Sortie du 24 juillet 2009 par valverco Traversée de la Brèche de Ruine (2908m) du Lac de Clot Sablé au Vallon de Bouchouse

Après une courte nuit, lever à 4 h30. La nuit a été très étoilée et fraîche, c’est une très belle journée qui se prépare, il vaut mieux car la course que l’on s’apprête à faire l’oblige. 6 h15, le départ de la Roche Écroulée dans une fraîcheur matinale, avec le soleil qui éclaire le sommet de la Montagne de Motte.

On rencontre quelques randonneurs qui effectuent le Tour classique du Viso. Au Belvédère du Viso, le gardien du Refuge du Viso prépare ses palettes, il attend que l’hélicoptère veuille bien lui prendre sa livraison pour son refuge. J’en profite pour lui demander quelques conseils pour notre randonnée.

Nous voilà au Lac Lestio, nous aurions pu traversez avant sans y monter, mais une petite visite avec photos s’impose, et Christian ne le connaissais pas.

La sente vers le Lac de Clot Sablé, est bien visible. Quel lac fabuleux, dans un décor minéral avec le Mont Viso qui s’y reflète est de toute beauté, au pied du Mont Ruine, et de L’Aiguillette d’Asti.

Plus loin, c’est la montée vers le Col de la Lausette (Lausetta pour nos amis Italien). Le reste, c’est une grande traversée sauvage qui attend le randonneur. Après plusieurs traversées de combes raides encombrées de névés, c’est le grand vallon sous la Montagne de Ruine qui se présente à nous. On choisis le meilleur passage, tout en gardant les Crêtes de la Taillante en vue, du moins son extrémité sud, là où est censée se trouver la Brèche de Ruine.

On ne va pas partir comme cela : allons rendre visite cette fois ci au Lac d’Asti ! On remonte ce très beau secteur sous le Pain de Sucre, au lac on décide de casser la croûte il est 14h.

Adossés à la roche, face au col (3109), avec un soleil éclatant, une température douce pour l’altitude, nous regardons quelques randonneurs perchés là-haut. Nous repérons rive droite du lac, une sente, elle est sensée y monter, ben non se sera pour une prochaine fois.

La montée à la brèche est bien raide, c’est les derniers efforts il reste 50 m à gravir. A la brèche, je regarde à droite les Crêtes de la Taillante, souvent regardées tout au long de la journée, à ma gauche, c’est la sente qui mène au Col Vieux. En contrebas, nous apercevons les randonneurs sur le GR.58, Sans difficultés nous le gagnons.

Quels beaux lacs (Foréant et Egorgéou), et la Taillante qui les observe, quelles dalles lisses et impressionnantes ! Nous aurions pus aller voir le Lac Baricle, pas bien loin au-dessus de l’Egorgéou, mais les genoux commencent à nous faire souffrir, au revoir jeunesse. A la Cabane de Peyroun, avec vue sur le Mont Viso, nous allons papoter un moment avec le berger.

Nous avons, plus bas, dans l’idée de couper par le Vallon de Bouchouse, mais les avalanches de cet hiver ont tout emmené sur leurs passages (dégâts impressionnants dans toute la Vallée du Guil). J’ai choisis cette course inédite sur les sites de montagne, ce sera la seule dans le Queyras pour cette année.

Sauvage, et dans une partie hors sentier, dans des vallons perdus, des lacs magnifiques, dominée et entourée de sommets très convoités. Très difficile par sa longueur, le terrain très accidenté, nombreux névés à traverser, pentu pour certains, comme disent les frères Vallot, réservée à des fendus du caillou.

Ou plus exactement, réservée à des fendus du caillou quand on pouvait encore faire cette randonnée, ce qui n’est plus le cas.