Sortie du 19 mai 2024 par Peyuko Tête de Rigaud (1907m) et La Madeleine (1693m) au départ de Rubi

Une explosion de couleurs et de senteurs. Un univers unique.

Itinéraire, carte // Fiche topo

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Conditions météo

Grand soleil cédant peu à peu la place à quelques nuages.
Brise agréable, rafraichissante.

Récit de la sortie

Quel bonheur de retrouver les reliefs veinés de pélite des Gorges du Cians ! Tout comme la première fois, lorsque j’avais découvert le Dôme de Barrot et les Cluots, le spectacle est au rendez-vous.

Pas de mélèzes dorés à cette saison mais de charmants tapis de primevères, myosotis et saxifrages. Des fragrances de thym embaument l’air doux du printemps capricieux.

Rubi. Un point de départ dont le nom sonne déjà comme une promesse. Et si la pélite n’a évidemment pas la brillance d’un rubis, son rouge sang est sublimé par les tonalités végétales qui l’entourent, par l’azur du ciel qui l’étreint et par le blanc des cimes et des nuages qui la regardent. Belle à l’état brut, elle est magnifiée par l’écrin dans lequel elle se trouve.

C’est surtout en arrivant au collet sous le Cerisier que cette magie opère. La Tête de Rigaud se plante d’un coup dans le décor, assurée de sa majesté avec ses airs de cône volcanique. C’est là que la roche terne devient éclatante, c’est là que le paysage s’embrase, c’est là que le vermeil devient merveille. Et plutôt que de tempérer les choses, le vert frais des mélèzes et les touches jaunes et blanches de myriades de fleurs viennent accentuer cette explosion écarlate.

La partie finale est effectivement escarpée mais le paysage que se déploie progressivement à 360° à mesure que l’on monte fait oublier l’effort. Un paysage comme ça pourrait d’ailleurs tout faire oublier.

Après avoir frôlé l’overdose de contemplation, je descends par le versant est, à travers dunes, escaliers et veines ouvertes de la montagne. J’atteins ainsi une ancienne cabane, repérée à l’aller, poursuis sur la crête, descends dans le ravin de Royer avant de remonter au collet sous le Cerisier.

Empli de gratitude, je salue la Tête de Rigaud, grande dame du royaume de la pélite et amorce le trajet du retour.

Pour les aborigènes du centre de l’Australie, le monolithe d’Uluru est sacré. Sa figure singulière et les teintes intenses qu’il prend notamment au coucher du soleil, sont à l’origine de cette vénération. Nous ferions bien de nous en inspirer pour des montagnes telles que celles-ci et pour nos massifs en général.

Avertissements et Droits d'auteur

Randonnée réalisée le 19 mai

Dernière modification : 21 mai 2024

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Avis et commentaires

Merci, c’est gentil Patrick.
La prochaine rando, c’est déjà fait (non publiée) mais la prochaine avec de si beaux paysages et surtout autant d’inspiration, je ne sais pas... Tu me mets la pression !😄

Hello,
Magique, votre texte, vos photos, les formes et les couleurs. Comment marier le verbe et l’image.
A quand la prochaine ? 😉

Merci Mick et François !

Bonjour Peyuko,
".......que le vermeil devient merveille."
Quelle belle tournure !
Et puis tout le texte aussi est superbe.
Un régal !

Superbe. Photos / récit etc ... coché dans les favoris !

Je comprends, Michel, j’ai aussi des cartons de projets qui s’empilent et se multiplient avec le temps alors qu’on penserait les voir diminuer !

Le Dôme de Barrot est effectivement à connaître et, à l’un et à l’autre, je vous recommande également la boucle d’Alain au Cluots, une autre merveille du coin.

Ne tardez pas trop pour y aller, moutons et patous devraient bientôt pointer le bout de leurs museaux ! Après, en automne, c’est aussi magnifique avec les mélèzes qui changent de couleur.

Un récit à la hauteur de ces paysages insolites... Tout simplement magnifique.
C’est beau, c’est beau, c’est beau !
Comme vous le savez tous les deux, j’attends quelques jours moins mitigés à la suite pour m’y rendre. J’espère revenir avec autant d’inspiration que toi, Pierre !

Sympa de voir des photos de ce lieu merveilleux. Belle description et particulièrement la fin, moi-même très attentif à la sensibilité des peuples autochtones. Un regard panthéiste et un savoir écologique qui me laisse perplexe, surtout si on le compare à la crétinisation actuelle !
Le Dôme du Barrot, tout proche, je l’ai dans les cartons, mais tant de projets en suspens !

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