Sortie du 5 juillet 2024 par Rapha06 Pic du Béal Traversier (2910m)

Prémices d’une belle journée...

Après la réussite du Pouzenc la veille, deuxième découverte et pas des moindres : celle qu Guillestrois (Petit-Queyras) avec l’enchaînement de trois sommets menant au point culminant de ce même massif : le Béal Traversier. Cela faisait longtemps qu’on le voyait de la vallée du Guillestrois et il faut dire qu’il attire. Fallait trouver le bon moment et le destin nous a emmené là-haut ce jour-ci... Merci la vie ;)

Récit de notre sortie

Deuxième fournée de la semaine dans les Alpes du Sud : direction un massif que nous avons laissé tomber depuis quelques années : le Queyras ! Il faut dire que l’on est venus de nombreuses fois là-dedans pour y faire à peu près tout au final, dont à peu près tous les 3000...

Maintenant, envie de découverte mais surtout de plaisir et non de boulimie, alors on avait envie d’un coin totalement nouveau : le coin de Furfande, dans le Guillestrois. Avec ce Béal Traversier que nous avions dans le viseur depuis de longues années, c’était l’objectif idéal lors de cette début juillet 2024. C’est parti !

Il est 9h30 lors de notre départ, fait au parking médian, à 2135m pour pouvoir rentabiliser un minimum le trajet...

Tous les voyants sont au vert et nous sommes trop motivés pour le parcours de la crête du Gazon jusqu’à l’objectif principal.

Que c’est beau cette approche. Plutôt courte mais plutôt sympatoche...

En 40 minutes nous rallierons le Col de Furfande d’où débutera le parcours en crête.

Vers le Pic du Gazon, aucune difficulté et sentier bien marqué. Nous ne sentons pas trop la montée mais c’est après que les réjouissances arrivent : une magnifique crête dentelée avec de somptueux passages à grimper et désescalader mais sans jamais se mettre en danger. Que du positif !

Elle est cependant bien exigeante, cette crête car en forme de montagnes russes et avec un ressaut vers le Béal-Céveilhan demandant une bonne acclimatation avec les kilomètres d’ores et déjà parcourus, il faut être un minimum préparé mais nous le sommes déjà ;)

Un névé sous le premier Béal nous force à prendre les rochers péteux à main droite... Ça me fait encore rigoler aujourd’hui, car je me rappelle comment j’ai escaladé ces rochers comme un cabri, à quatre pattes et en courant... Il fallait le voir pour le croire. J’adore ce que je fais des fois, mais toujours sans prétention bien évidemment : j’étais en forme et j’en ai profité, car j’étais confiant et toujours cette dose se bon stress qui m’accompagne toujours...

Mais purée, 1h45 pour rallier le 1er Béal alors que la crête reliant les deux Béals est quasiment toute proche. Je me surprends de plus en plus...

Fredo est un peu en retrait, mais à vrai dire c’est moi qui ne suis plus humain : un cabri je vous ai dis ! Je dois avoir des gênes communs il me semble ;)

En tout cas le final est d’une pure beauté avec le panorama de dingue qui accompagne cet instant de funambulisme. Pas question de planer pour autant : la chute serait fatale !

On se sent bien là-haut avec des conditions pareilles et ça fait du bien d’être en forme afin de pouvoir pleinement profiter de sa journée sans souffrir.

Il est 12h00 et Fredo arrive au Béal-Céveilhan, au moment où nous nous croisons.

Il finira tranquillement le sommet et nous nous rejoindrons au Col de Furfande, où je l’attendrai patiemment, allongé dans l’herbe. Après l’effort, le réconfort bien évidemment. Je ne fais plus l’impasse sur la récupération désormais avec l’expérience accomplie depuis ces nombreuses années !

Il passera par les Chalets de Furfande pour effectuer une boucle bucolique alors que moi j’ai préféré reprendre l’arête... Au moins on aura de beaux clichés ;) C’est à voir avec le beau temps que l’on a eu, on s’estime chanceux.

On retournera au parking tranquillou par le GR5 du Col de Furfande pour passer un après-midi au calme à se reposer en altitude et ne pas subir la chaleur de la vallée...

Une deuxième journée pleine de plaisir en Queyras, après le Pouzenc coché la veille. Ça promet pour la suite de l’été vu la condition que nous avons !!

Merci pour la lecture de cette sortie que j’ai encore une fois eu grand plaisir à vous écrire et espère vous avoir procuré un déclic pour y aller y faire un tour, je vous assure que ça vaut le coup, on est dépaysés et franchement admirés.