Sortie du 22 octobre 2024 par Dyn’s Grande Tête de l’Obiou (2789m) - Cheminée du Petit Obiou par le Pré du Chourum
L'Obiou est incontestablement une cime charismatique, d'une beauté si particulière. Sans dénoter la voie normale, autant magnifique que diversifiée, les entrailles de la montagne réservent aux plus aguerris de ses prétendants, des parcours insolites, plus engagés et sauvages à l'instar de la cheminée du Petit Obiou, que l'on pourra enchaîner logiquement avec les Chatières...
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Ciel moutonné au départ se dégageant un peu durant l’approche. Brumes montantes lors de la remontée du Pré du Chourum et de la Chemniée du Petit Obiou. Éclaircies au sommet entre les cumulus naissants. Fin du retour sous une courte averse de pluie fine.
Récit de la sortie
Après une série d’escapades dans le Champsaur, nous changeons de cap vers le Dévoluy avec son point culminant : l’Obiou. Vannina rêve d’y monter depuis quelques temps, je lui réserve alors l’ascension par la cheminée du Petit Obiou et les Chatières, avec le retour par la voie normale. Nous débarquons fraîchement au petit matin au parking des Baumes. Les premiers rayons de la journée, perçants à travers un ciel moutonné, offrent un contraste de couleurs à couper le souffle... C’est déjà magnifique, et cela le restera !
Nous entamons l’approche dans l’alpage du col des Faïsses en direction du pas du Vallon : la porte d’entrée vers la combe du Petit Obiou, mais pas que... Nous quittons rapidement le sentier et visons les pentes du pré du Chourum. C’est raide et c’est droit dedans ! Plus haut sur la crête, nous sommes accueillis par des brumes qui s’élèvent en caressant le flanc de la montagne. De belles trouées par-ci par-là, révèlent un spectacle fabuleux sur la muraille du Petit Obiou.
S’ensuit la première série de falaises à longer jusqu’à un virage marqué de gradins déjà raides. Puis, nous nous faufilons dans un couloir herbeux et étroit, nous le remontons jusqu’au bout. C’est une excellente idée, car il mène à un belvédère incroyable sur les immenses orgues du Petit Obiou. Nous atteignons donc le pied de la deuxième série de falaises. En les longeant, nous découvrons le départ de la cheminée. Ambiance changeante à la remontée de cette dernière : percée de soleil illuminant les parois, brouillard fantomatique... Le tout dans un décor de toute beauté... Une beauté sauvage et austère.
De l’Épaule, nous rejoignons momentanément la voie normale avant de bifurquer vers la faille étroite qui nous amène à l’étage supérieur, au pied du bastion sommital. Nous longeons au pied de ses falaises pour chercher l’entrée de la première chatière, un bloc coincé entre la paroi et un grand feuillet. La grimpe est plutôt athlétique et la sortie serrée, on frotte les sacs contre le rocher ! Dans la seconde chatière, il faut carrément les retirer pour passer ! Un autre passage très étriqué demandera aussi de se faxer sans le barda dans le dos.
Enfin, c’est la sortie au sommet. Là encore, des éclaircies permettent de profiter du panorama en partie tronqué, notamment sur les Écrins chapotés par des cumulus. Nous restons presque une heure dans une rare solitude, pour une cime autant charismatique que fréquentée, avant de nous faire rejoindre par deux jeunes, à qui nous laissons la place. La descente s’effectue par la voie classique de la vire de la Cravate franchissant la face sud ensoleillée, puis la combe du Petit Obiou orientée au nord et à l’ombre. Nous effectuons un détour à la grotte pour admirer l’insolite mur de glace, puis le retour final par le Vallon sous une courte averse de pluie fine. Nous retrouvons le pas du Vallon et l’alpage du col des Faïsses, la voiture n’est plus très loin.
Sans compter, bien évidemment, l’arrêt à Corps pour fêter cette formidable ascension autour d’une bonne mousse !
Photos
Auteur : Dyn’s
Avis et commentaires
Merci pour vos retours bien sympathiques !
Pour ma part aussi, j’ai commencé par la voie normale en aller-retour, il y a presque 10 ans jour pour jour ! Nous serions bien montés par le Pré Chevalier mais la météo n’a pas été optimale, à tenter une prochaine fois.
Vannina est pleine de gratitude pour ces mots qui l’ont beaucoup touché.
Je l’ai gravi de bien des manières, mais comme beaucoup, j’ai commencé par la voie normale.
Découvrir l’Obiou par ce bel itinéraire et de surcroit en compagnie d’un guide local... TOP !
Je connaissais le galet, mais placé dans son contexte, voilà qui prend une toute autre dimension !
L’art éphémère n’est pas seulement ornemental car sa portée symbolique est profonde.
Magique ! Je suis transportée dans un monde magique !
Photo 53 : Arnaud, quel est ce joli pas de deux que tu nous fais là ?....Lol !
Et puis le galet de Vanina est très beau, un vrai talent !
Merci à vous deux pour ce beau partage....
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