Sortie du 24 octobre 2021 par Jicépé Passage du Dérochoir (2220m) - Col de la Portette (2354m) - Chalets de Platé (2032m)

Départ de Plaine-Joux (Plateau d’Assy), avant le lever de soleil. Je ne suis pas la voie carrossable du topo mais descends d’abord par un sentier jusqu’au Lac Vert pour admirer les reflets de la forêt. De là, je remonte par une piste jusqu’au Refuge du Châtelet (dont la route d’accès est coupée) puis par un sentier jusqu’aux Chalets d’Ayères des Rocs. Un peu de piste conduit aux Chalets d’Ayères des Pierrières.

Là, l’itinéraire du Dérochoir se dévoile. Il n’y a plus de panneau au départ, mais le sentier à emprunter s’impose : assez rude montée dans les pentes herbeuses vers les falaises, puis on oblique en direction du Dérochoir pour aller emprunter des passages plus chaotiques, surtout sous quelques aiguilles détachées de la falaise. Une dernière pente caillouteuse mène au pied de la falaise.

Le Passage du Dérochoir est tout de même impressionnant. Je porte le casque en cas de chute du pierre, car il y a un peu de monde et entame la montée : la première grosse corde permet de se hisser sur la première dalle, puis des rampes en fer accompagnent dans une faille. Les autres cordes sont déposées (fin de saison ?) et entreposées dans les failles. Il ne reste que les anneaux et les ancrages pour se tenir. Mais c’est finalement suffisant et l’ensemble du passage que j’appréhendais se passe bien. La fin est moins pentue mais plus gravillonneuse. Le débouché sur la crête est une sorte de délivrance et un émerveillement avec les vues de tout côté.

Après une séance photo, je reprends le sentier vers le Col de la Portette, le passage à l’ombre est bien gelé, tant mieux pour la tenue. Quelques jeunes bouquetins sont croisés sous la Pointe des Dérochoir. Arès une traversée descendante, la montée herbeuse au Col est pentue mais assez brève. Là aussi, la vue est étendue, du Haut Giffre aux Écrins.

Après la pause casse-croute, la descente est bien tracée jusqu’aux Chalets de Platé puis le rebord du plateau : un dernier coup d’œil sur le Désert de Platé entre alpages et lapiaz, et il faut plonger vers la vallée par la cheminée et la faille des Egratz : les lacets du sentier bien tracé permettent de franchir un ressaut qui ne semblait pas évident du haut. Puis la pente s’humanise, la forêt et ses couleurs d’automne s’imposent.

À l’approche de Praz-Coutant, j’oblique sur un sentier à flanc de forêt, qui rejoint une piste : une remontée est nécessaire pour retourner au départ : après passage d’un petit col dans la forêt, il faut se résoudre à suivre la route très fréquentée en fin d’après-midi, pour relier Guébriant à Plaine-Joux.

À l’arrivée, un dernier coup d’œil sur le Massif du Mont Blanc et la vallée de l’Arve depuis l’aire de départ des parapentes permet un résumé des vues du jour. Sur le retour, une petite visite à l’église du Plateau d’Assy donne une note culturelle à cette journée.