Sortie du 26 juillet 2020 par Hugo Lmt Petite Séolane (2854m)

C’est en cette journée de juillet que je décide de monter sur cette montagne, visible dès que l’on rentre dans la vallée de l’Ubaye. Depuis longtemps, je me disais qu’il fallait que je grimpe là haut. Je n’ai d’ailleurs toujours pas gravi la grande sœur. Un regret depuis que je vis dans les Alpes du Nord...

Mais c’est parti pour cette belle ascension. Je démarre seul, et je le resterai pour la journée. C’est quand même une joie de croiser personne, ça nous donne encore plus une sensation de liberté, que la montagne est rien que pour nous.

J’arrive rapidement au Col de Séolane, où la vue s’ouvre un peu sur les alentours. D’ici, la Petite Séolane paraît infranchissable. C’est après une montée assez raide que j’atteins le pied de l’impressionnante falaise, que je longe afin d’atteindre le couloir. J’entends quelques bruits de pierres. Suis-je encore seul ? Et non ! Un chamois m’a vu et a donc couru pour éviter que je le rattrape. Il a eu de la chance, j’avais des grosses chaussures. Si j’avais eu mes chaussures de course, ça aurait été différent !

Je remonte donc le couloir où un gros névé est encore posé là comme moi dans le canapé. J’atteins le sommet et son cairn, qui m’offrent un panorama somptueux sur la vallée de l’Ubaye, la Grande Séolane, les Écrins, le Dévoluy, le Queyras, et même la Savoie.

Mais le vent aussi avait son mot à dire. Il m’a fait un discours le temps que je mange au sommet, avant de terminer sa prose au moment de redescendre. Je le recroiserai un peu plus bas, mais le discours sera plus appréciable.

Je fais un détour à l’Abbaye de Laverq, pour un pèlerinage rapide, avant de reprendre la route.