Sortie du 26 août 2024 par Pascal Pointe Percée (2750m) par le col des Annes
La Pointe Percée "le jour où il fallait y aller" : Seul au sommet qui était d'ailleurs le seul sommet préalpin émergeant de mer de nuages, qu'on pourra admirer à loisir,
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau au-dessus d’une mer de nuages assez tenace entre 2000m et 2500m, se dissipant partiellement à la tombée de la nuit. Frais en dessous, doux au-dessus.
Récit de la sortie
Une météo annoncée nuageuse, et c’est ce qu’on constate par la fenêtre. Pas de quoi espérer bien en profiter là-haut, autant rester tranquillement chez soi... Mais la météo suisse offre souvent un second avis qu’il est utile de consulter, et là, c’est bien précisé que ce ne serait que des nuages bas culminant vers 2500m. La consultation des webcams des Grandes Platières à Flaine et du col de Balme à la Clusaz, vers 2500m justement, montrent effectivement du brouillard avec peut-être un peu de clarté indiquant que le soleil pourrait ne pas être loin au-dessus...
Mais il est déjà midi passé... Où est-il possible de monter rapidement largement au-dessus de 2500m dans les Préalpes haut-savoyardes sans avoir à se taper des heures de route ? La seule option qui se présente : la Pointe Percée, et ses 2750m.
Presque 14h au col des Annes, sous une bonne couche de nuages bas visiblement assez épaisse. Malgré mes vacances, pas grand monde au parking, les quelques touristes profitent des jouissances de la ferme et des selfies en famille avec les animaux...
C’est parti... Montée au col de l’Oulettaz, puis on poursuit vers le refuge dans le brouillard... On croise quelques randonneurs descendant, personne montant. Et il y a peu de monde au refuge... On ne s’attarde pas, on poursuit à travers le lapiaz. Le brouillard n’est pas trop dense au ras du sol, merci au roches ayant emmagasiné de la chaleur les jours précédents. On n’a aucun mal à suivre les points rouges en direction de la Pointe Percée.
Premières touches de bleu dans le ciel alors qu’on aborde la raide caillasse de la combe. On aborde les gradins avec plein d’espoir... C’est vers 2600m, alors qu’on aborde la grimpette dans les petites vires, qu’on est finalement au-dessus de la couche... Le couloir supérieur se grimpe tranquillement sous le ciel bleu, alors qu’on croise les derniers prétendants au sommet qui descendent après leur course d’escalade... Maintenant, on est seul là-haut...
17h au sommet. La vue est fantastique, la chaîne du Mont Blanc resplendit au-dessus de la mer de nuages, alors que quasiment rien n’émerge des Préalpes, mis à part, peut-être, Platé et les Fiz qui se démènent avec quelques cumulus... Instants magiques seul au sommet à contempler, la Pointe Percée était vraiment le bon choix...
19h passé, le soleil se couche dans une bonne heure, il est temps de s’arracher du rêve "mode avion" au-dessus des nuages, quitter le sommet de l’île émergeant de la mer pour commencer à descendre... Le stratus est un peu descendu, et quelques sommets des Aravis commencent à émerger.
On redescend le couloir sans aucune crainte que quiconque ne fasse rouler des pierres, et on désescalade les vires dans la lumière chaude de la fin de journée... Petit détour vers la droite pour aller contempler les lapiaz de la Carmélite dans la lumière du soir, et de temporiser un peu pour ne pas se retrouver sous les nuées trop tôt avant que le soleil ne se couche. Puis on descend les derniers gradins pour dévaler la caillasse dans les dernières couleurs...
20h30, le soleil s’est couché, on descend vers le refuge où les pensionnaires sont en plein repas. Puis on poursuit tranquillement le sentier dans la nuit tombante. Les nuées se morcellent, et on y voit encore assez bien... Une dernière petite remontée au col de l’Oulettaz pour finalement se laisser glisser vers les sonnailles des vaches, les seules à animer encore le col des Annes... Fin de la balade vers 22h.
Photos
Auteur : Pascal