Lac de Barbarate (2681m), par les cols du Sabot et du Couard

Difficulté :
Moyen
Dénivelé :
1000m
Durée :
6h

Les Grandes Rousses en version sauvage, entre herbe et minéral, panorama sur décor montagnard ponctué de lacs pour un paysage tout en couleurs... Et un départ en altitude pour en profiter sans marche d'approche pénible pour "sortir du trou". – Auteur :

Accès

Allemont - Vaujany - La Villette, prendre la route étroite mais goudronnée du col du Sabot jusqu’au terminus, petit parking au col.

Précisions sur la difficulté

L’itinéraire se déroule sur sentier avec quelques passages exposés mais toujours large et confortable entre les cols du Sabot et du Couard. Au-delà en direction des lacs de la Jasse et de Balme Rousse, les sentes se perdent mais la progression est toujours facile sur l’herbe rase entre les caillasses. Plus haut sous les glaciers de Barbarate, la progression se fait hors-sentier sur des caillasses plus ou moins grosses à franchir, ainsi que sur quelques dévers de graviers terreux croulants. Un peu de sens de l’itinéraire sera nécessaire pour progresser au mieux. Des névés tardifs peuvent éventuellement compliquer la progression même tard en saison. Il n’y a pas de passages techniques raides ou exposés.

Les infos essentielles

  • Altitude départ : 2100m.
  • Altitude sommet : 2681m (lac de Barbarate), 2825m (point haut de la boucle).
  • Durée : 7h.
  • Carte : IGN TOP25 3335ET Le Bourg d’Oisans - L’Alpe d’Huez - Massif des Grandes Rousses - Sept Laux.

Période

Praticable en conditions estivales, éventuellement en présence de névés qui en début d’été, peuvent faciliter le parcours dans les caillasses s’ils ne sont pas trop durs (crampons utiles au cas où). La période est conditionnée par l’ouverture estivale de la route du col du Sabot. Sinon, il est possible de monter directement au col du Couard depuis la Villette (700m de dénivelé en plus).

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Itinéraire

Ascension

Du col du Sabot, prendre le long sentier en balcon en direction du col du Couard. Il traverse des dévers herbeux puis quelques ravines, un peu exposé par endroits, mais toujours large et confortable. Après une courte descente, il rejoint les replats herbeux du col du Couard.

Poursuivre vers le sud sur le long plan faiblement incliné du plan des Cavalles. Il n’y a pas vraiment de sentier, juste parfois quelques traces, mais la progression sur l’herbe rasée par les moutons est toujours agréable. On finit par atteindre le lac de la Jasse, plutôt sur le côté ouest du plan, à proximité de quelques pylônes métalliques.

Le lac de Barbarate se trouve au-dessus d’une croupe rocheuse au niveau du lac de la Jasse, à gauche d’un large couloir de caillasses par lequel on peut y accéder. Cependant, ce dévers d’éboulis terreux est beaucoup plus commode à descendre qu’à monter, et on préfèrera emprunter cet itinéraire à la descente.

Poursuivre le parcours du plan des Cavalles vers le sud. On passe à proximité de plusieurs petits plans d’eau, ainsi qu’un beau lac sur le rebord ouest un peu en contrebas. On finit par aboutir au lac de Balme Rousse, reconnaissable à son eau glaciaire un peu laiteuse.

Monter une croupe de caillasses évidentes à l’aplomb du lac. Au sommet de cette croupe, on aboutit à l’étage au-dessus, occupé par un lac glaciaire dans lequel vêle un reste du glacier des Rousses. Partir vers le nord soit au fond du petit vallon encombré de blocs parfois pénibles, soit au sommet de la croupe formant le rebord du plateau, en dents de scie mais au terrain plus facile.

Le vallon finit par descendre en direction d’un dévers de caillasses derrière lequel se trouve le lac de Barbarate. Attention aux névés tardifs pouvant encombrer le bas du vallon. Le lac s’atteint facilement en traversant le dévers, puis en remontant vers l’écrin de rochers moutonnés par une faiblesse évidente.

Descente

Revenir au dévers de caillasses, qui se laisse facilement dévaler pour redescendre au plan des Cavalles. De là, on rejoint l’itinéraire de montée en aval du lac de la Jasse. On peut aussi parcourir facilement le plan à vue vers le nord pour revenir au col du Couard.

Le retour le plus rapide consiste à revenir par le sentier balcon en direction du col du Sabot. Une alternative esthétique mais aussi beaucoup plus sportive consiste à faire l’ascension du sommet des Aiguillettes pour redescendre le l’autre côté vers le col du Sabot. Le parcours est globalement hors sentier, parfois sur des terrains assez raides. Après une rude montée vers le sommet. Poursuivre vers l’ouest proche de la crête le long de l’impressionnant versant raviné du versant sud. Ensuite, on descendra soit vers le nord-ouest dans une large combe pour rejoindre le sentier balcon, soit plus directement vers le col par quelques dévers assez raides.

Détail de la sortie du 23 octobre 2018

Ce sont à ce qu’il parait les derniers jours de météo estivale de la saison. Et toujours cette irrésistible envie d’aller un montagne, y voir les couleurs avant qu’elle ne se pare du blanc de l’hiver. Pas forcément un de ces hauts sommets d’altitude célèbres qui s’atteignent au prix d’efforts douloureux, mais plutôt un endroit pour se faire plaisir, voir le décor et le panorama d’en haut, et surtout des couleurs, celles des alpages d’automne contrastant avec le bleu émeraude de lacs. Et pourquoi ne pas y ajouter les couleurs flamboyantes d’un coucher de soleil ?

Départ vers midi du col du Sabot. 2100m d’altitude, c’est bon pour se retrouver tout de suite dans l’ambiance et de bénéficier du panorama sans fatigante marche d’approche. Le beige de l’herbe et le roux des bruyères de myrtilles s’accordent parfaitement avec le bleu pur du ciel d’automne et le turquoise du lac de Grand Maison remplissant le fond de vallée en bas. On profite de tout cela le long du sentier balcon en pente douce, contournant l’austère versant nord des Aiguillettes.

Col du Couard. Le vent du nord souffle, mais heureusement l’air est plutôt doux. On poursuit sur le plan des Cavalles, à vue au gré des envies... Toujours une marche en pente douce, agréable. Et voilà ainsi le premier lac du jour, le lac de la Jasse.

Monter directement en direction du lac de Barbarate, objectif fixé du jour ? Pas forcément, on a le temps de poursuivre un peu. On continue donc sur le plan. D’autre plans d’eau sont rencontrés : Entre autres, une petite gouille d’eau parfaitement pure bordé d’une belle petite plage (dommage que ce ne soit pas l’été), un beau lac en bordure du plateau en face du panorama, et enfin la lac de Balme Rousse et son eau glaciaire laiteuse prenant toutes les nuances de turquoise clair.

On pourrait poursuivre encore en direction du lac de la Face et du lac du Milieu, mais il est un peu tard pour cela. On va donc monter ici à l’étage supérieur, celui des glaciers dont le retrait libère aussi de beaux lacs. Effectivement, un lac gelé orné d’icebergs provenant du glacier qui y vèle offre un petit décor polaire. Profitons-en, d’ici quelques années ce spectacle ne sera peut-être plus d’actualité.

Destination le lac de Barbarate, parcours un peu pénible dans la caillasse. On passe sous l’impressionnant pic de l’Etendard et son éperon nord-ouest (ainsi, on peut monter par-là ?). Un névé dur encombrant la combe de descente obligera à un petit détour dans une pente de gros blocs. Mais le lac est en vue dans son écrin de rochers moutonnés. On s’y dirige. Casse-croûte dans un univers totalement minéral.

16h30, c’est l’heure de penser au retour. La pente de caillasses ramenant au plan des Cavalles se laisse rapidement dévaler. D’autres petites gouilles encore seront l’excuse pour quelques détours...

Retour au col du Couard. 17h30, le vent du nord souffle fort et se fait un peu désagréable. Nous voilà au pied du dernier obstacle de la journée, cette grosse et raide montée droit dans la pente pour atteindre le sommet des Aiguillettes, seule option de retour possible pour profiter du soleil couchant jusqu’au dernier rayon plutôt qu’un retour sur sentier dans l’ombre. 320m de dénivelé, on a juste le temps d’y arriver. On remet le moteur en route, effort intense, ça chauffe malgré le vent tempétueux...

Et voilà le sommet. La vue est encore magnifique. Descente tranquille sur la crête. Le soleil colore le décor, les Grandes Rousses sont vraiment rousses... Et le coucher de soleil ne signe pas la fin du spectacle, car de petits bancs de nuages se sont invités dans le ciel, et prennent maintenant le relais pour colorer le panorama de jaune, d’orange, de rouge vif, gros coups de pinceau éclatants sur fond de toile aux gradients du crépuscule...

Après contemplation de ce spectacle éphémère, il faut hâter le pas car la nuit tombe. On est hors-sentier, mais pas d’inquiétude, ça passe presque de partout pour rejoindre le sentier balcon et le col du Sabot... Fin de la balade vers 19h30.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 23 août 2018

Dernière modification : 23 février 2021

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Avis et commentaires

Vos photos sont sublimes... Six ans après vous, j’ai fait un voyage merveilleux. Merci à vous.

Merci Alain, j’ai passé un bon moment à regarder toutes ces photos.

@ Nadine
Quelques photos pour découvrir le lac vu du ciel.
A noter que Michel Caplain lui donne le nom de "Lac Migloo". J’ignore si ce nom est "officiel", le lac étant apparu avec le retrait glaciaire commencé au milieu des années 80.
78.207.28.106/mto/jpegs/f...
Et quelques photos du glacier (et parfois du lac)
78.207.28.106/mto/jpegs/f...

Superbe rando et magnifiques photos Pascal ! Je ne connaissais pas ce lac de Barbarate.....

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