Sortie du 2 août 2020 par NoMaD Les Rouies (3589m) par le Valgaudemar et le refuge du Pigeonnier

Enfin, toutes les conditions sont réunies : disponibilité de mon compagnon de cordée, météo, places libres au refuge !!

Dès l’arrivée au chalet du Gioberney, on peut déjà jeter un œil à l’objectif du lendemain, en levant les yeux 2000 m plus haut ! Je suis toujours impressionné par la distance et le dénivelé qu’il est possible de parcourir en marchant seulement quelques heures.

Nous empruntons le sentier par la cabane du Vaccivier, l’autre accès par la cabane de la Muande étant déconseillé pour cause de franchissement de névé dangereux. Il s’avérera finalement que ce sentier est praticable (voir fin de la sortie).
La montée vers le refuge du Pigeonnier est agréable bien que souvent au soleil. Les paysages aux alentours sont magnifiques et l’on profite déjà d’une superbe vue sur la vallée.

Le refuge du Pigeonnier se trouve dans un superbe endroit et constitue un belvédère de choix sur les sommets environnants. De plus, Olivier, son gardien, est d’une grande gentillesse et est aux petits soins avec tous les randonneurs et alpinistes.
Après un bon repas et la préparation des sacs, dodo car le lendemain, le lever est à 3h45.

Comme d’habitude en refuge, se lever même aussi tôt s’avère facile. Le petit déjeuner bien vitaminé avalé, c’est parti pour la course !

Il est 4h30 du matin et il fait déjà chaud en ce début de mois d’août. Le sentier jusqu’à la neige au début du couloir est facile et très bien cairné. Impossible de se perdre.
Après avoir chaussé les crampons, c’est parti pour la remontée du couloir. La neige est parfaite, juste assez dure pour cramponner aisément. Malgré les très bonnes conditions, nous décidons de ne pas sortir par la fin plus raide du couloir (car pas conseillée par les guides du coin. Nous le regretterons un peu car les autres cordées du jour passeront par là) et nous prenons donc la rampe juste avant cette partie, mi-neigeuse mi-rocheuse, qui nous conduit très rapidement sur le glacier.

Ce dernier s’avère bien bouché, nous suivons la trace qui fait un arc de cercle autour de la partie la plus crevassée et qui conduit rapidement à la rimaye. Pour franchir celle-ci, 2 traces sont disponibles. Nous choisissons celle conduisant vers la partie rocheuse la plus à l’est, qui semble bien plus sûre (l’autre trace franchissant plus directement la rimaye, mais cette dernière commençant à bien s’ouvrir, gaffe ...).

L’accès au sommet se fera par une succession de parties neigeuses et rocheuses faciles.

La vue de là-haut est époustouflante. On balaye d’un regard l’ensemble des Écrins et bien plus encore. On distingue même le Viso. On y resterait pour l’éternité !

Mais il est temps de redescendre. Et cela se fera très facilement sur une neige molle qui permettra d’avaler le glacier et le couloir en courant, pour rejoindre le refuge en 2h15.

Le retour au Gioberney se fera par le sentier de la cabane de la Muande, avec un détour spécialement aménagé (points roses) pour éviter le névé dangereux (sentier un peu plus difficile que le sentier « normal ». Faire attention notamment si on l’emprunte avec des enfants : parties raides, traversées de torrents, ...).

Voici une belle course facile, pas trop engagée, variée, qui permet d’accéder à l’une des meilleures vues sur tout le massif.