Sortie du 10 août 2024 par Pascal Pointe de la Terrasse (2734m) en boucle par Emosson et l’Aiguille du Charmoz

Mauvais signe : à l’entrée du grand parking du barrage d’Emosson, une petite zone de travaux ne paie guère de mine, mais ne laisse guère de doutes : c’est bien une barrière de parking qui se construit ici, signe que ce merveilleux lieu va bientôt succomber aux sirènes de la monétisation...

En attendant, il est 9h30 du matin, et le parking, pour l’instant gratuit, est bien loin d’être plein. On se trouve donc une place de choix, et c’est parti dans la lumière matinale qui illumine le lac d’Emosson...

Après une courte pause "contemplation & myrtilles", on quitte la route du lac pour le sentier des gorges de la Veudale. On s’élève dans la verdure où tranche la couleur émeraude du lac, verdure qui tranche également avec l’herbe déjà bien jaunie qu’on parcourt à cette époque dans les Préalpes...

Le long des gorges, la verdure laisse rapidement la place à la minéralité, avant de déboucher sur la croupe d’une petite bande calcaire blanche marquant la transition entre le cristallin des Aiguilles Rouges et le sédimentaire du Haut-Giffre. On n’a pas choisi l’itinéraire des Charmoz, bloqué par quelques névés potentiellement problématiques, on va se contenter du sentier classique vers le col de la Terrasse...

En guise de sentier, on se permettra plutôt quelques digressions à vue à travers les roches moutonnées, histoire de passer à proximité des multiples petits lacs... Puis, direction la Pointe de la Terrasse, hélas marqué par son magnifique pylône haute tension... Heureusement, le sommet lui-même est une petite pointe au bout d’un éperon s’avançant au-dessus des alpages de la Loriaz, avec une vue époustouflante sur la vallée de Vallorcine, le massif du Mont Blanc, et plus loin les Alpes valaisannes...

14h, après une longue pause "contemplation & casse-croûte", descente à travers les roches multicolores vers le lac Vert, histoire de se rafraîchir les pieds... Quelques névés descendent encore dans le lac dont l’eau ne doit pas atteindre 10°C, ce qui n’empêche pas quelques téméraires de faire trempette...

Changement radical de décor en plongeant dans le vallon du Vieux Emosson. La roche cristalline laisse place au sédimentaire. Après un petit détour touristique comme il se doit aux traces de dinosaures, c’est parti sur le long sentier en traversée le long du lac...

Le décor change encore au barrage du Vieux Emosson, où on retrouve la verdure sur fond d’Alpes suisses, avec toujours la couleur émeraude du lac d’Emosson... Un retour tranquille sur la route le long des berges du lac, maintenant colonisés par une foule plus touristique que randonneuse, avec tout le barda "camping urbain", barbecue et musique... Finalement, on peut comprendre l’idée du parking payant...

Fin de la balade vers 18h.