Sortie du 11 septembre 2022 par Rando guy Cime du Vallon (3406m)

Montée en 2h15 au Refuge de l’Olan

6h45 : Arrivée au parking de l’Olan au lever du soleil pour faire un sommet de caractère : la Cime du Vallon.
7h00 du matin, on prend la direction du Refuge de l’Olan. Le sentier commence vite l’ascension. On marche avec un bon rythme, parce qu’on veut faire ce sommet en une journée (avec des bonnes jambes, on peut le faire en solo et en 12 heures).

9h00, nous sommes déjà à la jonction entre le Col de Colombe et le Pas de l’Olan ! On prend une petite pause pour admirer cette belle vallée. Ce qui nous a le plus impressionné, c’était l’aiguille de Morges avec son profil pointu et schisteux.
On reprend un bon rythme pour atteindre le refuge de l’Olan. Petit à petit, l’Olan et l’arête Escarra (itinéraire normal pour faire l’Olan) se dévoilent. La montée au refuge était très raide et interminable, mais, au moins on prend de l’altitude !

10h45, enfin, on atteint le Refuge de l’Olan ! D’après les panneaux, il faut 3h30 pour atteindre le refuge, mais on a seulement mis 2h15, car on avait peur de ne pas avoir assez de temps pour atteindre le sommet (vers la fin, c’était un peu chaud).
La vue depuis le refuge était peu réjouissante, car la Cime du Vallon semblait vraiment très loin et haute !
En revanche, je me disais que nous avions déjà fait 1300 mètres de dénivelé pour atteindre le refuge... Mais il reste encore plus de 1000 mètres à faire.

La Course

On suit le sentier bien visible au départ, qui se dirige vers le Couloir des Sorciers.
Comme la trace se perd dans les éboulis vers 2600m, on se perd aussi. On remonte une zone d’éboulis très raide jusqu’au pied d’un petit promontoire, où l’on retrouve les cairns.
11h00, on est au pied du fameux passage du Bâton. Le passage est difficile à franchir cette année, car il est juste au-dessus d’une barre rocheuse d’environ 200 mètres.
Avec la canicule, les conditions ont changé, le passage du Bâton était du PD-, et de l’escalade II+ (environ 8 mètres verticaux avec des bonnes prises, mais expo).
Après le passage, on fait la petite traversée en oblique pour atteindre un deuxième replat avant d’attaquer une autre barre rocheuse.

C’est maintenant que je me rends compte : on domine le Pas de l’Olan (2695 m). Vers 2975 mètres, on prend une pause pour manger un peu de chocolat. On voit le Col des Selettes, qui bascule vers le Vallon de la Lavey. Dommage que le sommet de l’Olan soit couvert de nuages, mais au moins, on voit la vire Escarra et sa brèche en V. Doucement, la vallée du Valgaudémar (et le Champsaur) se montre.

Épuisé

Vers la zone d’éboulis à un peu plus de 3000m, j’étais épuisé, donc je ne voulais pas attaquer la dernière barre pour arriver au plateau suspendu. On a perdu au moins 30 minutes de discussion, mais après avoir mangé un peu de chocolat à l’orange, on a repris des forces. Les derniers 300 mètres de D+ étaient interminables sur les gros éboulis instables.

On attaque la dernière grosse barre avant d’atteindre le vallon/plateau suspendu de la Cime du Vallon.
Cette barre est la plus impressionnante, mais elle est la plus facile, car il y a plein de cairns et la roche n’est pas pourrie comme d’autres passages.

Enfin, à 3180 mètres, on atteint le plateau suspendu. La vue s’ouvre vers le Gioberney : on voit maintenant Le Sirac, La Rouye, Le Pic Jocelme et les Aupillous.
On longe le Glacier du Vallon par des gros rochers instables jusqu’à l’arête. On prend l’arête au plus proche du sommet pour éviter les passages exposés au maximum possible.

Au Sommet

On atteint le sommet de la Cime du Vallon (3406 m) à 14h30. Malheureusement, les nuages ont déjà pris tout le massif, donc notre vue est limitée, mais on voyait : l’Aiguille Plat de la Selle, Dôme de la Lauze, Le Râteau, le début de la Meije, Roche de la Muzelle, l’Olan, les Rouies, La Barre des Écrins et le Vieux Chaillol.

La descente est interminable dans les éboulis jusqu’au Refuge, que l’on atteint à 18h30.
20h00, retour au parking de l’Olan avec une belle vue sur les Bans (3669 m). On arrive à la voiture juste avant la nuit. Une première course en alpinisme "Facile" ça se sent dans les pattes !