Sortie du 28 juin 2016 par Dyn’s Les Rouies (3589m) par le Valgaudemar et le refuge du Pigeonnier

Première course d'alpi dans les Écrins aux Rouies.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Beau temps.

Récit de la sortie

Fin juin, alors que je m’apprête à prendre deux semaines de congés, mon ami Raph m’apprend que lui aussi sera libre pendant cette période et qu’il est motivé à partir en montagne. Il me propose une belle ascension dans les Écrins : les Rouies.

Fort emballé par cette proposition, je me sens comme un gamin à l’approche de Noël ! Ce sera ma première course d’alpi et par la même occasion mon record perso d’altitude.

26 juin, je rejoins Raph à Gap en début de soirée, nous révisons alors l’itinéraire avec les quelques manips essentielles de marche glacière, et préparons une partie de nos affaires pour les deux jours à venir.

27 juin, nous faisons quelques courses de provisions et fignolons les derniers préparatifs. Puis nous partons, direction les Écrins avec la longue vallée encaissée du Valgaudemar. Quel spectacle saisissant, du vert de partout avec de nombreuses cascades et des très hauts sommets avec leur glaciers d’une blancheur étincelante. Quel contraste avec mes habitudes dévoluardes ! J’en suis tout autant émerveillé !

Nous partons vers 16h du chalet du Gioberney en direction du refuge du Pigeonnier. Du parking, je repère déjà le parcours avec le couloir optionnel de montée au glacier des Rouies. Fort motivés par le cadre exceptionnel de ce coin des Écrins, nous attaquons la montée de bon train et nous atteignons le refuge du Pigeonnier en 1h30.

Peu de monde au refuge ce soir-là, nous serons que trois dans l’un des dortoirs, plus quelques personnes qui se partageront les autres. Et nous serons que trois cordées à prendre la route des Rouies le lendemain matin, enfin trois cordées pour ne pas dire que deux, la personne partageant notre dortoir l’envisage en solo. L’autre cordée étant celle d’un jeune guide avec trois personnes.

Nous nous installons sur les tables extérieures près du refuge pour préparer à manger. En attendant que l’eau chauffe, nous ouvrons une bonne bière et trinquons à cette belle journée ainsi qu’à l’ascension du lendemain.

28 juin, 4h du matin, le réveil sonne, nous nous empressons de remballer nos affaires, puis rejoignons la grande salle pour manger un morceau.

Nous décollons du refuge à 4h30, armés de nos frontales, nous remontons le cirque glaciaire du Gioberney, nous avons vite fait de rejoindre le premier couloir à droite de l’arête issue de la pointe Duhamel et de rattraper le soliste parti du refuge avant nous. Il hésite sur le bon chemin à prendre, je lui confirme que ce premier couloir n’est pas le bon et qu’il faut contourner l’arête sud pour gagner la suite de la montée.

Puis, nous ne tardons pas à chausser nos crampons pour continuer sur la neige durcie, nous continuons vers le passage de montée. S’ensuit d’un bon effort pour remonter la forte pente jusqu’au point de passage vers le glacier des Rouies.

L’aube, présente depuis quelque temps, donne place aux premiers rayons du soleil sur le Sirac. C’est tout simplement grandiose...

Nous arrivons au point de transition, à gauche : un dévers mène directement au glacier, tout droit : le joli couloir optionnel. Nous nous encordons et s’engageons dans le petit couloir, histoire de pimenter la course ! Je suis bien emballé par la remontée de ce dernier qui me redonne un élan de motivation pour la suite à venir.

Nous atteignons finalement la crête sans problèmes puis franchissons un passage rocheux avant de découvrir le sommet des Rouies et son magnifique glacier. Nous enchaînons la descente vers ce dernier, nous allongeons l’espace de la corde entre nous deux, et entamons la traversée.

Le paysage est tout à fait incroyable, habitué à la rudesse de la caillasse en Dévoluy, me voilà parmi les grands sommets des Écrins dans un décor de haute montagne avec des sommets cristallins et des glaciers étincelants !

Nous traversons le glacier sans encombres et arrivons au pied des dernières raides pentes menant au sommet. Raph me propose de monter devant, et c’est avec plaisir que j’accepte, premier de cordée aux Rouies, ça ne se refuse pas ! La pente est raide mais se remonte bien.

Nous sommes les premiers de la journée à fouler le sommet, il est 8h00, après 3h30 d’ascension. Le temps est juste parfait, pas un pet de nuages dans les environs, le panorama est splendide et se laisse contempler à souhait. Nous restons une demi-heure au sommet avant d’entamer le retour, nous avons vite fait de rejoindre le glacier après une bonne descente en ramasse dans les raides pentes sommitales !

Nous retrouvons le dévers de transition vers le haut du grand couloir de montée, nous remballons la corde et dévalons la grande pente avant de reprendre la traversée sous les barres en direction du refuge, la neige n’a pas encore subit la chaleur du soleil et nous ne brassons que très peu.

Nous regagnons le refuge vers 10h30 où nous prenons une bonne pause. Nous récupérons nos affaires laissées dans la grande salle, nous réglons la nuitée au gardien et nous repartons.

S’ensuit de la descente finale parmi les belles pelouses alpines, les jolis rhododendrons en fleurs et les splendides cascades.

Une fois de retour au parking, petite bière pression au chalet du Gioberney pour fêter cette magnifique ascension !

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 28 juin 2016

Dernière modification : 14 juillet 2016

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Avis et commentaires

...on serrait les fesses aussi !
En 87 le gardien nous a dit que nous avions de la chance car l’avant veille l’ascension avait été impossible. Des séracs sont tombés toute la journée. Pendant l’approche, on marchait une centaine de mètres sur les glaçons.

Yep ! et l’approche de la pente qui mène au couloir était expo aux chutes de séracs jusque dans les années 80. On serrait bien à droite.

79/80/87

Effectivement, c’est incroyable !
De quand datent tes ascensions ? (histoire d’avoir une idée du temps de recul du glacier)

C’est incroyable comme le glacier a maigri !
Je mes souviens très bien de cette course (3 ascensions). Après le couloir, nous traversions le glacier à gauche, sans descendre !

Une très belle sortie alpi, celle-là sera au programme avec ma fille.

lol 28 juin, j’avais pas vu la date de la sortie...

année pour avoir de bonnes conditions. C’est bien joué. Un beau sommet pour commencer l’alpi dans les Ecrins.

Ah oui ! Ce que j’avais oublié de dire c’est que le pot à la terrasse du restau du Gioberney après la course est assez top. Bravo, il fallait attendre mi juillet cette a

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