Sortie du 11 juillet 2022 par Mika et Sylvain Les Rouies (3589m) par le Valgaudemar et le refuge du Pigeonnier
Une superbe et longue course aisée avec la traversée d'un beau glacier, pour un sommet au panorama extrêmement vaste.
Itinéraire, carte
// Fiche topo
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Conditions météo
Très belle journée, seule la vue sur le Valgaudemar est restée bouchée derrière les nuages.
Tout est très sec pour un début juillet, la rimaye est bien ouverte et commence à être délicate à franchir.
Sortie réalisée avec deux amis.
Récit de la sortie
Je rejoins deux amis à Aix-en-Provence afin que nous prenions la route ensemble pour les Écrins. Peu avant notre arrivée dans le Valgaudemar, nous faisons une pause en bord de route afin d’admirer la montagne de Faraut et la Rampe des Ailes parcourue cinq jours auparavant.
À notre arrivée en début d’après-midi à la Chapelle, la chaleur nous incite à rester à l’ombre au bord de la Séveraisse en attendant des températures plus clémentes.
Il est presque dix sept heures lorsque nous démarrons la randonnée en direction du refuge du Pigeonnier. N’ayant pas envie de dormir en dortoir, nos sacs sont alourdis du matériel de bivouac en plus de celui nécessaire à notre ascension du lendemain.
Nous installons notre "camp de base" sur un superbe éperon aérien et panoramique à quelques encablures du refuge. La soirée est des plus agréable face au spectacle du soleil couchant sur les Bans et le Sirac.
Le réveil sonne à trois heures, nous partons une heure plus tard. Le jour se lève peu avant notre arrivée au grand couloir sous la Pointe Duhamel. Tout le bas de celui-ci est entièrement sec, seule une courte partie avant les vires d’accès au glacier est encore enneigée.
Nous prenons ensuite pieds sur le magnifique plateau glaciaire des Rouies, la vue sur le sommet et le Valgaudemar dans la lumière du matin est exceptionnelle !
La traversée du glacier est sans difficulté et nous louvoyons pas mal sur celui-ci, afin de nous approcher des crevasses et des petites bédières.
La rimaye est bien ouverte et son franchissement s’avère un peu délicat. De plus une courte partie peu au-dessus est déjà en glace, la prudence est de mise.
Les raides pentes finales sont entrecoupées de pierriers croulants et de petits ressauts.
Le panorama du sommet est maintenant bouché côté Valgaudemar, mais la vue vertigineuse sur le lac de la Muande et l’Olan est sans pareille !
La Pointe du Vallon des Étages, la Meije et même l’Aiguille Dibona prennent place dans le décor !
Nous passons un long moment à admirer le paysage avant d’entamer la descente, et franchissons la rimaye encore une fois très précautionneusement.
De retour à proximité du refuge, nous récupérons les affaires que nous avions caché le matin avant de partir. Avec nos sacs à nouveau lourds, le retour au parking du Gioberney nous semble interminable.
Le soir nous bivouaquons au bord de la Séveraisse tout en repensant à cette superbe course !
Photos
Avis et commentaires
hello !
Oui partout la montagne est sèche comme en fin d’été, quasiment plus aucune course n’est en condi...
Effectivement en comparant avec ta sortie, ça n’a rien à voir...
Salut Sylvain !
Je ne reconnais pas l’itinéraire réalisé fin juin 2016... Que de caillasse apparente ! Les glaciers morflent bien cette année...
La photo est magnifique, superbe témoin d’un patrimoine aujourd’hui à l’agonie...
Cela fait quelques années, je ne me souviens plus exactement.
Disons que sur le moment, cette descente plus directe, sans passer par le couloir, m’a parut intéressante.
Reste à savoir comment se présente ce passage aujourd’hui ?
D’ailleurs le glacier montait quasiment jusqu’au sommet à cette époque (pas si lointaine)...
altituderando.com/IMG/jpg...
Hormis le passage de la rimaye, cela ressemble toujours à du F...
Parles tu du couloir d accès au glacier à droite des vires en montant ? Si oui celui ci ressemblait du bas à un dégueuloir... Sûrement bien différent avec un bon enneigement !
Disons qu’en 2007, si ce n’est la longueur de la partie glaciaire, j’ai eu l’impression de faire une course de cotation F,
J’en déduis que le couloir s’est détérioré (confirmé par les photos) et que cette variante de descente pourrait devenir la future voie normale, y compris à la montée.
Je connais le Dévoluy sous toutes ses coutures depuis plus de 40 ans et l’émerveillement que je ressens n’a pas varié d’un iota !
Salut michel !
Les Rouies étaient une première pour nous, donc impossible de comparer avec il y a quelques années, mais j’ai effectivement trouvé que le glacier faisait grise mine pour un début juillet...
Je reviens tout juste du glacier du Géant à Chamonix, je n’y était pas retourné depuis quelques temps et la aussi j’ai été stupéfait de voir que tout était sec !!! La vue de loin sur la Kuffner était terrifiante... glace vive dans les pentes d’accès à la fourche et recouvertes de pierres, plus de neige sur l’arête. Dire que nous l’avions faite en août... Cosmiques pareil...
Nous n’avons pas fais la variante aux Rouies, nous sommes redescendus au plus court. Avons nous vraiment raté quelque chose...?? J’espère que non...
Oui la pause Rampe est obligatoire ! Arrivant systématiquement dans le Dévoluy par la Jarjatte ou Veynes, je n’ai pas souvent l’occasion de voir ce versant de Faraut . Vue d’ici cette montagne est encore plus fascinante !
A+
Hello Sylvain,
Quand je compare avec mes photos de 2007, je vois que, là aussi, le glacier affiche les stigmates du réchauffement climatique !
Il y a une variante plus à droite en descendant, l’avez-vous emprunté ?
La Pause "Rampe des Ailes", c’est obligatoire 🙂
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