Sortie du 15 août 2016 par Pointe Percée (2752m) par Doran
La Pointe Percée, visible de quasiment partout dans les Alpes du Nord françaises, attire l'œil et l'envie.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
Pour découvrir la carte, l'itinéraire et les infos détaillées, veuillez consulter le topo de référence
Conditions météo
Beau temps, très chaud (c’est subjectif, des randonneurs commençaient à monter à 13h...).
De la nébulosité partout avec formation de cumulus sur les sommets. Les orages arrivent doucement.
Récit de la sortie
Une fois n’est pas coutume, je fais un tour dans les Aravis, pourtant si proches de ma zone de prédilection.
Sommet visé, la Pointe Percée, pour faire classique. Trouvant la montée versant Doran monotone (et aussi parce que le parking de Burzier était rempli jusque dans les virages de la route le précédant), je jette un œil sur la carte et repère un petit lieu-dit, le Lintre, qui pourrait me permettre de changer d’approche. Ça rallonge un peu mais rien d’affolant.
Départ tôt vu la météo incertaine, direction la Pierre Fendue. Une fois passé le caillou, je prends tout de suite à droite un sentier/piste balisé en rouge avec panneaux (tout du long jusqu’au col de Doran) en direction des Fours/Chalets de Mayères.
Plus loin le sentier devient réellement un sentier et encore plus loin je prends à la bifurcation à gauche direction les Fours (et plus loin pareil). Ça monte, c’est champêtre puis d’un coup il y a des ressauts rocheux à franchir (câbles, marchepieds et échelles en place...).
Arrivé au vallon suspendu des Fours, direction le col de Doran à travers pâturages à moutons et ravines. À proximité du col le paysage devient un peu lunaire, avec une terre noire enserrant des strates de calcaire blanc. C’est beau, c’est raide, il commence à faire chaud. Plus que 600m de dénivelée (sans compter la remontée de Gramusset au col des Verts).
Pour rejoindre le col des Verts, ça monte alternativement raide et en zigzag jusqu’à la "fameuse" traversée exposée qui ne l’est pas tant au regard des ravines précédentes et de la voie normale saturée de monde (dont quelques trailers inconséquents concourant avec les bouquetins à qui aura la plus grosse, ... de pierre envoyée).
Jusque-là, personne. Vu une cohorte venant de Doran, puis arrivé au col des Verts en même temps qu’un groupe de jeunes de vers chez moi, on discute, on sympathise et je me joins à eux, ou plutôt ils m’intègrent dans leur groupe. On grimpe et on arrive finalement sur l’arête sans vraiment s’en rendre compte (ils avaient une caisse d’enfer à défaut de technique). Seul le passage un peu renfougne me décide à ne pas redescendre par cet itinéraire. Avant j’hésitais toujours, ce qui m’aurait épargné le détour par Gramusset en plein soleil.
Après un chassé-croisé sur l’arête digne des péages d’autoroute au mois d’août, le sommet, une pause et puis j’abandonne (lâchement) mes compagnons de route, ayant remarqué une absence de monde sur le chemin du retour. Ça ne dure qu’un temps, après avoir rattrapé une famille avec enfants, des couples (le cliché de l’homme à la rescousse de sa donzelle en difficulté, il existe encore), les trailers (comment peut-on... ?)...
Au refuge, une pause s’impose. (Je n’avais plus d’eau en fait). La bière est bonne, servie rapidement et avec le sourire malgré le monde. Cela doit être signalé tant ça devient rare.
Maintenant que l’alcool à jeûn m’a scié les jambes, je peux m’attaquer aux 430m à remonter pour passer le col des Verts. Heureusement le soleil joue à cache-cache avec les cumulus(i ?) et j’observe les grimpeurs sur la paroi de Gramusset (prétexte heureux pour ma conscience, pour ne pas admettre mon manque de forme).
Au col, retour par le même itinéraire, puis je remarque un sentier plongeant dans la pente après une ravine. Ça m’intéresse, je jette un œil, ce n’est pas un sentier mais une trace toute fraîche, balisée d’une peinture bleue presque toute fraîche. Essayons. Les herbes hautes couchées par le récent passage masquent les pierres, mais ça descend et louvoie efficacement du vallon suspendu des Verts à celui de Lanchéron.
Au niveau de ruines de chalets, ayant déjà remarqué un vrai sentier en contrebas, j’abandonne cette trouvaille et retrouve un peu plus loin le sentier emprunté à la montée (j’ai pris le sentier en direction de la droite). Un dernier effort sur la piste carrossable et retour à la voiture après 9h30 de marche et 2180m de dénivelée.
Photos
Avis et commentaires
Autres sorties
Retrouvez les récits et photos de randonneurs ayant déjà parcouru cet itinéraire.