la bute avant de rejoindre un deuxième replat.
La trace se poursuit au sud, dominant le Vallon de Buchardet, et pénètre dans le magnifique cirque dominé par les Choucières Vertes et le Pic de Parières.
La trace se fait plus discrète, des cairns marquent la suite de l’ascension. Après avoir franchi une combe avec névé, le cheminement remonte en rive droite sur une arête, jusqu’à buter sur une barre.
Franchir des dalles rocheuses en suivant les nombreux cairns. On arrive sur une moraine au Cros du Jas de la Lauze. Le Col de Val Estrèche est bien visible. Remonter le long et large pierrier, souvent encombré de névé en son centre, puis en restant sur sa rive droite jusqu’au Col de Val Estrèche.
- La vue est époustouflante.
- Au nord elle s’étend du Col de la Vaurze, en passant par le Pic des Souffles, le Pic Turbat, l’Olan, la Cime du Vallon...!
- Au sud, le Vieux Chaillol, le Pic de Mal Cros, la Pointe des Moutières et le Pic du Mourre la Mine, avec son glacier suspendu, en mettent plein les yeux...!
LE COL DES LAUZIERES
- Pour rejoindre le Col des Lauzières, c’est une autre histoire qui attend le randonneur !
Descendre en tirant sur la gauche et en restant entre les courbes de niveau 2600/2650m, au-dessus de pentes raides. Effectuer une traversée au-dessus de la Côte des Murets jusqu’à se trouver à l’aplomb du Col des Lauzières.
Remonter dans la caillasse et atteindre le col sur la crête sud issue des Choucières Vertes et de la Cote 2807m.
- La vue sur le plateau des Lacs de Crupillouse, le Sirac, les sommets environnants et la Vallée Drac Blanc est remarquable.
LES LACS DE CRUPILLOUSE
Pour atteindre les Lacs de Crupillouse, longer l’arête vers le nord au dessus de ravins. On chemine une trentaine de mètres sur une vire, jusqu’au haut d’un couloir semi-dallé et terreux qui permet de descendre dans le vallon.
Partir au nord quand la pente le permet. Le but est de gagner le grand clapier avec de gros blocs, sous les pentes sud-est des Choucières Vertes, au-dessus du Cros de la Casse.
Rejoindre un ruisseau issu du lac le plus au sud pour remonter en rive droite et atteindre le premier des Lacs de Crupillouse.
DESCENTE
Elle se réalise par le même itinéraire, ou en traversée.
En traversée sur le hameau des Baumes en suivant le topo n° 1311 ou le topo sur le Pic de Parières n° 911.
HÉBERGEMENT
- Chez Eliane et Michel->camping-ecrins.com/ete/ac...
Auteur : valverco
Avis et commentaires
On a réalisé la remontée du vallon de Bouchardet (à partir de la cascade, en arrivant du lacet col de Pétarel) et la traversée aux lacs de Crupillouse le 18 juillet 2022. Inutile de dire, vu la chaleur exceptionnelle de cette saison estivale, qu’on n’a pas trouvé aucun névé. Ambiance très sauvage d’haute montagne, c’est une très belle course dont on a fort probablement sous-évalué la difficulté.
Il convient de distinguer deux différentes parties de l’itinéraire :le col de val d’Estreche ne présente aucune difficulté particulière. La montée au replat du Seylas (des bergers y passent l’été, attention présence de patous) se déroule sur une bonne sente,qu’on retrouve peu après et que l’on suit jusqu’à une copieuse source située à2135 mètres, puis il y a des cairns jusqu’au replat d’origine glaciaire au-dessous du col et finalement une sente là aussi évidente,raide mais sans dangers,jusqu’au col de Val d’Estreche. Du col il est possible de monter rapidement à la Tête Virante (beau panorama sur la Barre des Écrins et l’Ailefroide).
Les choses se compliquent considérablement par la suite : je déconseille le col de Lauzières, notamment à ceux qui sont un peu chargés du matériel de bivouac (comme c’était notre cas). Nous sommes restés entre les courbes de niveau 2600/2650m, sans pourtant trouver le passage au-dessus de la cote des Murets décrit dans le topo. On est donc passé sur le pierrier au-dessous (pas trop dangereux à moins d’avoir des bouquetins au-dessus)mais en faisant cela, on a perdu environ 150-200 mètres de dénivelé qu’il nous a fallu ensuite péniblement remonter d’abord par des couloirs instables en empruntant d’abord l’itinéraire de montée aux Choucières Vertes par Les Baumes puis en traversant en diagonale avant de nous retrouver en bas du col et gagner celui-ci en passant par le bord d’un petit couloir et en grimpant des rochers pas toujours très stables (bâtons/piolet indispensables, casque conseillé, faire attention aux chutes de pierres ; l’exposition n’est pas importante, mais il est nécessaire de se tenir sur la gauche pour éviter de se trouver immédiatement au-dessus des barres rocheuses en contrebas). Compte tenu des sacs lourds et de la nécessité de procéder une personne à la fois dans la plupart des passages (on était 4 au total), il nous a fallu plus de 2heures pour franchir le col de Lauzières. Une fois arrivés au col, même si on voit les lacs au fonds, les difficultés ne sont pas terminées. La descente est décrite de façon plus précise que la montée par le topo, mais je tiens à ajouter que le deuxième ressaut demande de s’aider avec les mains (attention car le rocher est stable, mais parsemé de pierres qui peuvent frapper ceux qui sont plus bas).
Globalement,malgré le gros aménagement du territoire qu’on a fait à cause des sacs :), le terrain est très instable et le parcours peu évident. Heureusement on n’a pas dû revenir par là, sinon j’aurais été exécuté sur le champ par mes compagnons d’aventure simulant un accident de montagne. Si vous voulez faire en boucle la montée aux magnifiques lacs de Crupillouse, privilégiez plutôt la descente par la combe de Veyre et le vallon d’Isora qu’on a effectué le lendemain : celle-ci demande de l’orientation, mais elle est beaucoup moins dangereuse (les pierriers en haut étant plus stables, les parties raides se déroulant surtout sur des croupes de rhododendron et à bras-le-corps dans les aulnes).
Merci Daniel, je connais que ce passage pour le Col des Lauzières. Et je n’ai pas non plus la trace GPX ...
Avez vous la trace GPX ? merci
Je viens de faire la traversée du col des Lauzières sur les lacs de Crupillouse à partir des Baumes.
Je propose une petite modification de l’itinéraire qui permet d’éviter les grandes pentes d’éboulis instables situées à l’aplomb du col.
En effet à partir du sommet de la côte des Murets, rester sur la gauche, à l’aplomb de la falaise. Il y a comme une espèce de vire très raide, ou on met un peu les mains. Le rocher est à peu près correct et plus sûr. On arrive ainsi directement au dessus du col des Lauzières et on peut descendre de l’autre coté, sans avoir à remonter vers le nord, sur l’arête des Choucières. Itinéraire plus cool que celui proposé. Ce n’est pas très engageant en effet, de vouloir traverser vers la droite à partir du haut de la côte des Murets.
En tout cas le fond de carte IGN n’est pas terribles pour ce secteur. Il est difficile de se rendre compte des reliefs. Je ne sais pas pourquoi c’est le seul coin des Alpes qui est cartographié comme ça ?
La traversée du Col de Val Estrèche vers le Col des Lauzières est dangereuses, et n’est pas réalisable par tout le monde. C’est ce que j’ai compris où alors je n’ai rien compris...
Si c’est dangereux, ce n’est pas faisable par tout le monde. Où je n’ai rien compris...
J’ai fais le même trajet dans le sens inverse, le passage val estreche est assez dangereux, c’est faisable pour tout le monde, mais il faut avoir une bonne connaissance des lieux.
Oui Alain j’essaierai de les refaire en 1200 x 900.
Pour hereme, TD, je ne pense pas, D, d’accord.
J’y suis monté aussi par les Baumes, ensuite on était monté au Col du Veyre, sa descente pour rejoindre le Vallon d’Isora et la Vallée du Drac Blanc est très sauvage et hors sentier également, mais jamais TD par beau temps. altituderando.com/sortie1...
Alain a répondu. Le tracé Google n’est pas d’une précison extrême hors sentier. : 1 km / 16 d’erreur, c’est du 7% acceptable. Il s’agit surtout d’un ordre de grandeur. J’ai effectivement "fait" les lacs en partant des Baumes, mais par sentier ce n’est pas du tout du même niveau.
TD : Très Difficile (cotation de courses d’alpinisme).
Tracé Google Earth : Bien Patrice, c’est un début. Manque quelques noms, quelques cotes. Cela va venir.
Ton image de tracé est petite (752 × 594 pixels). Tu peux aller jusqu’à 1200 x 900 pixels.
Moi j’ai 15, 967 km, et 2024m de dénivelé en aller retour.
Si tu veux faire cette randonnée, il faut la faire en traversée sur Champoléon.
Heu, c’est quoi un TD ? je suis naïf.
En distance brute environ 17 km. Il faudrait peut-être un jour instaurer un TD dans les randonnées ?
Voilà une idée quelle est bonne ! J’avais eu du mal à essayer de suivre le parcours et j’avais abandonné la "lecture" du paysage.
Voilà hereme, un traçé Google, ton souhait se réalise enfin.
Bonjour. Je reviens sur cette randonnée : serait-il possible de faire un tracé Google et d’en mettre une capture sur le site, car l’itinéraire entre le col d’Estrèche et les lacs est loin d’être évident.
Merci pour les splendides photos.
Note : " du col de val estrèche, au sud, la vue sur le glacier suspendu du mourre la mine "
La légende mentionne l’existence d’une mine d’or en des temps très anciens lorsque les glaciers étaient plus réduits qu’aujourd’hui, comme à l’époque romaine. La poussée glaciaire l’aurait fait disparaître sous le Glacier du Mourre de la Mine.
Mourre : à rapprocher de l’italien. mor(r)a, sicilien murra ---> « tas de pierres, grand rocher », du type préroman *mŭrr.
Toujours des photos qui claquent ! C’est beau !
Celle du col de val estrèche est particulièrement réussie ! Ourf !!!
Il en faut pour tous les niveaux et tous les gouts. C de la belle rando.
Oui c vraiment de la super rando. C mieux que des sentiers de chasseurs.
Patrice, superbe rando qui prouve que l’on peut trouver de vrais parcours en terrain d’aventure dans nos montagnes.
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