Dôme de Chasseforêt (3586m), par les lacs de Chasseforêt
- Difficulté :
- Difficile
- Dénivelé :
- 2000m
- Durée :
- 12h
Un topo "rando" au Dôme de Chasseforêt ? On n'arrête pas le progrès ! Ou plutôt (faut-il s'en réjouir ?), on n'arrête pas les effets du réchauffement climatique, qui ont réduit les glaciers du versant est à l'état de reliques entre lesquelles il est désormais possible de monter au sommet à pied sec... Un parcours sauvage totalement hors traces au-dessus des lacs de Chasseforêt, sans difficultés techniques particulières, mais qui nécessite un bon sens de l'itinéraire pour se frayer un chemin dans un terrain parfois complexe. Avec, comme bonus, un sommet majeur au panorama magistral où on sera certainement seul dès que midi est passé... – Auteur : Pascal
Accès
Route de la Maurienne - Termignon - Bellecombe, grand parking au terminus de la route autorisée à la circulation. Possibilité de prendre une navette montant de Termignon à Bellecombe (gratuite), puis poursuivant à Entre Deux Eaux (2016 : 5.50€), ce qui permet de raccourcir la marche d’environ 1h30.
Précisions sur la difficulté
Outre la longueur de la marche rendue pénible par la haute altitude du sommet, le parcours entre les lacs et le Dôme de Chasseforêt s’effectue totalement hors traces, sans aucun cairn pour indiquer les points de passage. Il est donc nécessaire d’avoir l’expérience du hors-sentier et un bon sens de l’itinéraire pour savoir lire le terrain et y trouver un cheminement facile, en particulier sur des zones de roches moutonnées parfois coupées de ressauts raides. L’exercice d’ailleurs beaucoup plus difficile à la descente, les points de passage étant moins visibles. Si cet exercice est fait correctement, le parcours peu exposé ne présente aucune difficulté technique particulière, l’usage des mains n’est pas vraiment nécessaire.
Des crampons peuvent être nécessaires pour traverser quelques névés raides qui, en raison de l’altitude, peuvent subsister assez tard en été. Par bonnes conditions, ces névés peuvent également simplifier le parcours en couvrant roches et caillasses pénibles.
L’accès aux lacs de Chasseforêt se fait sur sentier, peu marqué et non balisé dès qu’on quitte le GR, mais le terrain très facile permet de naviguer à vue et de passer un peu où on veut.
Photos
Les infos essentielles
- Altitude départ : 2387m (parking Bellecombe), point bas 2053m (Entre Deux Eaux).
- Altitude sommet : 3586m.
- Durée : 12h.
- Carte : IGN TOP25 3534OT + 3633ET - PN de la Vanoise.
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Itinéraire
Période
Praticable en conditions estivales, dès l’ouverture de la route de Bellecombe. Jusque assez tard dans l’été, de nombreux névés recouvrent la montagne qui peuvent, selon l’état de la neige et l’équipement, soit faciliter soit compliquer le parcours. Météo "béton" et bonne visibilité indispensables pour ce parcours de haute altitude hors traces au-dessus des lacs de Chasseforêt.
En début d’été, cet itinéraire s’apparente plus à une course de neige, nécessitant matériel et horaire adaptés.
Ascension
Entreprendre la longue traversée vers le nord par le plan du Lac, puis descendant sur Entre Deux Eaux soit par la route, soit par le sentier un peu plus court.
La randonnée commence réellement à ce point là. Prendre vers l’ouest le chemin puis le bon sentier remontant en lacets une croupe herbeuse. À la première bifurcation, prendre à gauche pour suivre vers le sud le GR5 en direction du refuge de l’Arpont. Longue traversée en balcon légèrement descendante agrémentée de quelque jolis lacs permettant de gagner la large combe glaciaire issue du glacier du Pelve.
On poursuit sur le sentier remontant un peu le fond de la combe. Lorsque le sentier semble sortir de la combe, le quitter pour remonter à vue le dévers d’une ancienne moraine à gauche sous la pointe 2685m. Monter au plus facile pour sortir sur la large crête herbeuse à l’ouest de la pointe. S’en suit un parcours à vue sur un terrain débonnaire en direction des lacs de Chasseforêt, non visibles avant d’y arriver, mais dont on devine la présence sur le replat pierreux à l’aplomb du Dôme de Chasseforêt.
Monter la pente pierreuse dominant les lacs et, en traversant éventuellement quelques gradins faciles, remonter la petite croupe morainique dominant le lac oriental (le plus grand). Aborder la bosse rocheuse dominant la croupe, de préférence plutôt sur le côté gauche (ne pas viser le collet à gauche de la bosse). Le parcours est sans aucune difficulté si on se donne la peine d’observer le terrain pour trouver le cheminement le plus facile (Photo 25). Ne pas oublier de prendre des repères pour pouvoir facilement refaire le cheminement en descente.
La bosse rocheuse se prolonge en une bande horizontale séparant deux reliquats glaciaires. La parcourir pour atteindre un large couloir de dalles moutonnées qu’il va falloir remonter. Bien observer pour pouvoir se frayer un cheminement qui devrait être suffisamment facile pour presque ne pas avoir à escalader quoi que ce soit. Il est important de bien mémoriser les points de passage (par exemple en construisant des cairns) pour pouvoir les retrouver à la descente, car ils seront beaucoup moins visibles.
Rejoindre à gauche la crête pierreuse sitôt qu’elle se fait débonnaire. Il ne reste plus qu’à la remonter jusqu’au sommet. C’est facile et la caillasse est assez stable, mais l’altitude se fait sentir... Puis le sommet, délivrance au panorama magistral sur la Vanoise et une bonne partie des Alpes savoyardes...
On aura souvent le loisir de pouvoir être seul au sommet, car la plupart des prétendants des itinéraires classiques, soumis aux contraintes glaciaires, l’auront déjà quitté avant la fin de matinée...
Le Dôme de l’Arpont, point culminant des glaciers de la Vanoise, semble tout proche... Certes, les sommets de ces calottes glaciaires débonnaires sont en général peu crevassés, mais il peut toujours y en avoir cachées sous la neige... On résistera donc à la tentation d’aller y faire un tour, surtout dans la chaleur de l’après-midi.
Descente
Le retour s’effectue par le même itinéraire, la plus grande difficulté consistant à retrouver les points de passage faciles dans le dévers de dalles. Pour ceux qui ont des crampons, la présence de névés peut parfois faciliter un peu la tâche...
De retour au lacs de Chasseforêt, plutôt que de suivre la moraine, on pourra profiter de débonnaires pentes herbeuses en descendant vers le GR5 à droite de la pointe 2685m, un peu plus long mais plus tranquille.
Grosse punition en fin de rando, alors que les jambes sont déjà bien lourdes, pour la longue remontée vers le plan des Lacs et le parking de Bellecombe.
Remarques
On notera qu’une partie significative de la randonnée est l’aller-retour du parking de Bellecombe à Entre Deux Eaux (presque 10km et 400m de dénivelé, 3h). En période de vacances estivales, une navette permet de faire le trajet (2016 : première arrivée à Entre Deux Eaux à 8h40, dernier départ à 17h50). Il est cependant difficile de compter dessus pour le retour.
On peut mieux profiter de la navette en montant directement à Entre Deux Eaux depuis Termignon. Au retour, on descendra depuis les lacs de Chasseforêt directement sur le refuge de l’Arpont pour ensuite poursuivre la descente sur Termignon. On remplacera ainsi 350m de remontée par 650m de descente avec beaucoup moins de distance horizontale.
Le refuge de l’Arpont est aussi idéal pour faire cette longue randonnée sur deux jours. Le premier jour, on ira au refuge depuis Entre Deux Eaux en ayant pris la navette depuis Termigon, complétant éventuellement la journée par un aller-retour touristique au lac de l’Arpont. Le deuxième jour, on fera l’aller-retour au Dôme de Chasseforêt via les lacs de Chasseforêt, puis après avoir éventuellement récupéré des affaires au refuge, on poursuivra la descente sur Termignon.
Détail de la sortie du 22 août 2016
Plus de 20 ans que je n’avais pas foulé la Vanoise... Pour ce retour d’un seul (gros) jour, il me fallait quand même quelque chose de grand. Ce Dôme de Chasseforêt, j’en entend parler depuis ma jeunesse comme une belle pyramide entourée de glaciers, à la fois facile et magnifique, souvent la première grande course glaciaire de générations d’apprentis alpinistes...
Mais le temps passe, tout fout le camp, en particulier les glaciers du versant oriental de la pyramide, auparavant immaculée... Constatation décevante lors de ma dernière incursion en Haute-Maurienne il y a quelques années. De visu, plus grand chose à voir par rapport à ce qui est dessiné sur mon IGN...
Mais, du coup, pourquoi ne pas tenter de monter par là ? Aucun topo ne mentionne cette possibilité "non-glaciaire" à ma connaissance, pourtant examen de photos me laisse entrevoir la possibilité... Il faut aller voir sur le terrain !
Une journée de libre, grand beau magnifique prévu... Départ bien avant l’aurore pour me trouver à Bellecombe à 7h30. On commence la journée par monter sur la crête dominant le parking juste à temps pour pouvoir observer les détails de la face en question à la lumière du lever de soleil. D’ici, le sommet n’est pas bien haut, seulement 1200m à monter si on pouvait y aller directement...
On poursuit sur le crêtes plutôt que sur la route plus bas, beaucoup plus esthétique, même si ce n’est pas ce qu’il y a de mieux pour préserver les forces pour la suite de cette longue journée... On descend, on s’éloigne... Finalement, on arrive au fond du trou d’Entre Deux Eaux vers 9h, au boulot pour tout remonter...
Première gamelle de la journée (et de l’été ?) sur un pâturage complètement plat, lorsque mon pied s’est pris dans un trou à marmottes caché dans l’herbe...
Cette fois c’est parti... Ça monte puis ça traverse en balcon en redescendant un peu... Le décor est magnifique, surtout à l’arrivée aux lacs... La seule chose un peu déprimante est de voir qu’après trois heures de marche, on est à peine à l’altitude du point de départ...
Bon, fini les détours photo-touristiques, montée aux lacs de Chasseforêt hors traces par le chemin le plus court, histoire de quand même pouvoir prétendre faire attention à l’horaire... Quand même quelques photos de ces merveilleux lacs minéraux, face aux premières difficultés...
11h30, c’est parti dans la caillasse... Elle est stable, et finalement assez agréable... On observe puis on grimpe facilement la bosse rocheuse pour accéder à la bande rocheuse derrière, passage clé pour se faufiler entre les restes glaciaires... Super, pour l’instant ça passe facilement.
Puis vient la première difficulté dans cette combe de rochers moutonnés coupée de ressauts raides à remonter : Des dalles, dédale... Un labyrinthe où des passages très faciles existent, pour peu qu’on se donne la peine de les chercher... C’est certainement beaucoup plus difficile à descendre car ces passages sont beaucoup moins visibles, et on se donne donc le temps de construire quelques petits cairns sommaires pour pouvoir les retrouver.
Cela devient moins raide plus haut, et on peut enfin aller rejoindre la crête de caillasses débonnaire qu’il n’y a plus qu’à remonter jusqu’au sommet. C’est assez stable, mais monter à 3500m après 7h d’effort, ça se sent... Et finalement en haut, entouré de blancheur glaciaire autour duquel le paysage se dévoile...
15h. Seul au sommet, grâce à cet itinéraire donnant le privilège exclusif de s’y trouver l’après-midi. On s’offrira même une grosse heure de pause contemplative... Une grande partie des Alpes resplendissent dans une atmosphère particulièrement peu brumeuse, inhabituelle au milieu de l’été.
Bon, il faut quand même penser à descendre... C’est sans difficultés, surtout en trichant un peu, une petite incursion sur un névé me permettant d’esquiver une partie du dédale de dalles tout en me donnant l’impression de ne pas avoir trimbalé les crampons pour rien... Retour sur le plat vers 18h, les lacs plongent dans l’ombre...
Malgré l’heure, les instincts touristiques reprennent le dessus, et voilà qu’on se surprend à faire la tournée photo des gouilles décorées de linaigrettes dans les magnifiques pentes herbeuses éclairées par la lumière jaunissante...
19h30, le soleil disparaît cette fois pour de bon, réservant sa lumière chaude au pentes du Grand Roc Noir et de la Lanserlia. En dessous juste en face, Bellecombe, et le rêve qu’une tyrolienne géante puisse m’y ramener à vol d’oiseau sans avoir à faire le détour par le profond trou là-bas au fond...
Si tranquilles soient-elles, les petites remontées du sentier balcon se font sentir dans les jambes... On plonge finalement dans le trou d’Entre Deux Eaux alors que la nuit tombe... Et maintenant, la vraie punition : ces kilomètres à parcourir, dont 300m de remontée... Cette fois, on le fera par la route, histoire de ne pas trop avoir à plier les genoux pour économiser les cuisses qui ont déjà suffisamment travaillé. La clarté de la nuit sans lune sera tout de même suffisante pour marcher sur le goudron sans avoir à utiliser la frontale, et profiter de l’ambiance sous la Voie Lactée et les myriades d’étoiles décorant cette nuit particulièrement claire... Fin de la balade vers 22h30.
Auteur : Pascal
Avis et commentaires
( 5 |
1 avis )
Bonjour à tous,
Y aurait-il des personnes qui seraient intéressées pour l’été 2024 disons pour le mois d’août ? Pour éviter de partir seul. Merci !
Euh, non, c’est pas normal !
Il faudrait effectivement que je signale cela à ce site. Mais l’italien, c’est pas mon truc...
Merci de l’avoir signalé !
Salut,
Au hasard de recherches sur Gulliver.it, je suis tombé sur ce topo :
gulliver.it/itinerari/cha...
Les deux photos sont identiques à celles sur AR. Est-ce normal ?
Le 1er septembre 2021 j’étais au sommet pour la 3em fois.
Départ, toujours depuis le pont du Châtelard, mais je fais une boucle à partir du refuge de l’Arpon.
J’atteins le petit collet sous la côte 3128 en passant par le lac de l’Arpon.
Puis aller-retour jusqu’au sommet, et je redescends par le lac de chasseforêt avant de retrouver le sentier balcon.
Une option plus variée.
Ascension effectuée en un peu moins de 5h depuis le pont du Châtelard.
Un grand merci ! -ascension faite à la mi-août à partir du refuge d’entre-deux-eaux, le GPS et la trace au poignet : ça passait parfaitement en chaussures de rando et bâtons (3m de névés faciles au maximum), sans passage particulièrement délicat, pour une vue splendide au sommet : )
Merci Pascal pour cette description ; la trace est excellente !
J’ai suivi ton tracé avec mon fils il y a deux semaine et nous en sommes revenus ravis.
C’est vrai que c’est un peu long, mais ça ne nous a pas arrêté.
Deux précisions : Dès que l’on s’éloignait de ta trace GPS on se retrouvait à escalader, pas un problème pour l’ascension, par contre à la redescente on a fait vraiment attention à rester dans la trace. Il y a un névé à traverser qui nous a un peu ralenti, donc penser aux crampons (que nous n’avions pas)
Bonjour
Pour moi le plus simple et le moins dure
j’ai associé ma sotie à ton topo pour y mettre quelques photos.
J’avais moi-même envisagé la possibilité d’une ascension directe depuis le lac de l’Arpont. Il faudrait exploiter une large rampe de caillasses morainiques partant de la langue du glacier pour rejoindre le collet sous la pointe 3127m, et de là l’itinéraire décrit. Mais impossible d’évaluer le meilleur cheminement et difficulté réelle au vu des seules photos que j’ai du coin, notamment la raideur de quelques zones de dalles. La seule manière est d’aller voir sur place... Avis aux prochains explorateurs !
En tout cas, si tu as des photos de la sortie, bienvenue pour les poster ici et avoir un autre angle de vision du lieu !
Bonjour.
La même idée m’est venue en me promenant sur l’alpage de bellecombe le 21 aout 2016.
Du coup 15 jours plus tard (6 septembre) me voila parti à l’assaut du dôme ,mais c’est depuis le pont du chatelard via le refuge de l’arpont que j’ai fait la rando. dénivelé 2230m durée 12h en prenant beaucoup de photos et une bonne heure au sommet. La difficulté de mon itinéraire est qu’on a jamais le sommet en visu.
J’ai été tenté de redescendre par le lac d’arpont ,à exploiter une prochaine fois mais plus dans le sens de la monté.
Patrice.
Ouais, mais par Averole comme tu le dis, il y’a une grosse descente (environ 500m). Je préfère encore le faire sur une journée en partant de l’Italie.
... Ou monter par Avérole et passer le Colerin, avec une petite descente pour rejoindre la voie normale...
Ouais, la Ciamarella faut redescendre sur Turin et remonter vers Giasset mais c’est de la marche jusqu’au sommet avec un petit passage sur glacier.
L’an prochain, j’ai déjà l’Ouille d’Arbéron et le circuit Ronce - Lamet à faire ! Après la Grande Ciammarella, je me la ferais bien celle-là, mais elle est loin à aller chercher !!!
Tu as raison, Cyril. Il y’a des choses plus importantes du côté d’Averole. Du genre Arbéron, Charbonnel ou encore Bessanèse ...
Tu rentabilises ta nuit au refuge, Cyril, en exploitant tes nouvelles compétences sur glacier : Refuge de l’Arpont, montée du glacier de l’Arpont (course F), Dôme de l’Arpont, Dôme des Nants, Dôme de Chasseforêt.
retour par la voie normale de Chasseforêt ou traversée des glaciers de la Vanoise, soit jusqu’au col de la Vanoise, soit en passant sous et au sud de la Pointe de la Réchasse pour un retour à E2Eaux et la navette.
Griller 2 jours sur une semaine, pour ce sommet ? ..sais pas !
Salut, Cyril, le mieux c’est de partir de Termignon et de dormir au refuge de l’Arpont et de faire le sommet le lendemain. Si tu veux on voit ça pour l’an prochain !
Moi, je suis prêt à me le faire, même avec beaucoup de marche !
Ah, d’accord je ne savais pas. Bon bah on fera pas ce sommet alors. Il y’en a plein d’autres à mettre dans le boîte du côté d’Averole.
A Avérole, ce sont les gendarmes. A E2E, ce sont les gardes du PNV et ce n’est pas le même tarif. C’est du "5ème classe" :
- 5° 1 500 euros au plus pour les contraventions de la 5e classe, montant qui peut être porté à 3 000 euros en cas de récidive lorsque le règlement le prévoit, hors les cas où la loi prévoit que la récidive de la contravention constitue un délit.
LOL FRED !
En tout cas, pour nous, c’est un topo coché pour l’an prochain !
Personellement, nous on ira se garer à Entre Deux Eaux en voiture, on partiras à 5h00 du matin. Je pense qu’il n’y aura pas de soucis.
Quand on a fait Croix Rousse (3571m), on s’est garé au terminus de la piste menant au fond du vallon d’Averole et pour l’instant, pas de PV. Les gardes ne surveillent pas souvent
Certes, 14h, c’est long... Mais c’est ma première rando dans le coin, je ne connaît pas encore toutes les astuces... Je pense qu’il y a déjà 1h30 à gagner en allant à Entre Deux Eaux par navette, et peut-être aussi une autre bonne heure à descendre directement à Termignon plutôt qu’à revenir à Bellecombe... Ou alors la solution d’Alain permet de gagner peut-être 3h, mais est plus aléatoire...
De plus, je pense que j’aurais certainement gagné plus d’une heure à marcher droit au but plutôt que de m’improviser une balade à thème "lacs & linaigrettes"...
Et aussi, à ma première pause, je me suis aperçu que le gros de mon casse-croûte était resté dans le coffre de la voiture ! J’ai dû tenir la journée sur un paquet de biscuits et du jus d’orange, plus les quelques barres de céréales que je garde en fond de sac au cas où... C’est clair que dans ces conditions, je n’ai pas fait un chrono...
Finalement, si c’est toujours trop long, le sympathique refuge de l’Arpont est toujours là...
Je pense qu’on peut déjà monter au Dôme des Nants en venant de Pralognan, c’est juste une longue croupe de rochers caillasseux assez raide... De là, il n’y a que quelques centaines de mètres pour franchir une selle du glacier pour aller au Dôme de l’Arpont...
D’ailleurs, le Dôme de l’Arpont, c’est quoi son altitude exacte ? 3599m à ce qu’il paraît, mais la photo 52 me permet d’en douter. Vu du sommet, en examinant on aperçoit au raz du sommet du Dôme de l’Arpont le Grand Pic de la Meije qui dépasse à peine, ce qui note de l’alignement quasi-parfait de ces 3 sommets. Un petit calcul de géométrie (que je peux détailler si ça en intéresse certains) me donne le résultat : 3594m ! Ces 5m rabotés sont-ils aussi à mettre en compte sur la fonte des glaces ? Mais que fait l’IGN ???
14 heures de marche, c’est pas raisonnable
Peut-etre Michel ce sont les aléas du climat, on en profite quand même, mais perso les glaciers j’aime ça aussi.
Bigre !
J’ai quand même du mal à me réjouir de cette situation et je suis en parfait accord avec le préambule du titre de Pascal.
Merci, pascal pour ce topo magnifique.
Je savais bien que l’on pouvait accéder à ce Dôme de la Vanoise en mode rando sans glacier. Selon moi, il faut aller se garer à Enter Deux Eaux et partir très tôt car il y’a beaucoup de dénivelé.
Et pour ton dernier commentaire, j’ai vu que le Dôme de l’Arpont est peut-être accessible en mode rando ou presque en partant de Pralognan et en prenant les pentes nord-ouest de l’Arpont. Il doit bien y rester un petit passage en glacier et peut-être que dans quelques années il y’aura un passage en mode rando. Ca serait génial !
Effectivement, c’est peut-être une bonne option, même si je préfère l’option navette à l’aller depuis Termignon puis descente directe, pour ne pas dépendre de quoi que ce soit au retour... Si je devais refaire, c’est l’option que je prendrai. Bon, c’est ma première rando dans le secteur, je découvre et j’explore... Et effectivement, cette fois-ci, j’avais largement sous-estimé les distances à parcourir et l’horaire ! D’autant plus que j’ai toujours la manie d’ourler le parcours de détours photo...
Les glaciers sont en mauvais état, les îlots rocheux s’agrandissent inexorablement, et la calotte sera bientôt coupée en deux entre le Mont Pelve et la Pointe du Dard... La Pointe Ouest du Pelve semble déjà accessible en rando en contournant par le sud sur la moraine...Reste-t-il des sommets réservés aux glaciairistes dans le coin ??? Seul la crête Arpont - Genepy - Labby semble encore résister...
Bonjour Pascal. Cela faisait quelques temps que je me posais la question de savoir si cela pouvait se faire au sec. J’ai la réponse...
Une belle bambée que l’on peut raccourcir de la manière suivante (à condition de pouvoir partir très tôt) :
- Partir de nuit, très tôt, 5h00 —> des alpagistes vont traire leurs vaches du côté d’Entre Deux Eaux
- Ce qui permet de prendre la navette au retour (la dernière est à 17h50)
L’ascension devient plus abordable...
Belles photos Pascal.
J’y suis monté il y a 22ans et je n’aurais jamais pensé, à cette époque, qu’il serait un jour possible d’y monter en mode rando...
La descente par le versant ouest est aussi un belle course en traversée et le glacier me semble moins entamé sur l’autre versant !
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