Sortie du 31 octobre 2023 par François Lannes Ferme du Désert (ruines) (1282m) du col de Menée
Si l'on souhaite pouvoir continuer à emprunter des sentiers, il faut peut-être se dire qu'on devrait aussi les entretenir parfois.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Au début, petites gouttes de pluie, et temps bien maussade.
Ensuite les nuages ont été poussés hors cadre, et donc le soleil a fini par enflammer la fin d’après-midi.
Terre meuble, et collante !
Récit de la sortie
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Au mois de mai 2023, j’étais allé reconnaître un sentier permettant de joindre directement la ferme du Désert, à partir du col de Menée. Ce sentier, probablement bien ancien mais toujours indiqué sur Géoportail, n’était visiblement plus pratiqué et beaucoup de retouches ou améliorations s’avéraient nécessaires.
Le sentier commence au vrai col de Menée, à 1457 m d’altitude, et non au tunnel. Ensuite il coupe à flanc tout le versant du ravin du Cognier, en légère descente, franchit le ruisseau au fond de ce ravin, puis pivote plein ouest pour rejoindre les pâturages et la ferme du Désert. Vu son tracé régulier, il est particulièrement agréable à emprunter.
Sauf que, lors de la construction de la piste forestière qui monte du tunnel de Menée jusqu’au col de Jiboui, cette piste a coupé le sentier. Les travaux de décaissement ont fourni beaucoup de terre et de cailloux. Ce qui fait que le talus de la piste (côté aval) a complètement recouvert le sentier sur une bonne dizaine de mètres et il n’est plus visible. Et sur environ vingt mètres de plus, les divers cailloux et branchages roulant du chantier ont envahi la trace la rendant bien inconfortable.
Voilà la situation que je trouvais lors de mon premier passage en mai.
N’ayant pas prévu de consacrer du temps ce jour-là pour l’amélioration du sentier, je devais renvoyer la tâche à plus tard, en automne par exemple.
Et justement, nous y voilà, en automne !
Muni d’une bonne pioche, d’une binette et d’un sécateur, les travaux d’amélioration pouvaient commencer.
En ce qui me concerne, c’était une première fois, un tel travail…
Ce fut laborieux.
Pour les fameux dix premiers mètres, ceux que le talus avait recouverts, cela a demandé une heure-et-demie de besogne. Et sans flâner ! Le dos, au niveau des lombaires, a accusé le coup : il fallait être précautionneux, et faire de nombreuses pauses afin de ne pas finir « plié en deux »…
Quelques plaques de schiste sont venues ajouter leur grain de sel dans l’histoire, plaques qu’il a fallu casser avec la pointe de la pioche, à grands coup bien méchants.
Tant bien que mal, le travail fut mené à son terme : dix mètres…
Il était temps que cela finisse, car je ne suis pas entrainé pour ces œuvres-là.
Mais bon, j’ai choisi de le faire. Donc pas de rouspétances.
Plus loin, le sentier avait déjà été amélioré, d’une part avec mes divers passages du printemps, mais aussi probablement par valverco qui y est passé lui aussi deux fois cet été, et a produit deux topos empruntant ce cheminement (voir ici, et voir là). Là, c’est le sécateur qui a officié : branches basses, ronces de toutes tailles, petits arbustes en plein milieu de la trace…
Je me suis arrêté au niveau du gros pin dont une moitié de tronc barre le sentier : pour continuer la progression on doit alors enjamber ce tronc. Ce matin, il avait plu, le tronc était mouillé. Je n’ai pas fait attention à cette circonstance et ai naïvement posé ma semelle sur le bois humide…
Vous avez tous compris !
Je me suis retrouvé cul-par-dessus-tête, en une espèce de salto improvisé, et non maîtrisé, mais qui fort heureusement n’a pas eu de conséquence fâcheuse pour le bonhomme…
Ouf, je m’en tirais bien.
Le retour s’est déroulé sans autre encombre.
NB : le petit cairn que j’avais fait en mai, pour marquer le départ du sentier, avait disparu aujourd’hui... Les pierres avaient été balancées dans la pente, je ne sais pas pourquoi. Cela m’a fait un peu drôle de voir cette situation...
Photos
Auteur : François Lannes
Avis et commentaires
Merci François pour ces liens.
Je connais le journal du parc qui est très intéressant pour se tenir au courant des différentes actions entreprises, entre autres le démantèlement des remontées mécaniques du Lautaret, effectué le mois dernier, et la réfection des sentiers aussi bien sûr.
Autre article de la même source :
ecrins-parcnational.fr/ac...
Un article du Parc national des Ecrins explique la réfection de chemins par rempierrage. Bien intéressant à lire :
ecrins-parcnational.fr/ac...
Bien d’accord avec toi, quand on voit ces chemins et aussi certaines routes (du vertige), on ne peut que tirer son chapeau, surtout avec les moyens de l’époque !
Et je sais que tu en as déjà "retapé" quelques-uns, j’ai suivi ça de près !
Bonsoir vermatoiz,
Merci pour ton encouragement !
Cela me motive un peu plus.
Tu as raison, il en reste pas mal, de ces sentiers à refaire vivre. Mais j’ai tâché d’en améliorer quelques-uns depuis deux ans, il me semble...
Bien sûr ce n’est pas fini, surtout au rythme de 6.5 mètres par heure. Ma retraite n’y suffira pas, je pense.
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Ce que je garde comme constat de cette petite expérience d’hier, c’est la somme de travail que constituent tous ces chemins, sentiers et divers passages dans les montagnes. Quand tu as fait - par toi-même - un bout de ce boulot, tu imagines mieux la somme de travail que cela a été de faire ces longs parcours, notamment ceux qui coupent un pan de roches...
Et là, on dit : "Chapeau messieurs ! "
Bravo François pour ce chantier !
Vu le nombre de vieux sentiers à l’abandon, tu as du pain sur la planche.....Dire que certains s’ennuient à la retraite !
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