Sortie du 11 juillet 2001 par Nuts 84 Mont Viso (3841m)
Petit récit vécu sur une montagne surprenante...
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau temps sec dans la face Sud. Toujours cette inévitable brume opaque sur la plaine du Pô... Mais comment font-ils ?
Récit de la sortie
Comme il a été dit dans le topo, le Mont Viso est une montagne solitaire, et arrivé au col Agnel, à la frontière Franco-Italienne, on se laisse facilement surprendre par l’imposante silhouette du sommet, et quand on sait que l’on est en route vers son ascension, on prend "l’affaire" très au sérieux !...
Arrivés au "Pré de Mme Carle" italien (Ha Ha Ha), ma "meute" et moi-même, entamons gaiement la montée dans les prairies verdoyantes mais dans la grisaille de cette fameuse brume, pas vraiment rassurante d’ailleurs, en direction du refuge Sella...Première surprise : nous traversons des troupeaux de moutons aux oreilles de cochons ! Si quelqu’un connait le nom de cette variété, qu’il n’hésite pas à laisser un commentaire...!
En prenant de l’altitude, la brume se disperse, le Soleil réapparait mais tout cela pour nous révéler l’immense face Ouest de la montagne, que nous longeons un moment pour finalement arriver au refuge Sella, tranquillement établi au bord d’un lac, ce qui apporte un sentiment de quiétude à l’endroit...
Le gardien du refuge semble étonnamment discret au sujet des chaines qui facilitent l’accès au pas des Sagnettes et qui évitent le passage "normal", plus long et instable...Bref, il semble laisser entendre que le passage "rapide" est toujours enneigé et impraticable...
Le lendemain départ à la nuit et après le grand service rendu par "les chaines" bien sèches, nous atteignons le Pas des Sagnettes...
Nous pouvons donc découvrir, au lever du jour, la grande face Sud du Mont Viso. Quelques névés faciles à franchir, et nous nous équipons pour la "vraie" ascension...
Une première impression se dégage tout de suite dès les premiers pas d’escalade : certains ou plutôt certaines ne sont pas à l’aise dans cette montée et sur le "timing" cela commence à se ressentir, le Soleil continuant lui, et allègrement, son ascension dans le ciel...Un autre sentiment m’envahit : il faudra en plus redescendre tout cela tout à l’heure...Comment cela va-t-il se passer ? Et jusqu’à qu’elle heure ?...
La sentence fini par tomber : arrivés au point où l’on attaque l’arête Est, et dans un grand sentiment de fatigue et de lassitude de la plupart, nous convenons d’abandonner l’ascension, la contrainte horaire venant renforcer notre décision...Il faut dire qu’il faudra encore "négocier" toute la descente, et le retour jusqu’au camping d’Aiguilles, notre "base" cette année là...
Lentement mais surement, nous arrivons finalement au pied de la paroi, moment où nous constatons que les gourdes sont vides, le Viso Sud n’étant pas très généreux en points d’eau...Tant bien que mal, nous regagnons finalement le refuge (dans la brume !), avec une pause "hydratation" tant attendue...Retour aux voitures vers 20 heures(!), arrivée à Aiguilles tard dans la soirée...
Bref, le Viso...quel souvenir pour ma "meute" et moi-même !
Photos
Auteur : Nuts 84
Avis et commentaires
C’est l’une des difficultés de la haute montagne : le moment où il faut savoir dire "stop" et renoncer alors que le sommet semble si proche, mais en réalité si lointain quand on est parti bien avant l’aube, quand la déshydratation et l’altitude ont sapés les organismes.
Merci pour cet intéressant retour d’expérience.
Et si Laurent nous narrait la brutale arrivée de l’hiver sur cette même montagne ?
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