La Croix de Fer (2337m) et Aup de Véran (2437m), en traversée
- Randonnée
- Platé - Fiz Haute-Savoie Arâches-la-Frasse
- Randonnée du vertige
- Difficulté :
- Très difficile
- Dénivelé :
- 850m
- Durée :
- 6h
Itinéraire d'arêtes très aérien et très esthétique entre vallée de l'Arve et Mont Blanc. Cette randonnée nécessite néanmoins pas mal d'expérience en terrain "scabreux" plus le sens de l'itinéraire. Pendant cette randonnée du vertige, l'assurance n'est guère possible et le moindre faux pas évidemment peut être fatal. – Auteur : David.C
Accès
De Cluses ou Sallanches, prendre la direction de Flaine et se garer au front de neige à 1580m.
Précisions sur la difficulté
- Accès sur l’arête délicate par un couloir délité et par l’escalade sur une dizaine de mètres de gradins et de pentes herbeuses très raides. Cette escalade en versant nord est de surcroit souvent humide et glissante.
- Vide et exposition constants pendant la traversée, marche hors sentier balisé pendant toutes les difficultés. Le moindre faux pas est fatal.
- À éviter absolument par temps humide ou en cas de présence de neige.
- Cotation randonnée : R5, pour moi c’est le maximum que l’on puisse faire en randonnée classique, au delà c’est du domaine de l’alpinisme.
Photos
Les infos essentielles
- Carte : IGN TOP25 3530ET Samoëns.
- Matériel : corde 30m et baudrier peuvent être utiles pour assurer le second pour l’accès à l’arête. Sur celle-ci, horizontale, l’assurance est purement psychologique. Casque ainsi qu’un piolet bien utiles dans les passages herbeux raides.
- Période favorable : il faut impérativement que le terrain soit sec. À éviter absolument si présence de neige.
- Départ : 1580m
- Arrivée : 2437m
- Dénivelé : environ 1000m (petites remontées sur l’arête)
- Durée : environ 4h de montée et 2h de descente.
- Balisage : absent pendant toute la partie difficile.
- Période favorable : juin-octobre.
- Orientation : nord puis ouest.
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Itinéraire
De Flaine prendre la direction du belvédère d’Aujon d’abord par une large piste puis dans les lapiaz passés les chalets d’Aujon.
Du belvédère (2030m), longer les falaises en direction de la Croix de Fer puis l’atteindre en escaladant quelques ressauts (2337m).
Pour atteindre l’arête il faut faire demi-tour et prendre sur une centaine de mètres une vire horizontale passant sous l’Aiguille d’Aujon et qui amène dans un cirque rocheux. Gravir alors le raide couloir à gauche qui permet d’accéder sur l’arête entre l’Aiguille d’Aujon et le Chapeau Gaspard. Attention le terrain est glissant à cet endroit et assez vertical donc très exposé.
Pour profiter d’un beau panorama gravir l’Aiguille d’Aujon (1700m au-dessus de la vallée de l’Arve) puis redescendre et continuer la traversée des arêtes en passant par le Chapeau Gaspard (2330m) et le point coté non nommé 2411m jusqu’à l’Aup de Véran (2437m).
Redescendre ensuite par le sentier facile jusqu’au col de Monthieu puis à Flaine par la piste de ski. Du col on peut aussi monter à la Tête du Colonney via la Tête des Lindars, compter alors environ 4h de plus.
Auteur : David.C
Avis et commentaires
La vire et le couloir Sud.
Intrigué l’année dernière, j’ai voulu en avoir le cœur net. Après avoir lu et relu quelques topos, j’y suis allé.
Facile ou difficile ne voulant pas dire grand chose, je donne simplement mon avis.
Afin de varier un peu l’approche, je pars du haut du téléski d’Aujon et attaque les lapiaz. Traversée ascendante vers la droite. On rejoint la voie normale un peu avant d’arriver à la croix de fer.
Je recommande aux amateurs inconditionnels de lapiaz sauvage.
Fin de la parenthèse.
La vire Sud.
Certains trouvent ça facile. C’est vrai, techniquement, c’est du gazon avec une trace. Quelques fois les passages sont larges et confortables, quelques fois ils sont étroits et très délicats. Le dévers et le vide sont toujours impressionnants, L’exposition peut être maximum. On a un très bon aperçu depuis la Croix de Fer.
Quelques espaces dégagés permettent la contemplation aux amateurs d’ambiances verticales.
Le couloir Sud.
C’est un couloir terreux / herbeux. Un cinquantaine de mètres de D+. Etant donné la verticalité on y va des pieds et des mains. Les mottes et les touffes d’herbe servent d’appuis et de prises. Concentré sur la grimpette on ne se préoccupe pas trop de ce qui se passe en dessous.
N’ayant pas pratiqué le couloir Nord, je ne peux pas dire si c’est plus facile ou pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il est au soleil. A vous de choisir.
Une fois en haut, au collet, on retrouve la crête, le topo et les sorties,
Curieusement, certains ne vont pas jusqu’à l’aiguille d’Aujon. Dommage. Ce n’est pas loin, juste un peu de D+, et, exceptionnellement sur cette crête, c’est du facile.
En continuant à farfouiller sur le net j’ai trouvé la réponse :
pascal-sombardier.com/202...
Pour les amateurs confirmés.
Désolé. Je ne joue pas dans cette catégorie.
La question que je me posais est, s’il existe un passage facile (tout est relatif) partant de quelque part vers Monthieu. Sur certaines photos on voit cette grande vire herbeuse, avec comme une trace, mais on ne voit pas le départ.
Par contre, sur des photos des bargeots, on distingue il me semble le couloir sud, herbeux, et donc faisable par des randonneurs à peu près normaux..
Pour l’info, sur la page des barjots du coin...
Eux, ils s’attaquent à l’intégralité de la vire !
La vire Sud.
J’ai fait la Croix de Fer cet été à la mi-août. Je monte désormais à mon allure papi et j’ai été rejoint, la haut, à la croix, par un jeune et vigoureux randonneur. Bonjour, ... , discussion.
Il se posait la question de rejoindre le sommet par le couloir sud en passant par la vire. Vu de loin on peut, effectivement, être dubitatif.
Tout à fait par hasard, nous apercevons un autre randonneur venir du bout de cette vire. Va-t-il passer ou nourrir les vautours beaucoup, mais alors beaucoup, plus bas ?
Il est passé, sans trop de problèmes.
Du coup, ma nouvelle connaissance tente l’aventure.
Un peu plus loin, après avoir passé le plus pentu et probablement le plus délicat, et avant de disparaître, il me fait signe que tout va bien.
Je continuais tranquillement à casse-croûter quand il me hèle, de là-haut, sur la bosse herbeuse.
Conclusion : ça passe. Facile ? Je n’en sais rien. Avis aux amateurs.
Moi, je suis redescendu par la vire Nord et les pentes. Classique, mais j’ai dû cafouiller car j’en ai un peu bavé dans les herbes et les ressauts.
Bonjour,
Le point crucial décrit dans ce topo est l’accès à une brèche entre l’Aiguille d’Aujon et le Chapeau Gaspard par le versant nord. Ensuite il faut sur continuer sur l’arête vertigineuse et exposée. (donc l’ascension de l’Aiguille d’Aujon en aller retour par l’arête est est facultatif, l’accès par l’ouest est impossible donc pas de traversée de cette aiguille).
A noter que Pascal Sombardier dans le superbe ouvrage "Alpes Randonnées insolites et spectaculaires" parle lui d’un accès plus commode à cette brèche par une vire en versant sud. Comme je ne l’ai pas pratiquée je ne peux pas en dire beaucoup plus.
Merci pour les infos, le point crucial est l’ascension de l’Aiguille d’Aujon ?
fiz-giffre-haut chablais superbe terrain de jeu !!
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