Sortie du 30 août 2021 par Pascal Tour des lacs des Rousses (2950m) par l’Alpe d’Huez
Des lacs, encore des lacs, toujours des lacs... Une orgie symphonique de lacs qu'on complètera par l'ascension du Pic de la Pyramide, histoire de grimper sur la ligne de crête pour avoir une vue de l'autre versant de la montagne.
Itinéraire, carte // Fiche topo
Topo de référence
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Conditions météo
Beau malgré au-dessus des nuages bas encombrant les vallées jusque vers 1800m. Nombreux petits cumulus accrochant les crêtes au cours de l’après-midi. Températures de saison.
Récit de la sortie
Les nuages bas matinaux incitent à monter haut... Tant mieux, les hauts-plateaux des Grandes Rousses ont l’altitude requise pour passer au-dessus, et pour l’occasion, permettre d’assouvir une furieuse envie de lacs, en espérant que les cumulus de l’après-midi ne viennent pas trop jouer les trouble-panoramas...
Départ vers 10h depuis le lac Besson, sous un ciel bleu radieux. On avait prévu de monter directement par les pistes en direction du col du Lac Blanc, mais la beauté du lieu incite à partir en traversée dans les vallons verdoyants en direction de l’Alpette, puis de monter par la combe de la Fare. Ce n’est que là que la montée commence vraiment, dans cette combe qui commence tout juste à voir le soleil.
Le décor se fait un peu plus minéral sur l’immense plan des Cavalles. Direction le lac de la Fare, puis pérégrinations au gré des reliefs et des multiples plans d’eau et autres gouilles pour rejoindre le lac du Milieu, dans son écrin de roches moutonnées. Ensuite, on dit au revoir à la végétation pour attaquer la montée à l’étage supérieur, et ses champs de caillasses qui, il n’y a que quelques dizaines d’années étaient encore le domaine du glacier des Rousses, maintenant réduit à une série de petites langues disjointes occupant quelques combes ici et là.
Monter vers la crête ? Quelques souvenirs de l’ascension de Pic Bayle en conditions hivernales. On se dirige vers la combe de la Pyramide et jeter un œil sur la croupe de caillasses au nord, suggéré par le topo ad-hoc. Cependant, le raide de la combe et l’accès à la croupe sont barrés d’une raide bande de névés, assez dissuasive. On était déjà sur l’idée du demi-tour lorsqu’un regard vers une autre croupe, au sud de la combe celle-là, relance la motivation.
L’accès à cette croupe se fait facilement en contournant par le bas le petit promontoire de sa base. Ensuite, bonne surprise, on trouve une légère trace en zigzag permettant d’avaler la caillasse sans trop de problèmes, signe que l’itinéraire est un peu fréquenté. Plus haut, on est tenté d’obliquer à gauche pour éviter un raidillon rocheux, mais en fin de compte c’est finalement mieux de les escalader, car c’est moins croulant que la caillasse, et ça passe presque de partout en traversant sur des petites vires pour éviter les ressauts. Finalement, on débouche sur une antécime au sud du pic de la Pyramide. Il n’y a plus qu’à suivre le fil d’une débonnaire crête pour y arriver.
Et voilà que la vue s’ouvre sue le glacier du Grand Sablat, et au delà vers le plateau d’Emparis, les Écrins dominés par la Meije... Les cumulus vont et viennent, croquant de gros morceaux de la vue de temps en temps... Presque à portée de main au nord, le Pic Bayle domine. Mais il est déjà 15h passé, pas vraiment le temps de traverser le glacier pour grimper les raides caillasses de cette pointe déjà visitée il y a quelques mois, étant donné que les cumulus limitent le bonus panoramique des quelques dizaines de mètres supplémentaires...
16h, commençons tranquillement à descendre... Cette fois, on essaiera de profiter un peu mieux des caillasses croulantes, et en visant bien on arrivera même à s’offrir quelques petites lignes de gravillons terreux assez agréables... Mais il ne faut pas oublier de tirer à gauche pour rejoindre la croupe de montée au bas duquel se trouve le seul point de passage, et ne pas se laisser tenter par les belles pentes tout droit qui mèneront nécessairement à des ressauts difficilement franchissables...
Retour sur le plateau supérieur. Il n’est pas encore trop tard, on va tranquillement poursuivre vers le nord sur les restes du glacier des Rousses pour s’offrir quelques beaux lacs glaciaires, et leur eau d’un magnifique turquoise laiteux au cœur de cet immense minéralité. Hélas, le reste glaciaire dominant le lac des Rousses a quasiment disparu, et ne vèle plus ses icebergs dans l’eau du lac.
Hélas, l’heure avance, plus le temps de poursuivre dans la caillasse vers le nord pour visiter le lac de Barbarate dans sa superbe vasque moutonnée, ni de descendre vers le lac de la Jasse et ses innombrables plans d’eau satellites. On descendra donc directement vers le lac de Balme Rousse, où les cumulus repassent à l’attaque dans leur habituel baroud d’honneur vespéral avant de se retirer avec la nuit. Belles couleurs de fin de journée, au gré des éclaircies qui vont et viennent...
Il est maintenant 19h passé, inutile de remonter vers le lac de la Fare, on improvisera un itinéraire direct pour regagner le sentier de la combe de la Fare. Descente dans les cumulus ponctués de magnifiques trouées dorées avant que le soleil ne disparaisse pour de bon derrière la chaîne de Belledonne. La descente se poursuit dans une ambiance glauque par le refuge de la Fare, avant de revenir à l’Alpette à la nuit tombante.
Mais la rando n’est pas finie, il reste encore le long retour en direction du lac Besson. La nuit est là, mais les cumulus s’ouvrent enfin au-dessus des nuages bas qui ont rebouché la vallée. Marche rapide en faveur de ce "3e souffle" qui se produit souvent à l’arrivée de la nuit, dans une ambiance d’un calme total... Fin de la balade vers 21h30.
Photos
Auteur : Pascal
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