Sortie du 5 septembre 2021 par gegers Pointe Centrale Sud du Ferrouillet (2587m) par la Brèche de Roche Fendue et le Lac de la Coche

J’aime beaucoup arpenter les sentiers de Belledonne l’été. Le massif est proche de la maison, permet de monter assez rapidement en haute altitude, et un départ matinal, comme aujourd’hui, permet de bénéficier pendant quelques heures d’un ciel limpide avant le bourgeonnement devenu habituel des cumulus à partir du milieu de matinée.

A 6h au Pont de la Betta, la frontale se fait nécessaire pour récupérer le sentier de montée vers le Lac de Crop. Tout de suite, les pentes prononcées mettent en jambes, et l’ascension se fait rapide. J’atteins le lac alors que le jour vient allumer la Chartreuse, dont la vue se fait fort plaisante d’ici. Je contourne le lac et commence l’ascension en direction du Col de la Mine de Fer dans un silence monacal. D’ici, le cheminement semble peu évident, mais une fois parti, le sentier se fait relativement aisé et le long pierrier devient presque plaisant. Chemin faisant, quelques bouquetins viennent égayer l’austérité des lieux, et c’est avec grand plaisir que je rencontre enfin le soleil à la sortie de la Grande Draye de Crop, peu avant le Col de la Mine de Fer que j’atteins rapidement.

Encore à l’ombre pour un moment, le long pierrier menant à la Brèche de Roche Fendue se fait un cadre résolument saisissant. Sauvage et minéral, tout ce secteur sous le Sommet Colomb semble peu avenant, mais cette traversée parmi de gros blocs reste plaisante. A la brèche de Roche Fendue, la vue s’ouvre enfin sur "l’envers" de Belledonne et sur les Grandes Rousses. Alors que les nuages commencent déjà à se former, je monte à vue en direction de la Pointe Centrale Sud du Ferrouillet, sous l’oeil d’un placide bouquetin. Au sommet, il ne manque à la splendide vue offerte que le Grand Pic de Belledonne, déjà dans le coton.

Le reste du cheminement est un bonheur. La descente s’effectue au gré des envies. Je pense tout d’abord aller rendre visite aux Trois Laux, mais voyant de loin qu’ils sont à sec, je préfère déambuler avec les marmottes à proximité du Ruisseau de la Grande Montagne. Cette dernière partie menant au Pas de la Coche est finalement la plus traitre puisqu’il faut remonter une centaine de mètres avant de pouvoir rejoindre le Pas précité. La suite, avec la foule et le cheminement sans grand intérêt jusqu’au Pont de la Betta, n’égale pas la beauté des lieux visités plus tôt. Je rejoins le parking plus de 8h après l’avoir quitté, avec la certitude d’avoir passé une belle journée immersive dans ce splendide secteur de Belledonne.